Oùh là là, mais quelle foutue blague ce film !! C’est incroyable qu’on puisse encore balancé autant que clichés mille fois vu sur une seule péloche. Alors, tout d’abord, on nous explique qu’au début de l’univers il existait trois races : les hommes faits d’argile, les anges faits de lumière et les jinns faits de feu (oui : ils n’y a pas de « démons », mais il n’est pas difficile de deviner qui seront les méchants !! ^^). Bien entendu, cette troisième catégorie n’ont pas toléré que les hommes peuplent la Terre et souhaite leur reprendre ce « bien » (je vous l’avais dis que c’était pas compliqué de deviner qui seraient les méchants !!). Il y a longtemps, un jinn fut malmené par un homme et il jura à ce dernier qu’il n’aura de cesse d’éliminer toute sa descendance. De nos jours, notre héros banal (il est beau gosse, a une boulot de rêve, possède une maison de rêve, conduit une bagnole de rêve, a une femme de rêve et est bourré de pognon) apprend qu’il est le dernier descendant de ce combattant (wahho, la coïncidence de ouf !) et qu’il va devoir combattre cette monstrueuse créature…si je rajoute que sa nana va être kidnappée, qu’il va devoir subir un apprentissage avec un mentor et qu’il va découvrir des pouvoirs, vous êtes maintenant définitivement convaincus que seul le mot « cliché » peut définir "Jinn". Si je suis aussi cynique dans mes propos, c’est que je suis assez frustré ; en effet il y avait pourtant de bonnes idées dans ce film : 01) la mythologie avec les 3 types de créatures. 02) le fait de commencer le film comme un film d’horreur pour après le faire basculer dans le film fantastique de créatures le plus pur. 03) le fait que les « gardiens » soient en fait les hommes d’église de toute religion. 04) la bagnole d’enfer du héros ! (pour l’anecdote, c’est le réalisateur lui-même qui a designé cette voiture en partant d’une Camaro V6 SS de 2014…finalement, c’est LA réussite du film !) Mais toutes ces bonnes idées passent directement à la trappe (ou plutôt à la moulinette) par la paresse du réalisateur, des scénaristes et des producteurs, ce qui a fini par donner cet indigeste gloubi-boulga honteux de déjà-vu. Je passerais rapidement sur la mise en scène plus que banale et pas très inspirée ainsi que sur la prestation assez médiocre du casting : le héros a autant de prestance qu’un gamin sous Lexomil, celle qui fait sa femme est aussi expressive qu’un poteau planté dans le sol (comme elle l’avait déjà fait en incarnant Aphrodite dans "Percy Jackson")…mais le pire ça reste la présence de Ray Park qui est totalement sous-exploité et rien que ça c’est un crime de lèse-majesté ! Côté effets spéciaux, c’est mitigé : il y a de jolis effets et d’autres réellement affreux ; mais compte tenu qu’on est en présence d’une petite série B doté d’un budget minimaliste, on peut considérer qu’ils sont d’honnête facture. Bref, "Jinn" n’est pas le film du siècle mais, si on n’arrive à faire abstraction de son côté « clichés à foison », il se laisse regarder…au moins une fois ! Dans tout les cas, qu’il s’agisse d’une bonne idée ou non (et j’aurais tendance à dire « non »), nous retrouverons notre héros et le jinn…du moins, c’est ce que laisse supposer les deux scènes post-génériques : en espérant qu’ils bosseront un peu plus sur cette suite.