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Fêtons le cinéma
690 abonnés
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3,5
Publiée le 18 mars 2020
Belles Familles n’adjoint pas de tiret à son titre et se propose ainsi de défiger l’expression pour mieux remotiver les termes qui la composent : la beauté d’un côté, omniprésente dans le film puisque les personnages vont et viennent, se croisent et se rassemblent à mesure qu’ils sont aimantés les uns aux autres par l’amour ; les familles de l’autre, elles qui vivaient fâchées et dont l’unique préoccupation semblait être l’argent. En orchestrant la séparation de l’adjectif et du nom, le réalisateur donne libre cours aux agissements de ses protagonistes : ils ne tiennent pas en place, sautent de Shanghai à Paris puis de Paris à Londres en passant par la petite ville natale située en région, parcourent sans cesse la maison mise en vente alors que les entrées y sont interdites, partent et retournent, se violentent lors d’un concert de musique classique, se pourchassent en voitures etc. Le film entier se construit sur le mouvement et redouble ainsi la crise de l’unité familiale par une volatilité géographique. Sa structure a priori confuse tend à se resserrer au fur et à mesure des quiproquos et des révélations, jusqu’à ce que les familles soient finalement réunies. Par son sens du rythme et la qualité de son interprétation, Belles Familles réussit à composer une comédie sur l’éclatement des liens affectifs et familiaux ainsi que leur lent renouement, fragile d’abord. C’est une œuvre qui part de la mondialisation subie – on y parle chinois, anglais, français – pour arriver à une mondialisation choisie, soit le départ volontaire vers Zanzibar, la réunion des amants, le coup de foudre entre le pianiste et Chen Lin. Surtout, c’est une œuvre qui part du chaos pour chercher à restaurer une forme d’harmonie axée sur la réconciliation avec le père : il faut « faire la paix », comme le reconnaît Jérôme Varenne. Quoi de mieux que de prôner l’écoute et l’apaisement des tensions intestines en ces temps d’isolement et de fracture sociale ? Mise en scène soignée, composition des plans et personnages attachants. Belles Familles est une belle comédie, dans et sur l’air du temps.
Nul. Histoire qui ne tient pas debout, intrigues prévisibles et décousues, un film sans aucun interêts, jeu d'acteur moins que moyen (ce qui est étonnant compte tenu du casting)
A 100 à l heure je me fatigue del énergie de rappenau, pas aimé du tout, trop clivant et puis cette histoire d héritage qui n'en finit pas mortel a verly
Jérôme Varenne, qui vit à Shanghai, est de passage à Paris. Il apprend que la maison de famille d’Ambray où il a grandi est au cœur d’un conflit local. Il décide de se rendre sur place pour le résoudre. Cette échappée provinciale changera sa vie…
Belles Familles (2015) de Jean-Paul Rappeneau a été assassiné par la critique et beaucoup de spectateurs comme "cinéma bourgeois". C'est vrai qu'il met en scène une famille bourgeoise de province mais s'il faut jeter tout le cinoche qui prend ses personnages dans cette classe sociale, alors débarrassons nous de Sautet, de Rohmer, d'une bonne partie de Chabrol et de Truffaut, sans parler Feuillade, Grémillon et de la Règle du Jeu (Renoir 1939). Soyons sérieux : au lieu de suivre les lamentables gardes rouges attardés, signalons simplement qu'il s'agit d'un film bien interprété (Mathieu Almaric, Marina Vacth (!), Gille Lellouche, avec des participations incroyables comme celles de Gemma Chan et Karin Viard etc), au scénario et aux dialogues enlevés, filmé comme toujours Rappeneau (comme Deville aussi) avec des travellings virtuoses et qui ne prétend rien sauf, sans utiliser de facilités, nous distraire et nous émouvoir. A mon avis, par les temps qui courent, ce n'est déjà pas mal.
. Ce qui est sûr c'est qu'on est pas du tout au niveau des excellents Rappeneau que sont : La Vie de château (1966), Le sauvage (1975) ou Bon voyage (2003), mais ce n'est pas pour cela que c'est mauvais Donc qu'est-ce qui cloche ? En fait c'est le scénario, cette histoire de succession et de préemption est à la limite du compréhensible. De plus on a du mal à comprendre les relations entre les uns les autres. De plus le récit se croise avec celui, peu inspiré d'un secret de famille. On a donc l'impression que le film part dans tous les sens. Parlons de la direction d'acteurs, Amalric, la belle et jolie Marine Vacht ainsi que Karine Viard font un sans-faute, Lellouche est un peu limite, Garcia peu concernée, quant à Guillaume de Tonquédec, il est aussi mauvais que dans "Le prénom". Dans les petits rôles, Gemma Chan se contente de sourire mais elle fait bien et il faut signaler le rôle complètement barré mais appréciable de Claude Perron qui mériterait de meilleurs emplois au cinéma que les mini-rôles qu'on lui attribue. Donc dans l'ensemble de bons acteurs, une bonne mise en scène, une bonne photo, un rythme effréné, d'excellentes scènes comme celle du concert, ça se regarde volontiers, mais ça s'oubliera aussi vite. Dommage avec quelques aménagements cela aurait pu être un excellent film
Mal écrit, mal réalisé, mal monté, mal joué (à l'exception de Gilles Lellouche)… que dire de plus ? C'est absolument affligeant, ringard, inintéressant, au final ridicule… Mr Rappeneau, désolé d'employer des mots si durs mais on est loin du Hussard, de Cyrano. Seule la beauté foudroyante de Gemma Chan me fait mettre une demie étoile : mais sur ce point, vous n'y êtes pour rien.
Excellent. Belle peinture de la société bourgeoise française (vieux souvenirs de l'immobilier obligent) ,magouilles & co, amants, maîtresse & "belles familles", différents familiaux, et quelques belles personnes au milieu de requins. Un petit peu en deçà de ce que Jean-Paul Rappeneau a l'habitude de réaliser. Mais on ne s'ennuie pas une seconde (un rythme parfois trop soutenu sans doute). Après faut aimer le romantisme "franco-français" (un petit coté "chacun chez soi" et "on revient toujours au bercail").
GROTESQUE ! on dirait du sous Claude Lelouch ! on hésite entre le fou rire et la rage devant un tel gâchis. Même les acteurs ,en général talentueux ,sont mauvais.
J'aime beaucoup JP Rappeneau mais ce film est un ratage complet : scénario convenu, situations grotesques, direction d'acteurs risible. J'ai rarement vu autant d'acteurs jouer aussi mal (figurants y compris).
Ca devait arriver : Rappeneau est vieux et fini. Ce film est mal écrit, insipide, Marine Vacth est sans intérêt (malgré le plan grotesquespoiler: où Amalric et elle se tournent pour faire bénéficier le spectateur de l'étendue du talent de la minette ). Seuls petits plaisirs de ce film loupé : Nicole Garcia et Amalric, tous les deux en surchauffe, donc un peu inattendus. Pour le reste, de Tonquédec est aussi effroyable que d'habitude et Dussolier, en vieux roublard, surjoue un peu pour nous faire partager son plaisir, merci.
BON VOYAGE. La vie de famille a sa douceur pour ceux qui en portent le poids. Rappeneau est un cinéaste trop vieux mais pour un acteur ça fait toujours bien sur un CV. Fini les surprises, les apparences, plus de feu, plus de flamme. Tout est rentré dans l'ordre et dans le rang.