Le nouveau film de Jean Paul Rappeneau (83 ans, une fois de plus, la preuve que le cinéma conserve) vaut surtout pour son rythme.
Le scénario s'agite, le montage pétille, la caméra virevolte.
Difficile de ne pas voir cependant ce que le film a d'artificiel et d'engoncé : les dialogues sont souvent ridicules, les seconds rôles absurdement caricaturaux, les situations fort peu originales.
Le prestigieux casting fournit une prestation inégale. Détaillons un petit peu.
Mathieu Amalric : 2/5, pour peu qu'on accepte son style habituel "ébahi à qui on ne la fait pas, regard en coin de séducteur", il est correct. Gilles Lellouch : 4/5, idéal dans son rôle (mais en est-ce un ?) de beauf lourdingue. Marine Vacth : 0/5, à son avantage dans les scènes où elle ne parle pas, ne bouge pas, et où on la voit de dos. Nicole Garcia : 2/5, insupportable au début, acceptable à la fin. André Dussollier : 5/5, parfait. Karine Viard : 4/5, comme d'habitude convaincante, même si elle n'utilise qu'une expression. Guillaume de Tonquédec : 1/5, force son jeu.
Si on lui enlève ses bulles, Belles familles s'avère n'être qu'une piquette sans beaucoup d'attraits. La fin est particulièrement pénible, la musique semble émerger d'un siècle passé, et l'incurie de certaines péripéties gâche l'émotion qui pourrait surgir de cette recherche de la figure paternelle.
J'ai mis une heure un quart avant de rentrer dans le film, (j'ai failli partir deux ou trois fois) tout çà pour dire que pendant une heure on voit des gens s'agiter fébrilement (il semblerait que la direction d'acteur se résume à courrez devant la caméra
Ce n'est pas à mon avis la meilleure façon d'intéresser des spectateurs qui eux déjà courent dans la vie.....Le plus curieux c'est qu'on a une succession de scènes inutiles où les gens courent sans raison, ouvrir une porte, rentrer dans une voiture, changer de pièce, et disparaissent du champ caméra après avoir sorti des banalités consternantes ....ça fait mal et c'est pénible......Comme l'a soulignée une critique sur canal avant qu'on lui cloue méchamment le bec, Dussolier est insipide, Lelouche est badaud, Amalric ne tient pas en place, et le jeune et jolie elle n'apporte que son charme...C'est peu, c'est énervant.....Donc si vous voulez vous évitez un malaise, n'arrivez qu'au bout d'une heure (sachez simplement qu'on a arraché la page 114 d'un document notarial écrit par le père de Amalric et De Tonquellec) c'est le scénario de la première heure......Au fond seule la fin est intéressante car elle dévoile un secret de famille.....Tout cela manque de caractère en définitive, est filmé avec trop de facilité, n'a pas d'humour, et ne tient que par la force d'un casting, qui, si on réfléchit aurait mieux faut d'aller à la pêche......Dans un tout autre genre, aller voir plutôt "par accident" un cinéma qui dit quelque chose........
De l’énergie du cinéma de Rappeneau ne reste que la fébrilité. Aussi vite vu, aussi vite oublié. Intérêt relatif d'un film souvent surjoué. Bof, bof, bof...
Onze ans déjà depuis le dernier film (Bon voyage, déjà pas un chef d'oeuvre) de Jean-Paul Rappeneau (83 ans). Bizarre sentiment devant ce Belles familles. Il y a tous les ingrédients pour faire une bonne comédie familiale, drôle en enlevée, mais cela ne décolle jamais vraiment. C'est même parfois très poussif et pas vraiment drôle. On a l'impression d'être devant le remake raté d'une comédie populaire française des années 70/80. Gros casting pas vraiment au top. Amalric, Lellouche, Garcia et Dussolier s'en sortent tout juste, Karine Viard et Marine Vacth (mère et fille) ne sont pas très bonnes. On peut donc s'en passer. Cela devrait faire un bel audimat pour TF1 (qui coproduit) un dimanche soir tout de même...
"Belles Familles" serait-il un film schizophrène, dont deux versions ou deux facettes opposées existeraient, tant la presse semble en louer en large et en travers, les nombreuses qualités ? Est-ce donc la bonne "bobine" que l'on m'a présentée hier soir ? Car je dois me pincer pour réaliser que je n'ai pas rêvé face à ce film que j'espérais bon, mais en réalité sans le moindre intérêt ! N'aurais-je pas vu ce qui était à voir ? N'aurais-je donc pas ressenti la subtilité évidente de cette histoire de famille ? Dès le début, on sent le scénario archi poussif et fabriqué, dénué de toute délicatesse ou pertinence... Ensuite, quelle direction d'acteurs catastrophique, des pantins qui s'excitent dans leur jeu, dans leurs répliques débitées mécaniquement, et qui ainsi cabotinent et cabotinent à qui mieux mieux !!! On en est sidéré, éberlué du début à la fin ! Incroyable ! Que ce soit Guillaume De Tonquédec, Gilles Lellouche, Nicole Garcia, Karin Viard ou les autres et particulièrement Mathieu Amalric, tous ont une interprétation au ras des pâquerettes qui frise le ridicule et le n'importe quoi ! Quant à Marine Vacth, n'en parlons même pas... Pas très glorieux... On passe du coq à l'âne sans arrêt avec des situations plus que caricaturales et absurdes, des rebondissements ahurissants et grotesques dont seule la bêtise fait sourire, au point de se demander si le réalisateur a eu une seule fois le recul nécessaire, pour juger du résultat final de l'ensemble particulièrement et tristement navrant ! Le bilan est lui bien clair et net, pendant que le spectateur en bon pigeon s'est bien fait escroqué de son temps et de son argent, certains par contre se sont fortement enrichis sans faire beaucoup d'efforts et sans aucun état d'âme ! Pas même un mauvais téléfilm, mais une très médiocre réalisation qui bat tous les records à ce niveau... Impardonnable à mes yeux mais pas pour certains... Comprenne qui pourra ! Je pense que Jean-Paul Rappeneau bénéficie assurément d'une très grande estime même et surtout à 83 ans...
Résumer l'intrigue de ce film relèverait de la gageure, tant il s'y trouve de personnages et de péripéties. Cela paraîtrait compliqué et pourrait rebuter d'éventuels spectateurs, ce qui serait fort dommage. Car ce film choral évoluant autour de l'héritage d'une maison familiale offre un plaisir de tous les instants. Il faut saluer le jeu des actrices et acteurs, bien entendu, mais surtout encenser une mise en scène des plus agréables. Tout est si bien agencé et réalisé, tout est habité par tant de grâce qu'on a parfois l'impression d'être en présence d'une chorégraphie. D'un bout à l'autre, "Belles familles" est un régal, rien qu'à cause de la perfection de la mise en scène. Des films comme celui-là, j'en redemande! 8/10
Bonne comédie. Une panoplie de très bon acteurs. Almaric toujours aussi bon. Après jeune et jolie on retrouve la jeune Marine Vacth. Je trouve que c'est une bonne actrice. Je trouve quand même que desfois le film rame un peu. Il manque un petit truc pour que se soit parfait. Il faut attendre longtemps pour que ça dégénère vraiment. On s'ennuie quand même pas. Premier film de Rappeneau que je voit.
Une réplique de tout feu tout flamme et autre film de Rappeneau version 2015 avec un scénario "bateau" dont on prévoit le déroulement et la fin, sans aucun suspens. Et la façon du réalisateur à faire jouer à ses acteurs de manière hyper speed, saccadée. Ca passait dans les années 75/80, mais là ça n'apporte rien, juste de décrédibiliser le jeu des acteurs et de ne faire passer aucune émotion! Dommage car une belle palette d'acteurs permet tout de même de suivre cette histoire de famille.
8 films seulement en presque 50 ans de carrière, Jean-Paul Rappeneau est un anti Woody Allen pour le rythme de tournage. En revanche, Belles familles et L'homme irrationnel ont plus d'un point commun, sur la forme, s'entend. La même élégance de mise en scène, le tempo accéléré, la parfaite direction d'acteurs et aussi, ce qui éventuellement peut-être mis à leur décharge, un style reconnaissable, totalement intemporel. N'était son sujet : les familles recomposées (décomposées ?), le film aurait pu être réalisé après La vie de château à la fin des années 60. Mais c'est avant tout cela, un vrai cinéaste : avoir une "patte", d'autant que celle de Rappeneau, un peu à la Billy Wilder, est quasi unique en France. Belles familles est dynamisé par un amour de montage qui fait oublier qu'il ne s'agit après tout que d'un vaudeville choral où le romantisme un brin désuet de Rappeneau a le goût des vieux films vus pendant l'enfance. Dommage que Dussolier et Nicole Garcia n'aient que peu de scènes mais, en contrepartie, le caméléon Mathieu Amalric et l'insaisissable Marine Vacth, qui n'est pas que jeune et jolie, épousent parfaitement la vitesse constante de ce film sous-tendu par la nostalgie et la mélancolie. Cette sarabande légère est plus profonde et plus moderne qu'elle n'en a l'air en fin de compte.
Cinéaste peu prolifique à qui l'on doit "Les mariés de l'an II" et "Cyrano de Bergerac", Jean-Paul Rappeneau revient au cinéma avec "Belles familles". Un film qui n'a franchement rien de transcendant, abordant des thèmes que l'on a déjà vu plein de fois au cinéma (le deuil d'un père, les conflits de famille, le retour du fils prodigue, les histoires de fesses) mais qui se voit tout de même avec un certain plaisir. Il faut dire que le rythme du scénario est rondement mené, ballotant son personnage principal de révélations en révélations et que l'ensemble du casting réuni est tout de même sacrément bon puisque Mathieu Amalric et la séduisante Marine Vacth y fricotent avec Gilles Lellouche, Karin Viard et André Dussolier. Du beau monde au service d'un scénario classique tourné dans un décor charmant mais qui manque tout de même un peu de piquant.
Un régal, un bon moment de cinéma, un sacré rythme, et des acteurs excellents. Marine Vacth est superbe et excellente, on n'a pas fini d'en entendre parler ! Merci Monsieur Rapeneau !
Jérôme vit à Shanghai. De passage à Paris, il apprend que la jolie maison de son enfance est menacée par un projet immobilier. Il ne suivra donc pas sa ravissante Chinoise à Londres ou un rendez-vous d’affaires les attend. Il a beaucoup mieux à faire en replongeant dans les profondeurs de son passé provincial… C’est le début d’une enquête ou le frère, la belle-mère, le copain d’enfance promoteur, le notaire et même le maire compliquent l’imbroglio familial. D’autant qu’au décès de son père, des dispositions testamentaires ont disparu… Autour de personnages jamais au repos et de couples qui éclatent et se recomposent, les scènes se succèdent avec vivacité pour reformer le puzzle de l’enfance de Jérôme. Et peut-être aussi celui du réalisateur, car cette comédie est une « autobiographie imaginaire », avoue Rappeneau. Et comme le vieux monsieur adore les acteurs, il a convoqué un casting aussi impressionnant qu’hétérogène. Il va de Marine Vacth et Guillaume de Tonquedec à Nicole Garcia et André Dussolier, en passant par Mathieu Amalric, Gilles Lelouch, Karine Viard... Curieusement, ces acteurs d’univers différents ne sont pas à leur meilleur. L’allant du film choral les pousse à en faire trop, jusqu’à caricaturer parfois leur propre personnage. A l’image de Mathieu Almaric qui se pâme entre toutes les dames ! De même, si on ne peut nier l’élégance de la mise en scène et la qualité des images, ces Belles familles font malgré tout preuve de conformisme davantage que de fantaisie. Et le classicisme du scénario n’a d’égal que le manque d’originalité des dialogues. Le dernier Jean-Paul Rappeneau date un peu.
une caméra virevoltante parmi des comédiens extraordinaires autour d'une histoire passionnante des rebondissements sans cesse pour une mise en scene rarement vue dans le cinéma français c'est pétillant comme le champagne
Ce film est totalement consternant. Où est passé le Rappeneau du Sauvage ou du Hussard sur le toit. L'histoire est indigente, les acteurs mous comme des chiques, le montage atterrant, la lumière laide. On sent les comédiens perdus, en plan au milieu de l'image. Rappeneau arrive à faire jouer mal des comédiens pourtant aguerris. Ça se voudrait un vaudeville, ce n'est qu'une succession d'agitations bruyantes et vaines.