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ffred
1 725 abonnés
4 021 critiques
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2,0
Publiée le 29 juin 2015
Pour être franc, je suis bien perplexe au moment de parler de ce film. J'en attendais beaucoup, j'en suis sorti désarçonné et le sentiment n'a pas changé plusieurs jours après. Sur la forme, j'ai trouvé cela pourtant bien fait et très bien interprété. Sur le fond, on ne peut qu'adhérer à ce que nous présente Jonathan Taïeb. Les lois liberticides de Poutine sont juste intolérables et la manière dont est traitée la communauté LGBT en Russie donne juste envie de vomir. Mais paradoxalement, je n'ai pas du tout accroché au film. Et je me suis ennuyé. Les dernières minutes, inéluctables, sont insoutenables. Et la dernière scène magnifique et terrible, même si, pour ma part, je l'aurai vue sans musique. A laisser murir donc, ou à revoir dans quelques temps. Pour le moment, même si ce film est terriblement nécessaire, il m'a laissé, bizarrement, sur ma faim et un peu de marbre...
Film assez extraordinaire dans son odyssée. Jonathan Taieb décide en 2013 d'aller tourner le plus près possible de la Russie, ce sera l'Ukraine, en 11 jours, une chronique sur l'homophobie ordinaire, dans la langue de Tchekhov. (Les acteurs principaux sont bilingues). Le tournage se termine juste avant les événements de Maïdan. Jonathan est rusé de filmer beaucoup en extérieur des scènes, où la scène meurtrière non montrée du tout début peut à tout moment se reproduire. Cela met le spectateur dans une méfiance et une certaine tension permanentes. C'est assez efficace. Concernant la fin, Jonathan m'explique qu'il a délibérément laissé la porte ouverte à plusieurs interprétations, permettant au film de ne pas juger lui même l'intolérance qu'il dénonce.
Il y a des films comme ça qui vous embarquent, vous prennent aux tripes, secouent tout votre être et dont vous ne voudriez surtout pas rater une miette. C'est le cas de STAND ! Quelle réalisation ! Quel casting ! Mais surtout, quelle Force ...
Un film essentiel sur un sujet injustement peu traité Anton est un jeune Russe – presque- normal. Auxiliaire de vie chez des personnes âgées, il est en couple avec Vlad. Or, c’est ici que s’arrête la normalité en Russie, surtout depuis que de récentes lois anti-homosexuels ont été promulguées. Témoins d’une agression homophobe, les deux hommes ne sont pas d’accord sur l’attitude à adopter : si Vlad préfère la sécurité et suit son instinct de conservation, Anton aurait aimé intervenir et culpabilise, particulièrement après avoir appris la mort de la victime. Il va alors se lancer dans une quête de justice pour laquelle il sacrifiera tout…
Au-delà de son message fort contre l’homophobie en Russie, Stand brille surtout par l’intelligence de sa réalisation. Filmé à la manière d’un documentaire – avec une voix off, source d’un rebondissement aux 2/3 du film -, le deuxième long-métrage de Jonathan TAIEB nous place au plus près de ses personnages jusqu’à nous mettre dans leur peau lors des scènes les plus éprouvantes transformant ce film politique en thriller. Film politique, thriller mais aussi histoire d’amour et chronique sociale, le réalisateur ne se met aucune barrière, nous donnant accès à la réalité de la société russe – jusqu’à en conserver la langue et à sous-titrer l’intégralité du long-métrage, pratique plus qu’inhabituelle dans le cinéma français -, plus diversifiée qu’on ne pourrait le croire. Cela ne fait que renforcer notre identification à Anton et à sa soif de justice. Son destin et ses mots nous hanteront longtemps : « Ils ne m’auront pas… même s’ils me tuent !«
Stand : résistance ; être debout. Avec cette oeuvre, Jonathan TAIEB et toute son équipe nous donnent une leçon de courage, eux qui sont partis tourner 11 jours en Ukraine dans une quasi-clandestinité. Au final, chaque spectateur ressortira de ce film avec une impression différente, d’espoir ou de tristesse, mais nul ne pourra renier la dignité de Stand.
STAND est un film nécessaire car il révèle l'urgence d'une situation, celle de la communauté homosexuelle en Russie, marginalisée et pris au piège d'un étau qui se ressert progressivement sur elle. Mais ne vous méprenez pas, STAND n'est ni un film militant ni une œuvre qui se voudrait documentaire. En effet, il s'agit là de pur cinéma, magnifié par un montage nerveux et efficace. La caméra de Jonathan Taieb virevolte et redéfini les règles du plan séquence. STAND c'est aussi le combat de deux hommes, les révélations Renat Shuteev et Andrey Kurganov, dans un environnement totalement hostile, un monde peuplé de visages haineux ou indifférents. Dans la taïga enneigée, personne ne les entendra crier.
Un Film "Coup de poing", qui avec une économie de moyens, charrie les émotions d'un homme parti en quête de sa condition. L'interprétation est remarquable, le scénario bien qu'un peu onirique est bien mené, la chute est lyrique, le tout est réussi. Bravo au réalisateur et à l'équipe.
Stand, c'est un film engagé, indépendant qui nous sort de notre torpeur. Jonathan Taieb, après avoir réalisé Le monde doit m'arriver (?) a choisi cette fois de nous décrire avec ses mots et ses images ce qu'est être homosexuel dans la Russie d'aujourd'hui. On découvre un climat de violence, de désintégration et une homophobie exacerbée et presque rendue légitime après les lois anti-propagande homosexuelle. Sa mise en scène éclairée ne tombe jamais dans le pathos pour insuffler à cette oeuvre fictionnelle un caractère presque documentaire. Les jeunes acteurs Renat Shuteev et Andrey Kurganov incarnent un couple complètement ancré dans l'actualité de cette Russie aliénante. Jonathan Taieb a semble-t-il pris le parti d'une mise en scène sobre pour laisser toute latitude aux personnages de s'exprimer. Et c'est ça qu'on ressent dans Stand. On se met à leur place, couple au bord de la rupture dans un pays qui brise les libertés. Il y a des films qui nous marquent profondément, durablement et qui nous questionnent. Stand en fait indéniablement partie. Stand, c'est comme une décharge électrique, ça pince, ça fait mal et c'est comme ça qu'on se rend compte qu'on est encore vivant.
Le réalisateur signe ici un film vibrant engagé de par le fond et la forme. Si Whiplash était mon coup de cœur de fin 2014, Stand est incontestablement le film que je recommande à tout le monde pour cette année 2015. Un film à voir absolument et un réal à suivre...
Film plein de suspense d'un jeune réalisateur plein de talent et prometteur. Un film sur l'homophobie mais à la façon d'un polar : rien de larmoyant, très dynamique et plein d'idées. A voir !
Je suis ressorti totalement bluffé par la force de ce film. STAND est à ranger dans cette catégorie de films appartenant à leur génération. Filmé dans une urgence, une urgence de dénoncer, une urgence d' hurler un message fort mais également avec l'urgence d'un cinéma viscéral, propre à ces réalisateurs des années 70 tels que Scorceses, Cassavets ou encore Cimino. Un film coup de poing donc, jamais démago et à la fois une quête que l'on suit passionnément avec le personnage principal. N'hésitez pas et Allez-y !!!
STAND vu en avant première au Gaumont Opéra, est très certainement le film le plus marquant que j'ai vu depuis "les bêtes du sud sauvage". La mise en scène est remarquable et le film nous emmène dans une tourmente psychologique et en même temps nous donne envie de nous battre. Je suis sorti de la salle avec l'envie de changer le monde. Bravo au réalisateur et aux acteurs (formidables par ailleurs) de m'avoir cueilli de la sorte en dehors de tous les clichés manichéen trop souvent en avant dans ce genre de films . Vive le cinéma indépendant.
J'étais un peu curieux avec ce film, je ne savais pas trop à quoi m'attendre non plus... et ce fut une très bonne surprise. J'ai été complètement pris par le mouvement, du début jusqu'à la fin (ce qui n'est pas souvent le cas quand le sujet traité est sérieux). C'est un film qui m'a fait découvrir des choses dont j'ignorais tout. Je lui en suis reconnaissant. spoiler: Même si ça fait froid dans le dos quand même.
C'est à la fois un témoignage et un excellent film ; ce serait vraiment dommage que vous passiez à côté.
Je viens de voir ce film à Grenoble, c'est un véritable choc. On est pris aux tripes dés la première scène (n'arrivez pas en retard...) et le film oscille entre douceur et violence avec une vraie originalité. Les acteurs sont fabuleux, chacun dans des styles très différents et la réalisation des supprimes (fan de plans-séquences, courez-y !). Ce film est un tour de force, à voir au cinéma.