Il existe des films qui vous cloueront sur votre siège jusqu’à ce que le générique prenne fin. « La femme au tableau » est de ceux-là. Non content de présenter une histoire poignante, Simon Curtis parvient à nous tenir en haleine durant plus d’1h30 en remuant en nous de multiples émotions… on tremble, on vibre, on s’émeut, on s’indigne par cette histoire personnelle on ne peut plus étonnante que celle de Maria. Comment une Autrichienne vivant à Los Angeles peut-elle concevoir une seule seconde qu’un tableau aussi réputé qu’ « Adèle » puisse un jour lui être restitué ?
Pour nous emmener dans cette folle danse allant des tribunaux au Vienne du passé, un casting remarquable incarné par Helen Mirren et Ryan Reynolds. Derrière ces allures de duo à la « Philomena » (film remarquable de Stephen Frears), on trouve deux acteurs magistraux, concernés par leur rôle et investis à en oublier qui ils sont vraiment…
Dans cette quête de justice, nos deux protagonistes seront aidés par un journaliste autrichien, incarné par Daniel Brühl. Allemand d’origine, le comédien porte régulièrement de gros rôles sur ses épaules : « Le cinquième pouvoir » ou « Rush » en sont deux bels exemples. Ici, bien que discret, il détient un rôle majeur dans l’histoire de Maria Altmann et prouvera une fois de plus que l’avenir du cinéma est largement assuré par une génération de comédiens de sa trempe.
Le casting secondaire est tel qu’il est difficile d’évoquer tous les comédiens qui le constituent. Notons cependant que chacun d’eux interprète son rôle d’une justesse remarquable, sans surjeu, avec une simplicité efficace, réaliste et désarmante.
Les images du Vienne sous l’occupation nazie prennent au ventre. On ne peut que se révolter de voir combien, on le sait pourtant, les soldats d’Hitler avaient peu de respect pour la condition juive, leurs avoirs, leurs vies… Rien n’est laissé au hasard, tout est pensé ! Les transitions sont fines, on va et on vient dans le XXIème avec aisance. Aucune longueur, aucun moment de flottement… tout s’enchaîne et le temps du film se suspend.
Pour parfaire la découverte du long métrage, il va de soi qu’il faut assister à une projection en version originale… Voir le film en VF gâcherait à coup sûr une bonne partie du film ! Adeptes des VO en règle générale, il est impératif ici de faire ce choix, vous l’aurez compris !
Et que dire de la BO, tout aussi sublime que les images présentées ? Signée Martin Phipps et Hans Zimmer, elle porte réellement le film ! Elle est le guide des émotions, la finesse, la discrétion, la pudeur qui nous aidera à ouvrir nos cœurs. Là aussi le choix est impeccable et sans fausse note.. preuve en est que tout est soigné dans cette perle du 7ème art.
Simon Curtis nous présente ici un petit bijou cinématographique comme on les aime. Il démontre qu’à côté des blockbusters, des films d’animation ou d’épouvante, l’été peut encore nous réserver de jolies surprises et nous procurer de belles émotions !