Je m’imagine adolescent, devant ce genre de film… Je n’aurais pas aimé je pense ! J’aurais dit qu’il n’y avait pas d’action, pas de combat ! Mais ici c’est le combat d’une vie, c’est des actions en justice, qui nous parlent des dégâts collatéraux de la seconde guerre mondiale. Historiquement très intéressant, mais également prenant, poignant, très bien interprété, ce film est une vraie réussite. Est-ce que nous avons aimé ? Nous plaidons coupable ! En résumé, un film pour un public plus mûr, apte à apprécier cette émouvante histoire.
Film de procès histoire vraie : l'obstination de Maria Altmann à récupérer le portrait de sa tante par Klimt, confisqué par les Nazis et exposé à Vienne, avait tout pour séduire Hollywood. Honnête faiseur, Simon Curtis relate cette histoire sans mégoter sur les flash backs hauts en couleur et les effets mélodramatiques. Il le fait avec un manichéisme non seulement fade mais pour tout dire dérangeant. D'un côté les méchants Autrichiens, victimes consentantes de l'Anschluss hitlérien hier, infâmes spoliateurs aujourd'hui. De l'autre, la courageuse Maria, jeune femme contrainte à l'exil en 1938 qui décide soixante ans plus tard de récupérer "Woman in Gold", entretemps devenu une icône artistique, une Mona Lisa autrichienne. Pourquoi ? Par appât du gain, la valeur du tableau excédant les 100 millions de dollars ? Que nenni ! Par souci de justice. Et pour refuser l'oubli. La justice. La mémoire. Voilà de biens grands mots lancés. L'espace d'un instant on est pris de vertige. Vertige de tomber dans un antisémitisme haïssable voire d'un négationnisme criminel. Mais vertige aussi que les mêmes arguments soient appliqués aux marbres d'Elgin, à la pierre de Rosette ou à la Joconde.
Tiré d’une histoire vraie, "La Femme au Tableau" retrace l’épopée de Maria Altmann, une femme juive d’origine autrichienne pour récupérer un tableau représentant sa tante que les nazis avaient dérobé à sa famille pendant la guerre. Cela peut paraître simple et banal aux premiers abords, mais cela devient nettement plus complexe (et, par conséquent, plus intéressant) lorsque le tableau en question n’est autre que « La Femme en Or » de Gustav Klimt, trésor national considéré comme « La Joconde autrichienne ». En utilisant l’argument du combat judiciaire de cette femme spoliée pour récupérer ses biens de droit, Simon Curtis ("David Copperfield", "My Week With Marilyn") nous propose un regard sur un triste et sombre passé historique que refusent encore d’avouer certaines nations : la volonté si ferme du gouvernement autrichien de ne pas vouloir « lâcher » leur trésor national n’est que l’hypocrisie dissimulée d’une nation qui ne veut pas admettre son horrible crime de collaboration avec l’Allemagne nazie (comprenez « son antisémitisme passé »…si on peut encore dire qu‘il s’agit de « passé » de nos jours). Touchant donc à un point historique sensible commun à de nombreux pays, ce film appuie son discours par une narration jonglant entre passé et présent. Les séquences historiques proposent une belle reconstitution du point de vue des décors et des costumes mais aussi au niveau de l’atmosphère viennoise de l’époque où la population juive subissait insultes, humiliations, spoliations, délations et violences gratuites. Le tout est soutenu par une réalisation à la fois académique et classieuse et surtout par une superbe prestation du casting : Helen Mirren est formidable, Daniel Brühl est parfait de simplicité, Justus von Dohnányi et Olivia Silhavy font office de méchants en incarnant respectivement l’avocat Dreimann et la ministre de la culture Elisabeth Gehrer et Ryan Reynolds est absolument incroyable dans ce rôle à contre-emploi qui l’oblige à se concentrer sur son jeu d’acteur qui est habituellement plus « loufoque ». "La Femme au Tableau" est un très beau film qui essaye à sa façon de ne pas oublier l’Histoire tout en tentant de faire volet en éclat les préjugés qui poussent encore de nos jours à des raccourcis faciles où les mots « juif », « argent » et « pouvoir » sont synonymes.
Muni de sa palette de couleurs, le réalisateur Simon Curtis nous dessine un mélange réussi de clair-obscur dédié aux rétrospectives de la toile. Les souvenirs de Maria, relatant l’accaparement d’Adèle par les nazis, sont brossés à l’aide de flashback noir et blanc tandis que la « castagne » judiciaire entre l’État autrichien et Maria est relatée à travers un tableau haut en couleurs.
Bref, il s’agit donc d’un film pour amateurs d’histoire et d’art ainsi que pour les novices qui ne sont pas sensibles à l’âme d’un domaine artistique trop souvent exclusif.
J’ai été invitée à une projection privée chez M6 grâce à SND Films il y a quelques temps, malheureusement j’ai été pas mal occupée et n’ai pas fait la critique très rapidement ! Je me rattrape car ce film vaut le déplacement ! La bande annonce n’est rien comparée au film, en effet, en voyant celle-ci on ne se rend pas forcément compte que ce film regorge de scènes sur l’époque nazi en Autriche mais également le combat d’une femme qui veut prendre sa revanche sur un passé imposé et mal vécu.
Le film en lui-même fait très classique mais l’histoire est intéressante et surtout le film est bien monté avec des flash-backs sur l’époque nazi qui donnent du rythme au film et surtout montre les atrocités de la guerre et en particulier les dépouillements des juifs. Ici Maria Altmann a été privée de ses biens par les nazis et le tableau de sa tante s’est retrouvé dans un musée en Autriche. Elle tente juste de récupérer ce qui lui appartient mais forcément on ne veut pas se déposséder de « la Joconde autrichienne ». C’est un combat perdu d’avance et pourtant … !
Ce film est tiré d’une histoire vraie et montre la vie de Maria en Autriche pendant la guerre et ce qu’à subit sa famille. On la revoit jeune et on comprend pourquoi elle veut se battre mais aussi pourquoi c’est difficile pour elle de devoir remettre les pieds là-bas après ce qu’elle a vécu. Helen Mirren est excellente dans son rôle, elle donne une telle force au personnage mais en même temps on ressent ses émotions contradictoires dans un sens mélange d’envie de revanche mais aussi de peut de se replonger dans son passé. Ryan Reynolds, qui change de registre en ce moment, est également très bon.
En résumé, La Femme au Tableau est un film qui vaut le déplacement et qui mérite que l’on s’y intéresse car c’est une belle victoire d’une femme qui le méritait.
Mon Dieu, quel film ! Du cinéma dans toute sa splendeur. Une forme discutable, mais un fond qui touchera le coeur de tous ceux qui ont soif de justice et de vérité. Une interprétation remarquable ainsi qu'une bande sonore ajustée avec délicatesse, font de ce film l'effet d'un bijou d'orfèvre taillé sur mesure pour les coeurs en manque de beauté humaine. A ne surtout pas manquer.
Tres bon sujet sur le plan historique mais qui aurait merite un vrai documentaire. Le film lui est assez classique , les acteurs juste correct et l'on ne s'attache que tres peu aux personnages. Sans plus.
Histoire très émouvante et bon jeu d'acteurs. Malgré un début un peu longuet et une issue que l'on devine, j'ai totalement adhéré à cette histoire vraie et honteuse
D’abord metteur en scène au théâtre, puis producteur et réalisateur pour la télévision, le britannique Simon Curtis n’a fait ses premiers pas de réalisateur de cinéma qu’en 2011, âgé de 50 ans, avec "My Week with Marilyn". "La femme au tableau" est son deuxième film de cinéma et, de nouveau, il est inspiré par l’histoire véridique d’un personnage féminin. Cette histoire vraie, c’est celle de Maria Altmann, née Maria Bloch, une autrichienne aux origines juives qui fut contrainte de fuir son pays en 1938, suite à l’invasion de l’Autriche par les nazis, et qui vécut le reste de sa vie en Californie. "La femme au tableau" raconte deux épisodes marquants de la vie de cette femme : son combat mené durant 6 ans, alors qu'elle était octogénaire, pour se voir restituer les biens volés par les nazis à sa famille, en 1938, à Vienne (dont le magnifique tableau de Gustav Klimt, le portrait d'Adele Bloch-Bauer, la tante de Maria, tableau d'une valeur de 135 millions de dollars !) ; et des flashbacks racontant ce qui s'était passé en 1938, au moment de l'arrivée de l'Anschluss, dans sa famille, son mariage, sa fuite avec son mari. Malgré quelques défauts, "La femme au tableau" raconte de façon réussie une histoire qui s’est réellement passée et, le temps passant, les horreurs de la période nazie s’éloignant de plus en plus de notre présent tout en étant remplacées par d’autres horreurs, il n’est jamais inutile de faire une piqure de rappel sur le sujet.
Une œuvre qui incite au pathos et qui a du mal à nous faire nous attacher à Mme Altmann... spoiler: Celle ci a récupéré le tableau et l'a revendu au richissime Ronald Lauder (président du congrès juif mondial) à des fins personnelles... Pas glorieux, alors qu'elle aurait pu en faire don a un autre musée .
Un très beau film basé sur une histoire. Il nous fait suivre le combat mené par une femme juive d'origines autrichienne qui tente de récupérer un célèbre tableau de Klimt ayant appartenu à sa famille et qui fut volé par les nazis. Helen Mirren est magnifique dans le rôle de cette femme blessée qui veut obtenir justice. A ses côtés Ryan Reynolds, très sobre, est convaincant en avocat obstiné. Une œuvre qui pose question sur tous ces biens qui furent volé aux juifs par les nazis. A voir.
Vraiment excellent. Bien joué, bien filmé, sans excès ni dans un sens ni dans l'autre. Aucun temps mort. Une histoire et l'Histoire parfaitement imbriquée. Un vrai plaisir qui en plus apprend quelque chose au spectateur.
c'est calibré, et donc efficace. un peu trop calibré d'ailleurs, le film ne révèle pas beaucoup de surprises, sinon celle du jeu extraordinaire d'Helen Mirren, mais est ce vraiment une surprise ? Bref, un moment agréable, mais pas décoiffant ! Un film qui permet d'aborder l'holocauste sous un autre angle, plutôt bien trouvé.
Une histoire vraie qui fit trembler un pays, un des plus gros vols par les Nazis auprès d'une seule famille juive, une vieille dame souhaitant la justice, tous les ingrédients sont là pour qu'Hollywood s'y intéresse de très près et en fasse un film. Il faut bien le dire, le film est bien construit entre les étapes du procès et les flashbacks autour du fameux tableau et de l'arrivée des Nazis à Vienne . Tellement bien construit que cela en devient palpitant. Les flashbacks sont bien dosés et réussis parfaitement à nous faire comprendre les tenants et aboutissants (la course-poursuite dans Vienne est prenante et les passages sur le modèle du tableau sont très beaux). L'époque contemporaine est intéressante car se focalise sur la relation entre l'avocat et sa cliente avec quelques scènes de procès sans en abuser. Mais quand on y pense, il ne se passe pas grand chose durant tout le film. Heureusement que les flashbacks sont présents sinon on se serait bien ennuyé. La réalisation reste très classique, sans faute et manque d'audace. Les acteurs sont très bons. Helen Mirren l'est toujours de toute façon, Ryan Reynolds se bonifie avec le temps et prit à contre-emploi, il prouve qu'il sait être bon. Il est très agréable de trouver Daniel Brühl et Katie Holmes dans les personnages secondaires et ils ne nous déçoivent pas. La bande son reste on ne peut plus classique pour ce genre de film. Il y a juste le passage sur le compositeur Schoenberg (grand-père de l'avocat) qui se démarque. En gros, une histoire vraie bien adaptée à l'écran, comme beaucoup de nos jours, mais qui manque par moment d'originalité.