Une famille à louer n'est pas un mauvais film mais, son problème, c'est qu'il est terriblement classique et que j'ai eu le sentiment de l'avoir vu des centaines de fois (il se trouve que je suis très client du genre) sous des titres différents ! Pourtant, il y a de bonnes idées qui auraient mérité d'être creusées un peu plus en profondeur. L'aspect social bien qu'un peu trop blanc et noir entre la chômeuse enjouée et débrouillarde et le bourgeois seul et triste dans son manoir à la Bruce Wayne. Ça reste un rôle intéressant pour Benoît Poelvoorde qui affiche à nouveau ses névroses à l'écran comme chez Anne Fontaine. Lui qui ne veut pas d'enfants IRL se retrouve à en gérer deux dont une en pleine crise d'adolescence. Sa relation sombre et complexe avec sa mère pour le coup n'a rien à voir avec la réalité puisqu'il paraît que c'est elle qui lui repasse encore ses chemises. Mais ce qui est sûr et certain, c'est que ce manque d'affection, de chaleur humaine dont elle a fait preuve, aurait dû être mieux exploité. Quant à Efira, elle fait du Efira. Vu ses décolletés, c'est difficile de la regarder dans les yeux mais je note qu'elle collectionne souvent ce genre de films et qu'on commence à lui confier des rôles de mère de famille. Elle prend petit à petit une nouvelle dimension. Ce n'est pas sa participation dans le film de Verhoeven qui me contredira. Le temps où elle était animatrice sur M6 semble loin. Mais il ne s'agirait pas pour elle de se reposer sur son joli minois et de jouer éternellement les Jennifer Aniston ou les Sandra Bullock.
Sur le même principe que les Emotifs Anonymes, Jean-Pierre Améris prend les mêmes ingrédients pour une comédie romantique malheureusement trop convenue et trop prévisible. Dommage le pitch de départ rappelant Pretty Woman et surtout le duo d'acteurs se prêtait bien à une comédie plus pinçante.
Jean-Pierre Améris ancien élève de l'IDHEC a pour ambition de nager à contre courant des comédies romantiques actuelles, typiques d'un cinéma français engoncé dans un conformisme que l'on ne peut même pas nommer "qualité française" comme autrefois les jeunes turcs de la Nouvelle Vague jugeant avec mépris les films de leurs aînés. Jusqu'ici il y avait plutôt réussi, notamment avec "Les émotifs anonymes" en 2010, son premier réel succès public où il avait dirigé pour la première fois le fantasque Benoît Poelvoorde à contre-emploi, lui faisant utiliser sa gaucherie au service d'une sensibilité qui cadrait fort bien avec la présence à ses côtés de la très gracile Isabelle Carré. Comme il le confesse lui-même, Jean-Pierre Améris puise dans sa biographie pour dessiner ses héros masculins. Paul-André sorte d'inadapté social de génie ayant paradoxalement réussi dans les affaires est, comme le Jean-René des "Emotifs anonymes", un timide maladif mais parvenu au stade de la dépression sans retour. Lui vient l'idée après avoir visionné un reportage d'une chaine d'info en continu de louer pour trois mois une famille afin de se créer artificiellement ce qu'il pense lui manquer le plus pour développer une vie affective épanouissante. Le propos est pour le moins improbable, ce qui nous fait dire que clairement Améris et sa scénariste, devenue sa compagne (Murielle Magellan), lorgnent du côté des grandes comédies romantiques hollywoodiennes des années 1940 avec Cary Grant, Gary Cooper ou James Stewart. Malheureusement le pari est quelque peu raté. Améris a oublié au passage que pour que le spectateur admette les scénarios souvent invraisemblables de ces fameuses comédies, des réalisateurs comme Frank Capra pour ne citer que le plus célèbre d'entre eux prenaient le temps utile pour amener les personnages dans ces circonstances rocambolesques. Jean-Pierre Améris a malheureusement oublié ce précepte indispensable pour céder à la mode actuelle qui veut que l'on aille au plus vite à l'essentiel. Ainsi c'est en moins de cinq minutes après le début du métrage que le pauvre Paul-André est débarqué par son majordome (François Morel) dans la maison, elle aussi improbable de Violette (Virginie Efira) lolita sur le retour affublée de deux mioches issus de ses emballements sentimentaux successifs. L'artificialité saute donc immédiatement aux yeux et pour le coup, les acteurs semblent aussi mal à l'aise que leurs personnages. Heureusement, Jean-Pierre Améris n'est pas un manchot et son propos prend tout de même corps au fur et à mesure que l'on oublie le choc narratif initial. On découvre alors le Benoît Poelvoorde que l'on aime, sensible et écorché vif, qui fait tout ce qu'il peut pour se faire aimer et qui finit à tout coup par y parvenir. Virginie Efira craquante à souhait se sort comme elle peut d'un rôle trop caricatural qui aurait mérité quelques nuances supplémentaires. La question centrale du rôle déterminant de la famille dans nos vies est clairement exposée malgré les surcharges inutiles citées plus haut. Il n'empêche que les deux hommes qui semblent s'apprécier et dont on peut imaginer que leur collaboration se prolongera, nous doivent une revanche.
Autant j'adore et bien plus encore, Poelvoorde et Efira autant j'ai été consterné par tant de médiocrité. Pas tellement le jeu des acteurs, qui font ce qu'ils peuvent...mais le scénario! Mais comment deux bons acteurs ont -ils pu se laisser emmacraler (c'est du belge) dans un tel navet ?! C'est téléphoné, prévisible, grotesque, ce film est le rendez-vous de tous les clichés....quel gâchis!
Une comédie sociale de Jean-Pierre Améris portée par le tandem très convaincant Benoît Poelvoorde / Virginie Efira et reposant sur une idée de départ originale, sympathique et sans prétention mais jamais drôle, tournant en rond et prévisible dans son final. A voir une fois, pas plus.
Non, M.Ameris, les spectateurs ne sont pas des demeurés. Quand ils vont au cinema, ils s'attendent à voir autre chose qu'une histoire cousue de fil blanc, autre chose qu'un conte social passéiste et mièvre, balisé de bout en bout, où même les acteurs ont l'air de se demander ce qu'ils font là. Votre film a près d'un siècle de retard, tant sur les différences de classes que sur leur interpénétration. Tout cela pour aboutir à quoi ? A un semblant d'espoir de remake aux Etats-Unis, autrement plus déjanté et moderne ?
Oui OUI OUI quatre étoiles , parce que le cinéma c'est cela aussi .. un mouvement porté par magie , et je ne vous raconterais pas l'histoire .. parce que ce genre de cinéma , ça ne se raconte pas , et que tous ceux qui n'aiment pas ce film .. descendent de leur têtes et de leur à-priori .. c'est un film de coeur ... sans prétention mais ennnnooooorme , parce que ? il n'y a rien à en redire juste, ouvrez vos sens et laissez vous happez ... c'est de l'art, ni grand , ni petit, juste un film au sens le plus profond de l'art , c'est à dire remettre les choses à leurs place ! et cela fait du bien ... enchantez vous ... ou pas ... mais , j'aurais passé le mot .... en voilà un de jolie et frais ...
Gentil, pas vraiment drôle mais sympathique. Benoît Poelvoorde joue très bien le dépressif et Virginie Efira a la bonne idée de ne pas surjouée. Un film tout en retenu mais peut-être trop.....
Encore une fois, les meilleures passages sont dans la bande annonce. Dommage, le film se tient en originalité, reste passablement bien servi, Virginie Efira reste craquante et touchante. Mais le sujet est mal abordé, et il y a des trous dans la narration. Et au final, tout est prévisible... Dommage