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Ykarpathakis157
4 748 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 9 août 2020
Pierre Schoendoerffer aurait adoré ce film j'en suis sûr. Ou du moins cela aurait été un sujet pour lui. Autant que je sache personne à part lui n'a mieux parlé de la guerre de France en Indochine. Les événements racontés ici se sont effectivement produits. L'histoire d'un jeune soldat idéaliste qui a finalement combattu avec les Vietminh contre ses propres frères d'armes. Un jeune soldat devenu une sorte de traître. Ce film est joué par des acteurs presque inconnus et la caractérisation est très efficace ou exceptionnelle. Il y a une scène formidable dans ce long métrage : celle où un jeune soldat demande à son officier la permission de tuer un prisonnier uniquement parce qu'il n'a encore tué personne de sa vie. Il voulait goûter avoir le vrai le sentiment de tuer, d'exécuter comme de gaspiller un chien. Un jeune soldat ordinaire comme vous et moi. Il n'est pas le tueur né naturel auquel on pourrait s'attendre dans un tel film. Un jeune soldat avec le visage du professeur d'école avec ses petites lunettes. Un film génial car tellement réaliste. C'est la véritable horreur de la guerre et pas d'héroïsme. Eric Zonca donne sans doute son meilleur film...
L'un des points forts du film est la justesse des acteurs tous plus ou moins inconnus. Les scènes d'actions sont réalistes, beaucoup sont marquantes, la désertion est évoquée, les exécutions, la torture, la propagande, le questionnement du soldat, les camps de prisonniers... Un très bon film, pour moi, avec bien des aspects insupportables qui rappellent les réalités de la guerre et ses atrocités humaines. Il était délicat d'évoquer la désertion et ses implications. Le réalisateur s'en sort avec brio. Les décors sont époustouflants et j'ai encore du mal à me remettre du réalisme.
Un faux rythme plombe un peu l'ensemble du film qui part pourtant sur une mauvaise note en nous servant un film de guerre classique puis vient le soldat français qui passe à l'ennemi, mais, est-ce vraiment l'ennemi? Toute une réflexion est engagée dans cette prise de position inattendue/ Malheureusement on reste un peu sur sa fin et à certains moments on s'ennuie presque. A découvrir quand même...
Un téléfilm qui vaut largement la qualité d'un long métrage. Loin des sentiers habituels des films de guerre, ici on rentre dans les détails avec en fond de décor, outre les paysages superbes, le cœur de la guerre de propagande. Une longue odyssée rythmée, à rebondissements et plaisante à regarder. Mis en lumière, des approches de la guerre des 2 ou 3 cotés très orientés et des événements brutaux pour le gain de la victoire espérée. Interprétations au rendez-vous quoique, en voulant trop coller à la sémantique de l'époque, paraissent parfois "exotiques". Film à découvrir ! 3.5/5 !!!
Il m’est déjà arrivé de qualifier un long-métrage cinématographique de “téléfilm” pour souligner la faiblesse, pour ne pas dire la médiocrité, de l’ensemble. Ici, pour ce qui est réellement un téléfilm, je suis tenté de dire que pour moi il aurait mérité une sortie en salles, tant l’ensemble de cette oeuvre à plus de classe et de profondeur que bien des longs-métrages qui bénéficient de l’honneur des salles obscures. D’abord, le sujet est déjà une bonne idée, traiter de la guerre d’Indochine qui à l’égale de celle d’Algérie est un thème peu traité au cinéma ou à la télévision ; contrairement aux Américains les Français n’aiment pas regarder leurs erreurs historiques. Ensuite, le scénario qui offre une belle intrigue aussi passionnante à regarder que profonde dans ces thèmes ; là aussi ce téléfilm fait mieux que beaucoup de films de cinéma. Enfin la reconstitution et les décors qui sont vraiment réussis et dont on sent que la production n’a pas hésité à mettre y les moyens. On suit donc deux engagés volontaires qui s'apprêtent à mener une guerre, officiellement contre les restes de l’armée japonaise et contre des pillards vietnamiens, mais qui s’avère une guerre contre la volonté d’indépendance des Vietnamiens menée par le Vietminh communiste. Les deux personnages principaux vont dans leurs actes traduire le désarroi d’une France qui a passé cinq à lutter contre l’envahisseur et pour ses valeurs humanistes et qui se retrouve de l’autre côté de la barrière tentant de conserver un pays contre la volonté du peuple qui l’habite depuis des siècles. Chacun va alors enfiler les convictions opposées qui taraudent les soldats : volonté de combattre pour la patrie et de respecter ses engagements et de combattre le Vietminh perçu (à raison) pour un futur oppresseur et de l’autre côté celui de ne pas être les colonisateurs d’un peuple, de ne pas faire une guerre qui a des ressemblances à ce qui s’est passé en France durant la Seconde Guerre Mondiale et donc de ne pas faire une guerre qui contrevient à la philosophie des lumières. On regarde un peu hypnotisé la lutte à distance de ces deux hommes et de leur vision de l’engagement et de ce que c’est que d’être un soldat. Les prestations des deux acteurs principaux : Emile Berling et Abraham Belaga sont pour beaucoup dans l’empathie que l’on ressent pour les deux hommes qu’ils incarnent et dont l’écriture évite le manichéisme, aucun des deux n’est un monstre, pas plus que les autres engagés ou les partisans du Vietminh. Un téléfilm d’une grande qualité qui fait honte à beaucoup de films et qui pâtit injustement de sa faible médiatisation. Très dommage tant il mérite d’être vu. Si ce n’est pas encore le cas pressez-vous de le voir.
« Soldat blanc » est un téléfilm plutôt intéressant qui développe un scénario original sur une guerre très peu portée à l'écran. Apparemment basée sur des faits réels, l'histoire raconte l'amitié naissante entre deux soldats Français engagés dans la guerre d'Indochine en 1945. Leurs idées et leurs caractères très différents vont rapidement mettre un terme à cette complicité et leur faire emprunter des chemins radicalement opposés. Le premier va en effet créer un commando de forces spéciales pendant que le second déserte de l'armée Française pour épouser la cause Vietnamienne... Les prises de positions de l'un et de l'autre, bien que forcément discutables, amènent le spectateur à se poser les bonnes questions sur un conflit méconnu du grand public. Sur la forme, le réalisateur Erick Zonca (« La vie rêvée des anges ») parvient à maintenir l'attention du spectateur malgré un budget visiblement restreint. Les magnifiques paysages et les décors réussis, alliés à une histoire bien construite et des acteurs convaincants ne sont pas étrangers à cette réussite. Cependant le film manque parfois d'action, notamment dans la seconde partie, parfois un peu ennuyeuse. Son format de 02h30 est beaucoup trop long et gâche une partie du plaisir. Malgré tout, ses qualités dépassent de loin ses défauts et je conseille vivement son visionnage.
Zonca a fait preuve d'un certain courage en s'attaquant à un sujet qui n'avait jamais été traité par le cinéma français : les déserteurs de l'armée française qui ont choisi de rejoindre les rangs du Vietminh pendant la première guerre d'Indochine. Celle qui s'est terminée par la défaite cinglante de Dien Bien Phu. Il lui a fallu aussi une certaine audace pour montrer les exactions de l'armée française : villages brûlés, bombardements, exécutions sommaires. Toutefois, il insiste davantage sur les atrocités commises par les Vietnamiens que sur celles perpétrées par le corps expéditionnaire colonial. Ainsi les scènes d'interrogatoires musclés sont dérisoires par rapport à l'usage généralisé de la torture, en particulier de la "gégène", qui est paradoxalement reconnue plus ouvertement et banalisée dans La 317ème section de Schœndœrffer, cinéaste pourtant franchement militariste. Le jeune sergent rallié au Vietminh parait aussi un peu naïf et son cas semble exceptionnel. En réalité, d'assez nombreux résistants communistes français engagés dans l'armée pour combattre le nazisme puis envoyés en Indochine contre les Japonais passèrent de l'autre côté. Sa chute, enfin, est ambigüe. En dépit de ces lacunes, Soldat blanc a le mérite de revenir sur une page sanglante et peu glorieuse de l'histoire de France.
Inspiré d'une histoire vraie, ce film de guerre sur l'indépendance du Vietnam possède un très bon scénario, une fidèle reconstitution des décors, des costumes ainsi que des combats et est interprété par des comédiens très convaincants. Un très bon divertissement.
Un honnête téléfilm, à gros budget apparemment, qui a le mérite d’exister. Il montre avec originalité et courage un aspect de la guerre d’Indochine méconnu : le mensonge aux Français dans leur ensemble, la prise de conscience de certains soldats allant jusqu’à la désertion, les exactions de l’armée française bien égales à celles de l’adversaire, le tout avec un réalisme de reportage. Il y a quelques débats mais l’essentiel se base sur l’action démonstrative. Donc tout irait bien mais hélas, quelques gros défauts entachent ce téléfilm… Zonca n’est ni Coppola ni Schoendorffer et les scènes de guerre, bien que violentes et crues, manquent de moyens – la séquence du débarquement est symptomatique. Mais surtout l’interprétation laisse beaucoup à désirer et la fin est très décevante, très conventionnelle et bien peu crédible. Dommage.
Sans doute l'un des meilleurs films sur la guerre d'Indochine, tant par la problématique posée que la qualité de la reconstitution historique. Le film est présenté comme un film TV hors il n'en a rien. Très bonne qualité de la photographie. De plus le questionnement sur le sens d'une guerre juste est très bien posée.
Vu le 06/03/2019. J'ai été agréablement surpris par ce téléfilm sorti à la TV en 2014 et qui aurait mérité une sortie en salle, tant les moyens mis en œuvre et le réalisme des scènes auraient mérité une plus grande couverture médiatique. Ce téléfilm raconte l'histoire de deux soldats français au sortir de la guerre 39-45 qui vont se retrouver confrontés à la dure réalité de la jeune guerre d'Indochine. L'un, André Cariou (Emile Berling)est assez rapidement dépassé par la violence et les exactions commises qu'ils désapprouvent. Sa sympathie pour la cause d'indépendance des vietnamiens le pousse à déserter et à rejoindre le camp vietminh, même si là encore il sera témoin d'atrocités. L'autre, Robert Tual (joué par Abraham Belaga) est un fervent patriote et ayant guerroyé lors de la Seconde Guerre Mondiale, préfère la manière forte pour défendre la cause nationale au Viet-Nam qu'elle qu'en soit le prix, il gagnera d'ailleurs le surnom de Tigre Noir. Dans l'ensemble le film est intéressant et même s'il reprend certaines scènes de "Apocalypse Now" ou de "Platoon" (notamment lors de l'exécution de paysans et l'incendie de cases), il a de nombreux atouts visuels, les paysages sont majestueux, et l'aspect téléfim semble disparaitre... Sauf au niveau du jeu des acteurs qui ne vaut pas celui de grands acteurs comme Charlie Sheen, Tom Berenger, Willem Dafoe ou Sean Penn (d'ailleurs le dénommé Belaga a une forte ressemblance avec l'acteur américain et un style de jeu assez proche). Les discussions ne volent pas très haut mais c'est surtout cet accent ZUP qui me gêne beaucoup, ça gâche le film je trouve. On a l'impression que les acteurs se cherchent, font de l'impro, ça sonne pas très juste. Le film reste néanmoins bon pour nous montrer une page de l'histoire française que peu connaissent, on connait bien la guerre du Viet-Nam coté américain, beaucoup moins chez nous.
si le scénario tient la route, on ne s’ennuie pas trop, c'est vraiment la réalisation qui est médiocre. la caméra épaule est souvent mal gérée et devient pénible, les combats sont trop légers, certains soldats combattent sans casque ou d'autres ont une coiffure de play-boy. la mise en scène est trop superficielle pour nous mettre au cœur de l’Indochine de cette époque. certains acteurs jouent vraiment mal. les passages qui se veulent intenses n'arrivent pas à l'être. d'accord c'est un téléfilm, mais il n'est pas à la hauteur de son ambition.
Le réalisateur Erick Zonca s'est inspiré, sans vraiment se cacher, d'Apocalipse Now" Il faut reconnaitre que le scénario est bien monté et le film bien rythmé quoiqu'un peu long. Là où ca pêche un peu, c'est qu'on ressent quand même le manque de moyens et les acteurs sont parfois un peu justes. Dommage que le "Faucon noir" soit un peu trop "Rambo" et que la fin est complètement loupée, mais ça reste un très honnête téléfilm.
Quel dommage. Ce serait vraiment un très bon film si les acteurs n’étaient pas aussi mauvais, notamment l'acteur principal avec son accent des banlieues, qui ne sied ni au personnage, ni à l'époque. Il est toujours intéressant de voir un film traitant de la guerre d'Indochine, mal connue et très peu représentée à l'écran. Le scénario paraît crédible, l'évolution des sentiments des soldats français digne de foi et la retranscription de la guerre bien montrée. On peut simplement s'étonner de l'absence totale du port du casque!
Belle réussite ! Beaucoup de crainte au départ. En voyant les premières minutes, je cru que j'allais voir un "The pacific" version française. Heureusement, l'histoire est bien originale. Tout d'abord Abraham Belaga qui a été très bon dans Mafiosa éblouie de sa présence et confirme les attentes que l'on porte en lui. Son personnage est troublant. Dans un premier temps le télespectateur le soutient, puis prend des distances quand le personnage s'endurcie, pour finalement est heureux de la fin (pour ma part du moins). Cette fiction aborde aussi le thème de la désertion et des propagandes qui parfois réussissait à retourner des soldats. Le tout, bien réalisé et mis en scêne. Super moment !