Rien que la jaquette annonce la chose : Urge to Kill est un très gros nanar ! Un vrai de vrai, certes très drôle parfois, mais je me dois d’être honnête, c’est aussi mauvais comme la peste !
Côté acteur on se retrouve avec des inconnus complets. Peter Gordeno est un anonyme qui n’a pas fait grand-chose, le seul atout étant qu’ici il colle physiquement assez bien à son rôle de producteur musical. Son jeu reste en berne cependant, comme celui de sa collègue Sally Ann Balaam qui est même franchement en-dessous niveau prestation. Si le premier arrive parfois encore à faire illusion, ce n’est pas du tout son cas ! Le film repose uniquement ou presque sur ces deux interprètes, les seconds rôles n’ayant que de très brèves apparitions, et l’ordinateur métamorphosé se présentant sous les traits d’une femme tellement maquillée qu’on ne retient d’elle aucune expression.
Le scénario est d’une totale nullité. L’histoire de cet ordi intelligent qui s’incarne pour dézinguer du monde, ce n’est pas totalement innovant, mais j’ai rarement vu un sujet traité avec aussi peu d’efficacité. Le film se contente d’aligner des meurtres et de longues séquences de discussions aux échanges souvent très mauvais. Aucune fluidité, des situations improbables, des meurtres rigolos malgré eux, Urge to Kill est un vrai concentré de n’importe quoi, mais les amateurs de nanar apprécieront car le spectacle, grâce à un rythme à peu près correct, reste divertissant si l’on aime ce genre de film.
Visuellement rien à souligner de réussi ! Urge to Kill enchaine le mauvais ! Photographie très vilaine, décors limités à un pauvre appart minable, effets spéciaux ultra-débrouillard, bande son qui casse les oreilles (la chanson d’ouverture c’est quelque chose !), mise en scène hasardeuse, Urge to Kill enchaine les points « film amateur », et ce n’est pas une grande réussite ! On sent vraiment que pour chaque poste il y avait quelques pauvres dollars, et le résultat est à la hauteur de ce sentiment.
En clair, Urge to Kill n’est pas un navet, car on ne s’ennuie pas, il y a même des moments drôle bien plaisant. Il n’en reste pas moins qu’en toute objectivité c’est dur de faire un film moins convaincant ! Mon objectivité doit m’amener donc à donner un 0.5, tout en le recommandant aux amateurs de mauvais films sympathiques.