"Tous en Scène" (que Minnelli leur pardonne, ils ne savent pas ce qu'ils font !) ? Le même manque de talent que dans l'affreux "Comme des Bêtes" de la même fine équipe : pas vraiment de scénario, des personnages superficiels au point d'en devenir quasiment inexistants, des gags tellement pauvres qu'ils ne nous arrachent qu'à peine trois sourires en une très, très longue heure trois quart de film. Trop de mini-scénarios dont aucun n'est développé, au delà de scènes qui déclinent les poncifs du cinéma hollywoodien mainstream, ce qui nous donne la désolante impression d'avoir toujours une longueur d'avance sur le film... Et la musique, puisque, après tout, c'est le seul véritable sujet du film ? Eh bien, ce n'est guère - logiquement - qu'une accumulation des clichés du rouleau compresseur "pop" actuel, mais, curieusement, et heureusement, on tape du pied, on remue la tête, l'effet "feelgood" promis se déclenche enfin (le film va bientôt finir), on passe dix bonnes musiques qui vont sauver le film du naufrage. En sortant, on se remémore quand même que tous les losers du début sont devenus naturellement des stars, sans effort, par cet espèce de miracle un peu pourri qu'on nous vend pour nous rendre un peu plus docile chaque jour : "oui, toi aussi, toi le loser qui a du mal à boucler tes fins de mois, sans même parler de garder une fille (ou un garçon) dans ta vie, qui sait, tu peux être un jour au moins cinq minutes une petite Beyoncé ou un mini Frank Sinatra !" En attendant, le message est clair : on peut toujours danser dans les rayons de nos supermarchés, nos caddies remplis de produits qui nous rendront obèses.