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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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1,0
Publiée le 8 novembre 2024
Le roi des montagnes ,c'est l'armoire à glace Stavros (Alexandre Rignault), qui kidnappe et rançonne, avec sa troupe de sbires, des voyageurs dans une contrée d'Albanie. D'après le roman, qu'on imagine tout à fait sérieux, d'un respectable académicien, Willy Rozier réalise une farce improbable qui confine au nanar et dont l'ingénuité, au moins apparente, me rendrait presque indulgent. Le sujet et les personnages sont tournés en dérision suivant un comique grossier. Le décor du film n'a pas dû ruiner la production: deux tentes et des montagnes des Balkans transposées sur un plateau du Massif central? Des Alpes de Haute -Provence? On y festoie, on y organise des guet-apens dans la bonne humeur et dans un esprit complètement francisé. La comédie repose sur la cohabitation entre deux anglaises et un botaniste français tout juste enlevés et les hommes de main de l'auto-proclamé cruel Strasov, parmi lesquels un parigot au langage argotique joué par Jean Lefèbvre, inséparable de son sabre et de sa perruque. Le sujet ne porte que sur les tractations au tour du versement de la rançon, c'est dire qu'on en fait vite le tour. La réalisation de Rozier est approximative, rudimentaire, mais le dépaysement dans la production comique française de l'époque est garanti.
Pour faire plus mauvais, il doit falloir se lever de bonne heure. L'intrigue est traitée par-dessus la jambe, il n'y a aucune direction d'acteurs, certains étant à la limite de l'incompétence (Claude Rollet), d'autres ridicules (Jean Lefebvre), les dialogues sont consternant de médiocrité, l'humour ne fonctionne jamais. L'histoire se termine en un gloubi-boulga incompréhensible et comme si ça ne suffisait pas l'auteur y a ajouté une conclusion qui ne sert à rien. A sauver éventuellement les deux actrices et le petit chat espiègle à la fin.