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AMCHI
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3,0
Publiée le 27 mars 2015
Sartana est l'un des nombreux personnages du western spaghetti qui eut droit à plusieurs films et Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera est la première aventure que j'ai l'occasion de découvrir de la série des Sartana. Bien campé par Gianni Garko il incarne un personnage énigmatique qui arrive toujours à se dépêtre de n'importe quelle situation, dans ce western il jouera un double-jeu et utilisera beaucoup de sarcasmes. Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera a un côté léger mais heureusement nous ne sommes pas du tout dans la comédie lourde à la Trinita, ce western est même parfois à la limite du fantastique à certains instants dans son ambiance. Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera n'est pas forcément un grand western spaghetti mais c'est un produit bien fait qui satisfera les amateurs du genre en partie pour son action mais aussi pour son personnage, une véritable figure.
Quatrième volet officiel de la franchise Sartana, qui marque le retour de Gianni Garko (et de sa cravate rouge !) dans le rôle-titre. En effet, Garko avait été remplacé par George Hilton dans le volet précédent. Cette fois, notre pistolero cherche à venger un propriétaire terrien, abattu afin de faire main basse sur sa mine d’or. Toutefois, l’enquête de Sartana ne sera pas très efficace, car il flinguera bien plus qu’il ne posera de questions ! Bon les scénaristes ne se sont pas trop foulés, puisque le pitch est quasi identique à celui de « C’era una volta il West ». Le propriétaire abattu, le héros solitaire qui enquête, la nièce qui débarque pour prendre possession d’une terre convoitée de tous… La suite de l’intrigue n’est guère développée, se résumant à une série de coups fourrés et règlements de compte. Néanmoins l’ensemble demeure plaisant. Les fourberies de Sartana et de ses adversaires sont amusantes, avec parfois un peu d’humour. Dont ce running gag sur Sartana qui paye les funérailles de ses victimes, jusqu’à en fait le titre du film. Les gadgets sont légions, et Gianni Garko fait le taff en pistolero expéditif. Le personnage est rarement mis en difficulté, toutefois le scénario en joue. Concoctant toujours une idée tordue pour que notre anti-héros s’échappe, ou jouant carrément la carte du fantastique, lorsqu’il fait presque de la téléportation (!). Je noterai aussi quelques idées originales. Telle que faire intervenir un tenancier chinois de casino. Outre le fait qu’il cite Confucius toutes les 3 phrases, ce sera l’occasion d’une séquence d’arts martiaux, chose rare dans un western ! Il y a aussi la musique « morriconesque », plutôt jolie. Pour cause, la BO est composée par Bruno Nicolai, qui fut l’assistant de Sergio Leone sur de grands classiques du genre.
Gianni Garko est l’un de mes acteurs « spaghetti » préférés : physique avantageux, belle « gueule », costume impeccablement taillé, chapeau et cape à la Zorro, cigare à la Clint Eastwood, moustache à la Magnum… Malheureusement à lui seul, il ne parvient pas ce sauver ce « Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera ». Le principal défaut du film, sa longueur ; en ajoutant le ressenti… La trame est d’une banalité affligeante et le film se traîne, se traîne… en longueur, malgré quelques scènes d’action dont certaines bouchent les trous. Pas franchement ennuyeux dans l’ensemble, mais pas franchement émoustillant. On a droit à la classique dynamite et même aux feux d’artifice, plus aux cartes volantes et au pistolet dans le livre. Le point fort du film reste sa bande son réalisée par Bruno Nicolai qui n’est pas sans rappeler le style d’Ennio Morricone, avec qui il a coécrit des musiques de films.
Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.