Avis : Sing Street - Page 3

Un petit côté de Good Morning English, un grand côté de dérision, de l'univers artistique de la musique anglaise... Bref, un tourment dans une Angleterre pauvre et prolétaire, où un rayon de soleil musical vient apparaître dans Sing Street. C'est prenant, les sons nous donnent envie de chanter, danser. Le seul défaut, cette histoire d'amour un peu trop poussée qui a donné une fin bâclée.

Un gentil petit film, qui se regarde sans déplaisir mais aussi sans grand intérêt. Ils sont bien mignons ces petits jeunes mais leur histoire peine à maintenir l'intérêt.

Un film dynamique, naïf, qui aurait gagné à développer davantage le personnage du frère qui semble avoir des choses à dire.

Que ces enfants sont attachants. On démarre sur une fable sociale et on dévie sur un conte musical. Le rêve peut faire oublier la misère, rapprocher ceux qui sont différents, apporter la joie.
Sur le plan du scénario, on penche un peu dans l'invraisemblance, mais, les acteurs inconnus (de moi, cela ne veut rien dire), la musique, la joie et le rêve font passer cet inconvénient et on suit volontiers ces jeunes dans leur quête de la réussite. Touchant.

Ce film est excellent !! Il nous redonne le sourire et nous motive.
La musique dans cette Irlande des années 80 comme échappatoire, très bien orchestrée du début à la fin du film.
Bonheurs et tristesses sont en apothéoses dans cette comédie qui s'adresse plutôt aux jeunes mais qui n'en ai pas pour autant stéréotypé. Il y'a évidemment des moments prévisibles mais c'est normal et la dernière scène avec le grand frère est juste merveilleuse...
A voir absolument :)

Entraîné par la hype et le démarrage du film en mode petite comédie à l'anglaise, musique sympathique, j'y ai cru. Et puis l'avalanche de cliché, le scénario sans aucune originalité où tout est téléguidé, ont fait de ce film une oeuvre plus proche d'un teenage movie moins bonbon qu'High School Musical, mais suffisamment consternant pour faire oublier certains bons personnages secondaires (comme le grand frère parfait).

John Carney reste dans la continuité de ses précédents films avec à nouveau un film musical qui est une nouvelle fois une réussite. Il reste dans sa zone de confort, mais cela ne l'empêche pas d'apporter quelque chose de nouveau à chaque fois que ça au niveau du cadre/époque ou bien du style de musique. L'histoire commence mal pour Conor à cause de la "banqueroute" de ses parents ce qui l'oblige à changer d'école, mais dans chaque épreuve, il y a toujours un mal pour un bien et il va s'en rendre compte. Terminé, le formatage scolaire et le cadre de vie agréable, il va enfin pouvoir, s'affirmer, se décoincer et faire ce qui lui plait, bien aidé et motivé, c'est vrai par l'envie de connaitre cette mystérieuse fille. Le réalisateur marie une nouvelle fois parfaitement tous les éléments pour nous offrir un film soigné autant sur le fond que sur la forme. On retrouve des personnages attachants, une petite histoire d'amour sympathique avec des acteurs qui affichent une belle alchimie, une BO entraînante et une bonne reproduction d'époque. Il n'en faut pas plus pour nous faire passer un agréable moment que même les quelques longueurs présentes dans le dernier tiers ne parviennent pas à gâcher.

Des morceaux excellents qui ne dénotent pas du tout avec le reste de la BO absolument géniale où on reconnaitra des groupes comme Duran Duran, A-Ha, The Cure, The Clash... Le scénario reprend les codes du teen-movie mais sans se prendre au sérieux, avec une bonne dose de nostalgie et de dérision, s'y ajoute en fond plusieurs sujets brûlants alors en Irlande des eighties (divorce interdit, pédophilie, crise économique...) mais là aussi sans tomber dans le pathos tragique. Un film rock'n roll aussi émouvant qu'énergique.

C'est l'histoire d'un adolescent qui veut conquérir la plus belle fille du coin en lui assurant qu'il chante dans un groupe de rock. Et puis ? Et puis, c'est tout, car avec un mélange de romantisme, de musique et d'humour, John Carney (Once) livre un petit film qui est grand, sincère, tendre et avec un coeur gros comme ça. Ne pas croire : l'argument de Sing Street a beau sembler simpliste, voire déjà vu, il est encadré par une toile de fond signifiante et pas franchement gaie dans le Dublin en crise des années 80 : la pauvreté et le chômage auxquels s'ajoutent pour le héros faillite conjugale de ses parents et formation à la rude dans son école. Le conte social a du sens, les adultes sont embourbés dans leur existence et les plus jeunes, du moins certains, vivent la leur comme une aventure où les rêves sont faits pour être exaucés. Tout cela est d'une sincérité absolue et plaisamment naïve et surtout sous-tendu par une énergie électrisante où une cargaison de tubes des années 80 (Cure, Spandau Ballet, Jam) se mêle à une B.O juvénile et contagieuse, du genre à taper des pieds dans son fauteuil. Quant à l'interprétation, elle est juste parfaite avec en particulier des seconds rôles joliment écrits (le frère et la petite amie du personnage principal). Feel-Good ou Teen-Movie, qu'importe, il y a dans Sing Street une fraîcheur de vivre (comme on disait dans une certaine publicité), une invitation à ne pas laisser tomber et à peindre en rose les murs gris de son environnement. Une pinte de bonheur que ce film là, à ne pas négliger par les temps qui courent, et à déguster sans modération.

Une joie de vivre, une BO superbe et dynamique, la naissance d'un groupe anglais comme cela s'est tant passé durant des dizaines d'années. Une belle histoire d'amour d'adolescents mettant en avant la poursuite de ses rêves et la force de caractère. Délicieux.

Très bon film musical dont l'intrigue s'ancre dans les classes populaires d'une Irlande des années 80. "Sing Street" possède de nombreux atouts que cela soit la qualité de la bande son ou une brochette d'acteurs sympathiques et énergiques. L'histoire comporte plusieurs facilités scénaristiques que l'on pardonnera au vu de la large palette d'émotions ressenties durant le film. Effet feel-good garanti !!!!!

Douteux à la lecture et sur la base du thème, même si il se montre original. une fois que quelques images, quelques instants et surtout quelques notes de musique. Le charme opère aussitôt (évidemment les 15-25 ans, en gros ; ne le verront sans doute pas comme cela et risque de ne pas l'apprécier comme il le faudrait). au fond de notre fauteuil, la nostalgie des années 80 nous gagne... (pour ceux qui auront la chance de le découvrir en salle vu que ça distribution est assez faible). Et la bande son est à toute épreuve!^^ (pour les amateurs de l'époque ou les amateurs évidemment). A cela s'ajoute et s'accorde plutôt bien, un humour so irish... Et c'est un bon point, car allier les deux ; n'ait pas chose facile et ne se rencontre pas sur la majorité des films (quelques soit l'origine de la production). Pour le scénario, c'est un peu celui que tout le monde ; pendant son enfance ; à imaginé (plus ou moins). Celui de former un groupe de musique avec des potes, rencontrer le succès, tourner des clips, tombé amoureux d'une groupie que l'on verrait par centaine... L'histoire d'amour adolescente est particulièrement touchante. Surtout avec le penchant musical de Stand by me ; évidemment un classique pour tout le monde^^. Et le film enchaîne son histoire, tout en nous plongeant avec bonheur et une bonne humeur constante dans la folie New Wave musical très post-70's. L'émotion fait également partie de ce "road trip" (va t-on dire) toujours dans le coté musical (se situant d'un pays à l'autre et nous faisant en même ; voyager). Il y a donc de belles influences musicales pour des compos qui sont parfaitement réussies et apporte vraiment quelques choses au film. Le film offrant une belle réalisation (avec sans doute, un petit budget) jouant sur le coté un peu "rébellion" (inévitable pour le style et l'époque de la musique ; même si sa peut faire un peu cliché). Mais on se rends compte au fur et à mesure que le film avance que ce qui l'emporte reste la passion communicative et la grande sincérité de ses personnages ; qui jouent avec brio. Bref, une belle surprise qui n'intéressera pas surement et c'est évidant ; toute tranche d'âge. Mais pour les plus de 30 ans (je me comprends), et les "anciens". On se sent envahit peu à peu par le flow général et musical du film. Ajoutant donc un grand plus à la réalisation. Sans quoi, elle serait bien fade. Mais comme quoi, avec pas grand chose ; on peut faire des choses extraordinaires et totalement originaux. Même si le film ne rencontrera pas le succès d'un film purement commercial (et je pense que le réalisateur, qui d'ailleurs n'a jamais de film faisant beaucoup d'entrées en France) comme il en sort toute les semaines. Il vaut le coup d'œil, pour ceux qui se sentent "plus ou moins concerné". Nous changeant par la même occasion, d'univers cinématographique ; puisque l'on avait pas vu cela depuis longtemps. Une agréable surprise, que je pense ; que je n'ais quand même pas réussi (après ceci n'ait que mon propre avis) à apprécier à sa juste valeur cette réalisation (étant tout juste dans la tranche d'âge des trentenaires). Mais sinon, je le conseille ; pour ceux qui ont un cinéma qui le diffuse.

Sing Street est je dirais le feel-good movie par excellence, et par excellence j'entends bien de qualité et non, péjorativement, un truc cliché qui prétend être bienveillant en servant une soupe improbable, en France nous ne savons pas faire ce genre de film, les britishs eux par contre sont passé maîtres dans l'art de la subtilité concernant ce registre, comme il est dit un moment : heureux mais triste. La nuance est importante.

Parce qu'à l'inverse de nos comédies hexagonales puériles traitant de l'adolescence désireuses de quémander le rire le plus commun et automatique Sing Street n'élude en rien la part de tristesse liée à cette période, il ne cherche pas à tirer des grosses ficelles en matraquant des gags lourdingues mais va creuser dans l'innocence des personnages, montrer la complexité de leur milieu social, leur détresse dissimulée, et où ils vont chercher le bonheur ... ici dans la musique.
Le jeune Conor est au centre de cette histoire, par manque de moyens ses parents le rescolarise dans un collège public catholique où il est d'entrée pris en grippe par la brute de service dans la cour de récré. Un jour en sortant de son école il tombe sous le charme de Raphina, une subjuguante apprentie mannequin, il l'aborde en lui offrant un rôle dans le prochain clip vidéo de son groupe de rock, elle accepte, mais problème ce groupe n'existe pas... Ou du moins pas encore, Conor va alors recruter en express les membres de Sing Street et par extension prendre en main son destin.

L'idée principale du film est simple : la prise de risque, elle est sa base et sa finalité, à la fois par amour et par l'apprentissage d'expérimentations artistiques, le réalisateur John Carney part du principe que son long métrage se doit de préserver une candeur malicieuse, à travers les yeux de son jeune héros qui traverse le virage important de se trouver en tant que futur adulte, par étapes. Et j'ose imaginer qu'il se transpose lui-même en ce grand frère qu'incarne Brendan, le mentor, celui qui "défriche" le chemin du fils prodigue, lui prescrivant vinyls précieux et conseils avisés pour s'armer face aux obstacles, un conflit fraternel de générations, quitter père et mère et aller de l'avant. On y voit une véritable figure de bouclier, sans doute le personnage que j'ai préféré, il y a une scène symptomatique lorsque les parents s'engueulent et où il enferme son frère et sa soeur dans la bulle de sa chambre pour s'évader dans la musique, le temps d'un instant, avec les cris en fond, assez beau.

Le film navigue entre drame et comédie avec finesse, sans nécessairement prendre en otage les émotions du spectateur (ou presque, je vais y revenir), les séquences ne ressemblent en rien à des sketchs balourds (un dernier petit tacle glissé à nos comédies, ça ne mange pas de pain) et le rythme est très plaisant, mis en valeur par une excellente bande son traçant le parcours initiatique de Conor, reflétant également une période musicale 80s riche et novatrice, de Duran Duran à The Cure en passant par The Jam, avec le look et les influences sur son propre groupe. Mais ce que j'aime vraiment c'est cette façon où l'on s'attache aussi rapidement et facilement aux personnages, sans doute parce que leur introduction est réussie dans le sens où évidemment nous avons tous été ados mais également été face à sa difficulté, avec cette volonté d'évasion, de rébellion, d'éveil amoureux, de plus les acteurs sont épatants, Sing Street arrive a concentrer tout ça en faisant preuve d'une grande générosité.

Après si j'ai vraiment quelque chose à reprocher au film c'est de manquer son dernier acte, pas forcément dans ce qu'il raconte mais comment il s'emploie à le raconter, je dirais que le malaise commence lors de la séquence de répétition de concert où Conor s'imagine dans dans la scène du bal de Retour vers le Futur, où il voit son univers idéalisé, ça me rappelle la fin niaise de La La Land, même si je veux bien entendre que ce soit un parti pris comme un autre. Mais ensuite il manque cette part de tragédie qui ferait qu'on croit à l'amour fou de ce jeune garçon envers Raphina, à sa dépression, et on ne nous en donne malheureusement pas le temps, tout s'enchaine très vite (trop vite) pour arriver au bout du processus, attendu il faut dire, bien que le final soit cohérent par rapport à son idée principale (la fameuse prise de risque) ainsi qu'aux désirs et confidences de ce petit couple. Seulement j'aurais aimé être réellement ému et non ressentir cette impression que le film me force à l'être, et il faut dire que le dernier morceau n'aide pas du tout, mielleux et insupportable au possible, dommage de terminer sur une fausse note tant le reste respire la fraîcheur et la tendresse.

Globalement Sing Street est une réussite, mini fresque musicale espiègle et touchante qui explore toute l'audace d'une jeunesse en quête universelle de liberté, quitter ses attaches pour se lancer dans le grand bain de la vie. Certes loupant le coche en terme d'émotion pure et déchirante, faute sans doute à l'empressement et aux limites du registre alternatif mais je suis obligé et surtout ravi de dire que j'ai passé un excellent moment de cinéma.

Une comédie musicale qui envoie avec une BO du tonnerre, des jeunes comédiens énergiques. On rit, on est ému et nostalgique de ses années lycée.

1985 : une certaine crise pétrolière et économique secoue l'Europe, l'Ireland en l'occurrence (tiens donc !), et oblige les classes moyennes supérieures à se défaire de leurs biens, à scolariser leurs enfants dans des écoles populaires, et à s'adonner au divorce, sous fond de radicalisme religieux. On se croirait en pleine période contemporaine, sauf que la musique qui agite les consciences et la jeunesse s'appelle The Cure, Duran Duran, Simple Minds, Depeche Mode, Genesis etc. "Sing Street" se situe dans un genre hybride entre la comédie romantique, la comédie musicale et la comédie sociale. "Once" "Begin Again" étaient déjà des films très musicaux au milieu desquels, le réalisateur James Carney nageait comme un poisson dans l'eau. Cette fois, il dépasse le récit quasi initiatique d'un couple, pour un film, certes musical aussi, mais dont les personnages centraux sont des adolescents. On retrouve la quête initiatique, la recherche d'un paradis perdu, et surtout le formidable travail d'écriture qui amène à produire une chanson. Car ces jeunes gaillards sont de vrais génies de la musique, capables d'emporter une salle, même en dehors de Londres, et de raconter leurs émois amoureux avec des notes. Pour reprendre une expression du film, "Sing Street" est une œuvre gaie-triste tout à la fois. Elle emmène le spectateur dans toutes les possibilités émotionnelles que sont le rire, l'attendrissement, la colère, la peur, le sanglot et la joie. C'est une œuvre fraiche, joyeuse et généreuse qui donne des ailes au cœur et des envies très fortes de danser. C'est un moment inouï de cinéma qui rappelle à sa fonction première : le divertissement intelligent.