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selenie
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3,0
Publiée le 1 juin 2017
André Ovredal, réalisateur norvégien, revient donc enfin après son excellent premier film "The Troll Hunter" (2011). Si le film manque un peu de suspense on apprécie cette intrigue façon puzzle et la bonne utilisation du "matériau" funèbre et légiste. Les quelques moments frissons sont plutôt efficace et les effets spéciaux très bon. On devine également un peu trop vite la construction narrative, dans l'ensemble Ovredal signe un bon film d'horreur, trop timide sur l'innovation et trop classique en général mais on passe un bon moment. Site : Selenie
Après le found-footage de "The Troll Hunter" qui l'avait fait remarquer, André Øvredal fait le grand écart avec "The Jane Doe Identity", pur film de mise en scène où chaque cadre est précis et travaillé, racontant quelque chose. Le concept du film est d'une simplicité redoutable : une morgue, deux médecins légistes (un père et un fils, Brian Cox et Emile Hirsch) et un étrange cadavre à autopsier. Seulement voilà, alors que les deux hommes effectuent leur petite routine sur Jane Doe, de mystérieux événements se produisent, coinçant les médecins dans la morgue, cave de leur propre maison... Évidemment un tel concept ne peut s'éterniser, aussi le film est-il court, presque frustrant. Pourtant il a l'intelligence de ne pas s'étirer en longueur pour offrir un film efficace à l'ambiance particulièrement glaçante, montrant en plus de façon clinique le métier de médecin légiste. En dépit de ses défauts (une résolution un peu facile et un brin bavarde, une sensation que la terreur n'a pas assez duré), "The Jane Doe Identity" séduit tout simplement par la force de son concept exploité à fond, par la puissance de la mise en scène et de son rapport à la mort et également par le talent de ses deux interprètes principaux, le toujours excellent Brian Cox et le trop rare Emile Hirsch. Le film, sachant nous arracher quelques frissons, ne repose pas seulement sur son concept, il a le mérite de nous offrir un vrai bon moment de cinéma de genre, honnête et franchement bien construit. De quoi se laisser séduire par le mystère de ce cadavre...
André Ovredal jeune réalisateur norvégien s'est fait un petit nom après le succès d'estime de "Troll Hunter" présenté à Sundance et Gérardmer, sorte de faux documentaire sur les trolls réalisé un peu à la manière du "Projet Blair Witch" (Daniel Myrick et Eduardo Sanchez en 1999) , le film initiateur du "found footage". Toujours prompts comme leurs collègues à pousser en avant les jeunes pousses du cinéma de genre en espérant y trouver le nouveau James Wan, les producteurs d'IM Global ont choisi en lui confiant ce scénario figurant sur la black liste à Hollywood de donner les moyens à André Ovredal de montrer sa capacité à diriger un film plus ambitieux. Martin Sheen prévu initialement au casting a finalement laissé sa place au très solide acteur écossais Brian Cox qui avec le temps ressemble de plus en plus au Marlon Brando de l'âge mûr. L'action se déroule presque exclusivement dans la salle d'autopsie d'une petite officine de campagne où vient d'être amené à un père (Brian Cox) et à son fils (Emile Hirsch), le corps intact d'une jeune femme retrouvée sur le lieu d'un crime barbare. Les deux hommes ont une nuit pour rendre leur conclusion face à ce cadavre qui intrigue fortement le lieutenant de police en charge de l'enquête. Ils ne sont pas au bout de leurs surprises. Maitrisant parfaitement la montée du suspense sans doute apprise en regardant tous les grands classiques du film d'horreur, le jeune réalisateur prend largement son temps pour "autopsier" la jeune femme dont le corps immaculé à sa surface recèle plein de surprises une fois que les outils de dissection aident à en prélever les organes. Selon les bons préceptes délivrés par le grand Alfred Hitchcock qui veut que l'essentiel de la peur soit distillé avant que l'évènement attendu ne survienne, André Ovredal profite de chacune des phases du protocole d'autopsie pour nous intriguer un peu plus et nous faire partager l'effarement des deux praticiens qui n'en croient pas leurs yeux.spoiler: Le suspense est alors à son comble et l'on se demande quand la jeune femme va se réveiller pour dévorer ses "charcuteurs". L'attente va être malheureusement un peu déçue, les explications délivrées par le scénario s'avérant peu convaincantes à trop vouloir expliquer. Les allusions aux origines de la colonisation américaine via le procès des sorcières de Salem censées crédibiliser le propos et lui donner un substrat historico-philosophique tombent un peu à plat venant trop tardivement . "The witch" de Robert Eggers sorti un an plus tôt qui baignait dès l'entame dans un contexte historique très marqué était parvenu à maintenir sa cohérence jusqu'au bout au contraire de ce film très prometteur qui nous laisse un peu sur notre faim après avoir beaucoup promis. Mais il faut tout de même souligner que l'effet recherché est obtenu sur les trois quarts du métrage. "The Jane Doe Identity" est donc tout à fait recommandable.
Cela faisait longtemps, longtemps qu'un film d'horreur ne m'avait pas plonger dans une ambiance comme celle là. Ce film est d'une réussite, de par son atmosphère et la pression qu'il nous inflige. Le scénario est travaillé et réfléchis et le résultat est flippant, sans tomber à aucun moment dans le cliché.
Une première moitié de film plutôt gore et assez crue, et une deuxième qui verse dans le classique film d'épouvante. Quelques moments de sursauts sont assurés, à deux ou trois reprises, entretenus par une tension permanente tout au long du film. Une fois le mystère éclairci, j'ai été assez déçu par la fin, et une explication un peu tirée par les cheveux. Mais globalement, "The Jane Doe identity" tient la route et se révèle suffisamment original pour valoir le coup d'œil.
Avis : Cela faisait pour ma part assez longtemps qu'un film d'horreur ne m'avait pas fait un tant soit peu flipper au cinéma. Au-delà du fait qu'on le trouve bon ou mauvais, je le trouve assez flippant. Le film part dans l'inédit avec son histoire d'autopsies dans une morgue de famille mais dont les codes du genre et au final un certain classicisme du film d'horreur refait surface. C'est un peu dommage car il y avait matière à sortir un peu des sentiers battus, mais dans l'ensemble je l'ai quand même trouvé très bon dans son domaine avec sa pointe de surnaturelle qui a déplu certains mais qui moi m'a plu. Casting réduit mais très bon avec le duo principal Emile Hirsch et Brian Cox père et fils médecins-légistes de la morgue qui pratiquent les autopsies. Très clairement le film n'est pas à mettre devant les yeux de tout le monde car on assiste à des autopsies de fond en comble ou presque et donc c'est assez gore et dégueulasse même moi je suis pas fan de base mais les séquences sont très bien filmées je trouve. Une belle réalisation dans son ensemble et le début possède un style atypique très axée sur la photo vraiment superbe. Assez sombre par moments le film est parfois anxiogène et joue sur la peur du noir, des bruits, de la séquence d'après. Pour moi je trouve qu'il sort quand même du lot et qu'il fait donc honneur au genre. Et puis franchement au cinéma le film envoie bien et c'est donc pour ma part un bon coup de cœur pour ce film atypique. Sinon le titre du film je préfère de loin pour une fois le titre original et bien plus parlant The Autopsy Of Jane Doe.
Un mot sur la BO : Excellente vraiment ça faisait longtemps aussi qu'une bonne bande son dans un film d'horreur ne m'avait pas autant plu. Quelques morceaux rock sympa lors des autopsies mais sinon ce n'est que des compositions originales la plupart du temps de Danny Bensi et Saunder Jurriaans et je trouve l'ensemble de la bande son en adéquation parfaite et elle est soit très agréable soit stridente en apportant vraiment aux séquences flippantes. Une belle bande son à ambiance. Ma note : 8/10 !
Un petit huis clos horrifique assez plaisant. Ce film attise une certaine curiosité, car on se dit qu'il a l'air différent des autres. En fait le coté surnaturel du film fait penser qu'on va frémir a tout bout de champ. Mais au bout du compte, pas tant que cela, car l'atmosphère qu'on attendait a ce qu'elle soit viciée, n'est au bout du compte, pas si irrespirable que cela. Du coup on se dit que s'est un petit peu dommage. Pas mal quand meme.
Un bon film d'épouvante parfaitement dosé ! Bien stressant et angoissant sans en faire trop. Il fait limite thriller... Très peu de jump scare. J'ai grandement apprécié ce film. Je recommande !
je sors à linstant de la séance et je me suis laissé prendre à l'ambiance du film. Très bon huit clos, l'action se déroule dans une morgue aux milieu de cadavre et la tout bascule. Même si on devine le scénario à l'avance, de bonnes scènes de frisson est garanties!
Même si ça n'a pas vraiment de rapport avec le film, je tiens tout d'abord à préciser que la personne qui m'a accompagné et moi-même étions seuls dans la grande salle de cinéma lors de la projection (pour le conseil de Stephen King, c'est donc un peu raté pour ma part ^^) ! J'ai donc eu tout le loisir d'en profiter à fond sur grand écran. Eh bien je n'ai pas été déçu ! Voilà un film qui dose parfaitement la peur, l'angoisse, la tristesse et le gore, sans que rien ne tombe dans le ridicule ou le grand-guignolesque. Il y a de très bons effets spéciaux, même si l'on peut remarquer parfois que le "corps" de Jane Doe est remplacé par un mannequin de temps en temps pour les besoins de l'autopsie (très bien réalisée, d'ailleurs). On ne se doute pas de ce que les deux médecins légistes vont découvrir, on a l'impression d'être à leur place et de se sentir tout aussi surpris au fur et à mesure de leurs macabres et même effroyables découvertes, ce qui en fait d'excellents acteurs. spoiler: Et quand ils se retrouvent piégés tout en sachant que les corps déambulent dans les couloirs : mon Dieu, quel flippppppppe!!!!!!!!!! . Je terminerais par le petit bémol : On ne voit pas toujours bien, avec les mouvements brusques de la caméra et l'obscurité générale des lieux.
Bon film d'épouvante.L'intrigue est originale et à le mérite de faire frissonner .Même si ça met un peu de temps à démarrer et avec quelques longueurs inutiles,les amateurs de frisson devraient y trouver leur compte,bien que certaines scènes et screamers soit un peu prévisible,l'ensemble est tout de même de qualité.
Malgré une ambiance assez oppressante et mystérieuse,essentiellement provoquée par l'autopsie d'un cadavre charismatique (même inanimé), et l'originalité d'une morgue comme lieu principal, le scénario parait peu crédible et vide de sens. Même s'il faudrait un deuxième, troisième, quatrième... visionnage pour mieux comprendre, ces visionnages ne valent pas le coup car un des seuls intérêts du film réside dans le suspens et la curiosité qu'on perdrait en effectuant les visionnages suivants. Bref décevant...
The Jane Doe Identity ou comment réussir un film avec 2 bouts de ficelle et une boule d’aluminium. Peu de moyens, Mais tout est fait avec une certaine subtilité: les effets spéciaux, les personnages et même le sénario. L’histoire est un peu lente mais vraiment intéressante. Je trouve la fin injuste, j’ai néanmoins passé un bon moment.
Super, un Seven au féminin ! Jane Doe, un être qui a du moins l'apparence d'une femme mais qui ne l'est pas vraiment. Morte sans l'être, elle va semer la terreur dans ce petit laboratoire chez des légistes pas vraiment au fait des connaissances religieuses. Il faut dire que son corps est une lecture des supplices qu'ont subi les femmes en même temps qu'elle porte leurs voix inaudibles, transformées en symboles au fil des siècles vu que l'on a refusé de les entendre de leur vivant. Mais Jane Doe entend cette fois-ci être déchiffrée même si la recherche, la traduction est complexe. On voit qu'elle a aussi sur elle, incrustée dans ses tissus une fleur (symbole là aussi du féminin sacrée) en même temps qu'un plan. Père et fils vont s'y atteler sous la pression lourde d'une atmosphère paranormale mais l'expérience finira mal pour eux alors que l'esprit de cet être étrange reprend peu à peu vie. Continuera-t-elle à semer la mort autour d'elle tant que l'on ne sera pas parvenue à décrypter correctement? La radio annonce au début et à la fin du film des catastrophes naturelles quand le dicton de Jane retentit par saccade sur un ton lugubre, elle dont les orteils se remettent à bouger... Il y a du Hichcock dans ce film et même de l'horreur quand l'on voit les innombrables plaies qui ont affecté les organes pendant l'autopsie. Au moins, la souffrance des femmes devient là visible, se montre dans sa cruauté pathétique provoquant chez les hommes qui enfin la voient, la reconnaissent, une angoisse, un malaise palpable. Pas de détournement du regard et lorsqu'ils s'y essaient, ils sont frappés par un mal invisible...On notera au passage le nuage de fumée qui se forme autour d'eux dans la fuite, rendus aveugles en quelque sorte par leur lâcheté. Dommage toutefois que ce soit la compagne du fils qui est touchée mais c'est aussi malheureusement fidèle à ce qui s'est réellement passé dans notre Histoire. N'aurait-on pas pu rapporter la même idée sans provoquer la mort de cette femme que je trouve de trop ? La lourdeur du climat se justifie dans un tel contexte et le fait de voir deux hommes mourir est presque rassurant : pas toujours au sexe faible de trinquer. Le poids des victimes de leur côté a été si lourd que deux hommes, c'est peu en comparaison. On se doute bien qu'il ne s'agit pas d'une vraie justice, trop asphyxiée dans nos sociétés pour cela mais il s'agit plutôt d'un règlement de compte glaçant, blessant, en partie mortel. On transfère, je crois, le corps à l'université à la fin du film pour une étude plus approfondie et plus générale peut-être ? Un sujet en accord avec notre contexte actuel qui a le mérite d'être traité avec profondeur et originalité. Parfois les petits budgets peuvent faire de grand film. Pour moi, on pourrait même dire que c'est un chef d'œuvre : quand le génie frappe, au moins faut-il le reconnaître...