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soniadidierkmurgia
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2,5
Publiée le 14 juin 2021
Avant « L’auberge fantôme » qui est son cinquième long métrage, Basil Dearden a surtout œuvré dans le genre policier et les films de propagande pour soutenir l’effort de guerre de son pays. Avec l’aide d’Angus MacPhail qui écrira quelques scénarios célèbres pour Alfred Hitchcock (« la maison du docteur Edwards », « Le faux coupable », « L’homme qui en savait trop »), il se lance dans le domaine fantastique avec l’adaptation d’une pièce de Denis Ogden. Une auberge bombardée en 1942 est devenue l’endroit où le temps s’est arrêté. Plusieurs personnages en rupture de bans viennent séjourner à l’auberge où le propriétaire (Mervyn Johns) et sa fille (Glynis Johns la fille de Mervyn Johns) semblent bien être des fantômes. Les visiteurs au sein desquels s’est immiscée la grande Françoise Rosay, perçoivent rapidement l’étrangeté des lieux. L’idée de départ peut sembler intéressante mais visiblement Angus MacPhail et Basil Dearden ne semblent pas savoir comment la mener. Dès l’entame avec la présentation des personnages un peu confuse, on sent que l’encore jeune réalisateur n’est pas à son aise. Les acteurs sont eux aussi un peu perdus face au manque de fluidité de la réalisation. La suite ne viendra malheureusement pas bonifier un film bancal et un peu atone qui s’il ne restera pas dans les mémoires, aura au moins eu le grand mérite de servir de brouillon aux deux hommes qui un an plus tard participeront très activement avec le producteur Alberto Cavalcanti, Charles Crichton et Robert Hamer, à la conception du chef d’œuvre du cinéma fantastique anglais qu’est encore aujourd’hui le film à sketches « Au cœur de la nuit ». Inabouti et sans aucun doute décevant, « L’auberge fantôme » aura tout de même fait œuvre utile. C’est déjà ça.