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lejojoducoin
22 abonnés
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4,0
Publiée le 5 mars 2021
Voilà enfin le retour de Clint Eastwood, après quelques égarements à mon sens (La Mule, le 15h17 pour Paris). C'est sobre, assez insensé, et très bien interprété (en particulier Sam Rockwell toujours impeccable). Le portage à l'écran de l'histoire de Richard Jewell est à mon sens une réussite, avec le regard juste critique, sans être trop moralisateur, des enquêtes policières / fédérales aux USA.
La carrière de Clint Eastwood me fascine. A la base simple acteur (charismatique quand même) de films de bastons, un peu comme Terence Hill, il est devenu le réalisateur de films d'une grande sensibilité, d'une profondeur dramatique et d'une richesse humaine qui font de lui une des personnalités incontournable du cinéma. J'attends la sortie de chacun de ses films avec impatience et ne suis jamais déçu. Ici l'histoire est saisissante et si les complots n'existent pas il semble que parfois certains en son victimes tellement l'acharnement des gens, des médias et maintenant des réseaux sociaux fait des dégâts et mène à l'injustice! Le propre du lynchage même si on ne met plus la corde au cou en dessous de la branche de l'arbre. Ici un modeste agent de sécurité un peu mytho et simplet commet un acte héroïque, qui le dépasse, en découvrant une bombe, en alertant les secours sauvant ainsi certainement de nombreuses vies. D'abord fêté comme un héros, il est assez vite accusé d'avoir lui-même posé la bombe pour se faire mousser! Ce film est le récit de ces faits et du combat avec un brillant avocat pour faire valoir ses droits! Mais c'est vrai que s'il n'avait prévenu personne et c'était contenté de s'en aller il aurait été tranquille... Etre consciencieux demande du courage!
Atlanta, été 1996, une bombe explose en plein jeux olympiques. Richard Jewell, agent de sécurité, fut le premier à avoir repéré le colis suspect et donné l’alerte, permettant de sauver de nombreuses vies. Pourtant, Richard se retrouve rapidement suspecté et accusé par le FBI et les médias d’être le poseur de bombe.
Film émouvant et profondément humain, le Cas Richard Jewell permet une nouvelle fois à Clint Eastwood de s’interroger sur les contradictions de cette patrie qu’il aime tant quitte à égratigner le sacro-saint rêve américain. La facilité avec laquelle cet homme ordinaire a été happé par un système profondément amoral (FBI-Gouvernement-Médias) est terrifiante et sa réhabilitation finale et espérée n’en est que plus touchante.
Un grand film, simple, beau et brillamment interprété.
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D'une grand justesse et d'une grande finesse finalement, Eastwood questionne de nouveau son spectateur sur la définition du héros national. Belles interprétations, le film m'a rappelé dans sa construction les films des années 70 américains où la paranoïa politique et médiatique etaient reines. C'est quand même dingue de se dire qu'à 92 ans le grand Clint réalise encore des films si captivants !!
Richard Jewell, un homme-enfant obèse et un peu simplet découvre une bombe artisanale laissée à côté d'une scène de concert dans le village olympique d'Atlanta : ayant permis d'éviter le pire, il est fêté en héros par les médias nationaux mais est bien vite l'objet d'une enquête d'une FBI qui voit en lui le coupable idéal. De cette histoire extraordinaire, Clint Eastwood tire de façon attendue une critique appuyée du FBI, de l'environnement médiatique américain et de ces préjugés qui font de tous les Américains blancs pro-armes des terroristes en puissance. Dit comme cela, on pourrait croire à une œuvre de propagande pro-Trump, sauf qu'Eastwood, malgré ses opinions républicaines évidentes, est avant tout un humaniste : avec un sens de la nuance qui fait trop souvent défaut aujourd'hui, il parvient à rendre à Richard Jewell sa dignité sans pour autant gommer les aspects les plus problématiques de sa personnalité - surarmé, bizarrement obsédé par les forces de l'ordre, et certainement un peu homophobe. Ce que l'on comprend d'ailleurs - et c'est ce qui est fascinant - c'est que le vrai coupable de cet attentat venait du même moule idéologique, pour un résultat néanmoins parfaitement contraire. Une belle surprise donc, qui rappelle que Clint Eastwood sait encore penser et émouvoir.
Un excellent film qui retrace l’histoire vraie de Richard Jewell et de l’incroyable enquête du FBI qui l’accuse d’avoir été l’auteur de l’attentat des JO 1996, alors qu’il a découvert la bombe. La réalisation du film est excellente. comme d’habitude avec Clint Eastwood, et l’émotion est au RDV. On ne s’ennuie pas du début à la fin du film, les 2 heures passent très vite. Film à voir absolument.
Papy Eastwood ou le dernier monstre de l'âge d'or Hollywoodien, nous signe un autre biopic avec une maîtrise proche de la perfection, qu'il doit à de longues décennies dans le métier. On ne s'ennuie pas une seule seconde pendant ces deux heures de film et on suit avec grand interêt l'histoire tout à fait singulière de cet agent de sécurité. Cela dis, ça m'embêterait que Clint s'arrête sur ce film...
Le film de Clint Eastwood et la série télévisée d’Andrew Sodroski traite du même personnage et des mêmes événements. Pourtant il n’y a que très peu de redondance, et les deux projets méritent, tous deux, le déplacement. Le 1er point intéressant de la comparaison analytique, est de relever que l’approche n’est pas la même. Eastwood voulait présenter l’affaire et le personnage de manière globale. La série voulait le faire de manière détaillée. Elle se donnait dix épisodes pour le faire. Le 2ème point intéressant à comparer, est que l’éclairage des faits relatés, lui non plus, n’est pas du tout le même. Eastwood met plus l’accent sur les épisodes du passé de Jewell. Eléments qui pèseront négativement dans la balance de la suspicion ultérieure. Les cinéastes de la série, et surtout John Avnet traiteront de ces épisodes de manière très elliptique. Ce qui est un peu dommage, car ils sont très éclairants. En revanche, Eastwood ne traite absolument pas du vrai coupable. Tel n’était pas son propos, d’ailleurs. Ce qui laisse à penser que les réalisateurs de la série ont un peu « triché ». Ils avaient, dans leur cahier des charges, la mission de parler essentiellement du poseur de bombe, or ils se sont énormément appesanti sur le suspect. Mais bon, on leur pardonne volontiers car dans cette affaire, les deux protagonistes sont passionnants. Un troisième élément de comparaison devrait encourager le spectateur à ne bouder ni le film ni la série. Le jugement aux antipodes porté sur les autres protagonistes de l’affaire. Ce sont toutes ces différences de traitement concernant la mère, les enquêteurs, la journaliste, qui donnent au cinéphile l’impression de ne pas voir le même film. Et ultime élément de comparaison : la prestation magistrale des deux acteurs. Entre Cameron Britton et Paul Walter Hauser, difficile de trancher. Même personnage, même force émotionnelle, mais avec deux jeux différents. E-pous-tou-flant !
Clint Eastwood nous offre là un film plutôt bon, qui relate l’histoire (vraie) de Richard Jewell, un pauvre type qui découvre une bombe lors d’un concert pré-jeux olympiques alors qu’il est chargé de la sécurité et du bon déroulement du concert. Seulement 3 jours de gloire s’offriront à lui avant qu’il ne devienne le principal suspect dans cette affaire... J’ai trouvé l’acteur principal (Paul Walter Hauser) bon, il joue bien le rôle du pauvre beauf américain qui rêve de devenir flic. Les dernières minutes du film sont émouvantes, et ce grâce à sa performance, qui m’a surprise : son jeu d’acteur était très touchant. spoiler: On ressent la libération du personnage, le poids dont il se libère lorsqu’il apprend que les poursuites sont abandonnées.
Les quelques pointes d’humour ont su me faire rire. La réalisation, quant à elle, m’a laissé relativement indifférent, je l’ai trouvée... banale. Pour conclure, c’est un film sympathique et plutôt touchant, quoiqu’un peu long à certains moments. L’histoire racontée est divertissante, et on se rend compte que ceux qui détiennent le pouvoir peuvent PARFOIS en abuser.
Très très bon film! Un excellent acteur, une belle histoire vraie dont seuls les US sont capables de sortir, et une réalisation/narration à la Clint Eastwood...... à voir sans réserve!
Du pur Clint Eastwood, sobre et efficace. Tiré d'un fait divers hallucinant, le film dénonce parfaitement les travers des médias et du tout pour le scoop, au risque de détruire des vies au passage.
Une mise en scène sobre portée par un Paul Walter Hauser brillant. C'est son jeu touchant, plein de douceur et d'une douleur refoulée que l'on retiendra de ce film et qui nous invite à la bienveillance. L'attentat déjoué devient la toile de fonds de ce drame personnel traversé apr Jewell, ses rêves brisés pas un physique atypique, une gentillesse perçue comme suspecte dans un monde prédateur, celui de la corporate America, où en chacun est contre les autres dans sa quête de pouvoir. Peut-être que le personnage de Jewell est dépeint néanmoins trop univoquement : son goût des armes, du Law and Order, devaient pourtant cacher des aspects plus sombres de sa personnalité (?). Enfin, il est déplorable qu'Eastwood torpille tout le message du film, qui invite au respect et à abandonner ses préjugés avec la figure de la journaliste Kathie Shruggs. Elle condense tous les clichés misogynes : femme influente, elle ne l'est que par sa beauté et sa sexualité débridée, qui, nous le fait comprendre Eastwood, explique son immoralité et son désir sans limite de pouvoir. Or rien, historiquement, n'appuie ce choix de présenter la journaliste comme dépravée, manipulatrice. Il est regrettable qu'Eastwood déconstruise les clichés entourant Jewell, l'homme aux valeurs traditionnelles américaines, pour les reconstruire autour de la femme indépendante, forcément malhonnête et jouant de son corps pour assouvir des désirs malsains.
Avec le cas Richard Jewell Clint Eastwood continue avec sa marotte sur le héros ordinaire. Ici l’histoire d’un homme qui rêve d’être policier ou tout du moins de faire partie des « forces de l’ordre » et qui voit sa vit basculer après avoir découvert un engin explosif lors des jeux olympiques d’Atlanta car il va être soupçonné par le FBI et accusé par les médias d’être le poseur de bombe. J’ai trouvé une fois n’est pas coutume qu’Eastwood passait un peu à côté de son sujet car le film manque de nuances. Le sujet est très actuel car on parle de l’emballement des médias, des coupables idéaux, d’une société de l’émotion plus que de l’information et de la difficulté une fois que les certitudes sont posées d’arriver à une forme de vérité. Mais comme je le disais le film manque de nuances pour vraiment raconter son sujet. Par exemple sur l’emballement des médias toute la responsabilité semble peser sur le seul personnage de la journaliste (détestable au possible) alors que c’est bien tout un système et la manière de consommer de l’information qui a causé cela. Idem pour l’enquête du FBI qui semble n’être tenu que par un personnage persuadé d’avoir raison et qui s’entête dans son idée. Le personnage principale lui aussi manque de nuances, un peu benêt, croyant dur comme fer au système il ne réagit jamais vraiment ni ne connaît d’évolution au cours de cette histoire. Si la reconstitution des années 90, du contexte est excellente, le film comme je le disais manque un peu sa cible par une démonstration trop simpliste, dommage.
Le grand mérite de Clint Eastwood est de montrer sans détour ce qui ne marche pas dans son pays, et là on ne peut qu'applaudir. La façon dont le FBI et la presse se sont comportés dans cette affaire qui a traumatisé un pauvre agent de sécurité en dit long sur l'incompétence générale de services qui, pourtant, devraient montrer l'exemple, et surtout aller au fond des choses. Au lieu de ça, les affaires se terminent souvent, non pas par un jugement, mais par une négociation en monnaie sonnante et trébuchante (je pense à l'affaire DSK). Ici, il y a eu un non lieu que le FBI a donné à contre coeur (c'est sûr qu'on n'aime pas passer pour des c..). Edifiant, comme le procès en destitution de Donald Trump, alors que le monde entier a été témoin. On ne peut être qu'effrayé par ces dénis de justice apparaissant au grand jour.