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    Le Cas Richard Jewell
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    Jorik V
    Jorik V

    1 266 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 janvier 2020
    Clint Eastwood continue de tourner à un rythme stakhanoviste qui pourrait faire pâlir Woody Allen en nous livrant un long-métrage tous les ans. Peut-être que son vieil âge (il a neuf décennies au compteur!) lui suggère de se dépêcher à tourner tout ce qu’il souhaite avant de tirer sa révérence. Mais cette précipitation joue probablement sur la qualité de ses films, en témoigne sa dernière livraison qui ne marquera pas les mémoires du cinéma, ni même les afficionados de l’œuvre de ce grand homme. Surtout que l’an passé, « La Mule », où il jouait également, était d’une toute autre trempe. Il boucle ici sa trilogie du héros ordinaire américain avec « Le cas Richard Jewell » après « Sully » et « Le 15 :17 pour Paris » qui n’étaient d’ailleurs pas beaucoup plus engageants.



    On ne peut nier que les rouages de cette affaire soient clairs et bien présentés. On comprend bien comment une figure de héros peut vite se transformer en suspect numéro un à cause d’une machine gouvernementale et d’un emballement médiatique qui broient l’individu. Le constat fait peur mais s’avère clair comme de l’eau de roche. Cependant, il n’était pas nécessaire de mettre plus de deux heures pour arriver à cet état de fait. Et le reste du long-métrage qui va s’employer à parler de la défense du héros devenu accusé n’est guère palpitante. Si les personnages de Richard Jewell, de sa mère et de son avocat sont plutôt bien creusés, on est moins satisfait de ceux de la journaliste campée par Olivia Wilde, proche du cliché dans son arrivisme et qui ne donne pas un abord reluisant du métier, ni de celui de Jon Hamm en agent du FBI dont la psychologie et les motivations apparaissent sibyllines. Les acteurs ne sont pas en cause, c’est davantage dû à l’écriture de leurs personnages. Ensuite, la mise en scène de notre bon vieux Clint apparaît quelque peu trop plate et pas vraiment adaptée au sujet. Plus de rythme, de tension et une image plus moderne auraient mieux convenu à cette histoire. Il semblait plus en forme sur les deux autres films précités sur ce versant.



    On ne peut pas dire que « Le cas Richard Jewell » soit un mauvais film ni même un film raté (d’ailleurs il est raisonnable d’affirmer qu’Eastwood n’a jamais vraiment réalisé de mauvais film). Non c’est juste une œuvre mineure qui fait un peu datée et qui n’apporte rien de neuf sur le sujet de plus que ne l’avait déjà fait « Sully » et son pilote injustement mis en cause. On pourra même trouver ce film paresseux malgré quelques bonnes scènes dont Eastwood a le secret, notamment celles de pression sur la cellule familiale et l’habitat de Richard Jewell. A contrario la scène de l’attentat manque un peu de tension et de panache. Un film entre thriller, biopic, drame et film judiciaire qui ne fera pas date mais ne mérite pas non plus l’oubli. Juste à voir s’il n’y a vraiment rien d’autre, le savoir-faire du réalisateur étant là. On préfère tout de même en général quand il est également devant la caméra.



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    gilles373
    gilles373

    5 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2020
    Quel film ! Un jeu et une direction d'acteurs fabuleux, Kathy Bates est exceptionnelle, les 2 autres acteurs principaux ne sont pas en reste. Une maîtrise parfaite des dialogues et des monologues tous plus criants de vérité et d'émotion les uns que les autres...
    Une grande leçon de cinéma, merci Mr Eastwood de nous délivrer chaque fois des chefs-d’œuvres!!
    Vivement le prochain...
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    685 abonnés 2 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2023
    Le cas Richard Jewell est encore une belle réussite pour Clint Eastwood. Une fois de plus, le cinéaste dresse son histoire avec simplicité, décensse, un recul salvateur et beaucoup d'humanité. Histoire passionnante, réalisation maîtrisée, écriture précise.

    https://www.cineserie.com/news/cinema/le-cas-richard-jewell-le-film-de-clint-eastwood-est-il-fidele-a-lhistoire-vraie-4829789/

    https://www.cineserie.com/critiques/cine/le-cas-richard-jewell-lexcellente-demonstration-de-clint-eastwood-3118338/
    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 666 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2020
    Eastwood aime bien les héros délaissés, comme le pilote de « Sully » ou ce Richard Jewell félicité avec les honneurs pour avoir détecté une bombe aux jeux olympiques d’Atlanta avant de devenir un paria. Il serait en réalité le poseur de la bombe … Eastwood enclenche alors tout un système médiatico-policier dans un processus assez classique du cinéma américain.Pointant grossièrement du doigt la société américaine qui à travers sa police et ses journalistes met à mal le fondement des Etats-Unis. C'est un peu lourdingue ... très convenu et peu convaincant. Eastwood ne cherche pas le coupable, mais tente de dédouaner celui que l’on cloue au piloris entre pathos et dramaturgie appuyée me semble-t-il par le scénario . J’ai du mal à croire à tous les ressorts de l’affaire ( notamment la collusion entre la journaliste et l’enquêteur ) quand le profil du héros , candide et lourdingue s’oppose à celui de son défenseur, dilettante au possible . Mais bon comme il faut de tout pour faire un monde, et à la limite, une histoire vraie, pourquoi ne pas en faire du cinéma !
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Cool_92
    Cool_92

    285 abonnés 471 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 février 2020
    Décevant. Un bon Eastwood mais il ne restera pas grand chose, on a l'impression de regarder un téléfilm. D'ailleurs, le rythme reste lent. C'est finalement assez banal (un comble pour une telle histoire) et convenu. On ne s'attache ni à l'enquête, ni aux personnages. D'ailleurs le traitement de certains est très caricatural: le policier du FBI et la journaliste....
    traversay1
    traversay1

    3 538 abonnés 4 821 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 février 2020
    A l'époque, en 1996, les réseaux sociaux n'existaient pas et il est assez aisé d'imaginer comment ils auraient réagi devant le cas Richard Jewell. Cela, le film d'Eastwood en parle à sa façon avec le traitement de l'affaire par certains médias, qui eurent vite fait de juger coupable (oui, c'est à peu près le titre d'un autre long-métrage du cinéaste) un suspect idéal. Objet de controverse en Amérique, la manière dont Eastwood caricature la journaliste Kathy Scruggs, est assurément le point faible d'une œuvre par ailleurs en tous points remarquables dans sa reconstitution des faits. Mais plutôt que de parler de misogynie (oui, Eastwood préfère les femmes dans leur rôle de mère), c'est le propre des films réquisitoires, et Le cas de Richard Jewell en est un, que de ne pas s'embarrasser de nuances dans le portrait des "méchants' et de distordre parfois la réalité pour renforcer leur démonstration. Haro sur le héros, on ne peut cependant nier que le FBI et la presse n'ont pas pris de gants pour mettre sur le gril un innocent aux mains pleines et Eastwood fait son miel d'une histoire qui illustre son attitude double vis-à-vis du fonctionnement de la démocratie américaine : entre attachement à ses valeurs et condamnation de ses dysfonctionnements. Rien de nouveau dans les thématiques favorites du cinéaste mais toujours cette efficacité qui sidère par un récit concis, précis et classique dans le bon sens du terme. Le cas Richard Jewell est un excellent Eastwood, pas exceptionnel, n'exagérons pas, mais d'une fluidité parfaite avec une direction d'acteurs impeccable (voir l'étonnant Paul Walter Hauser et le brillant Sam Rockwell). Le film est un bel hommage pour Richard Jewell et malmène quelque peu Kathy Scruggs, aucun des deux, hélas, n'est plus là pour en témoigner, disparus l'un comme l'autre prématurément.
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    200 abonnés 1 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2020
    Avec "Le Cas Richard Jewell", Clint EASTWOOD s'empare d'un fait divers fascinant et dresse le portrait d'un homme complexe, et c'est cette complexité qui intéresse le réalisateur bientôt nonagénaire. À travers ce film, il traduit efficacement le désir des États-Unis de se fabriquer de nouvelles idoles, et la tentation de les brûler aussitôt. Le méconnu Paul WALTER HAUSER impressionne dans le rôle-titre, tout comme Sam ROCKWELL, irrésistible en avocat en guerre contre les reporters cyniques et les agents du FBI qui trahissent les idéaux de l'Oncle Sam, ou encore Kathy BATES qui méritait un Oscar pour cette incroyable interprétation. Cette histoire incroyable mais vraie est saupaudrer de touches d'humour discrètes et malicieuses. C'est un grand film qui brosse aussi bien le portrait d'un homme que d'un pays, l'Amérique, dont le drame est peut-être justement de ne plus savoir reconnaître et célébrer ses héros.
    Ceiner M
    Ceiner M

    32 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2020
    Super déçue ….je trouve même que je suis très large avec 2/5 ...pour moi, ça ne vaut pas la peine d'y aller ..c'est plat, on s'ennuie, on ne s'attache pas...Autant j'avais adoré la mule, autant là, gardez vos sous, ne perdez pas votre temps
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    680 abonnés 2 990 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 février 2020
    Pour mettre en scène l’injustice essuyée par Richard Jewell, Clint Eastwood commence par juxtaposer les fils narratifs qu’il croisera à mesure que l’enquête se resserrera sur l’innocent : de brèves scènes introduisent les personnages et orchestrent une polyphonie de prime abord déconcertante, confuse du fait de l’éclatement des voix qui ne se rassemblent pas. Mais c’est sans compter sur le talent du cinéaste pour non seulement faire converger des trajectoires opposées, surtout pour placer cette convergence sous le signe de la destruction d’une renommée, de l’entachement d’une réputation. L’attentat à la bombe, une fois exécuté, n’a de cesse de se répercuter sous des formes plus insidieuses : des flashs, ceux mémoriels de cette nuit 1996 dont surnagent quelques images, quelques séquences, ceux des journalistes qui construisent une vérité – la vérité qui les arrange, qui fait sensation – à partir des faits ou de leur absence. Le film se compose ainsi d’une explosion différée, plutôt rejouée ad nauseam pendant deux heures, une explosion qui quitte son ancrage strictement physique pour venir frapper une famille et leur avocat (ainsi que la femme qui deviendra sa compagne), encore et encore. Une explosion médiatique que Clint Eastwood condamne avec une virulence mordante, quitte à relayer au second plan la traque du véritable bourreau. Le temps du film est double, à la fois suspendu puisque l'innocence de Jewell est connue, et pourtant effréné : interrogatoires, perquisition, campagnes de calomnies, persécution devant son domicile. Ce qui intéresse le cinéaste, c’est de réhabiliter le héros injustement bafoué tout en questionnant la fragilité de ce statut de héros dans une société gavée par l’image que fabriquent les médias. Le portrait à charge que le cinéaste brosse de la journaliste tend vers l’allégorie d’une profession qui se nourrit des scandales, encline donc à convertir des hypothèses en révélations coup de poing susceptibles d’accroître la vente de leurs journaux et, par la même occasion, leur renommée. Contre l’image, Eastwood filme un corps pris dans artifices : les flics jouent avec la naïveté de Jewell qu’ils sous-estiment grandement, l’avocat est contraint de quitter sa fainéantise brumeuse pour défendre son client, les journalistes soudoient, interprètent des rôles de composition appris par cœur. Seul Richard ne joue pas : on ne le fait pas taire, on résorbe difficilement ses prises de décision, on n’étouffe pas son honnête franchise. Il est un corps, massif, imposant, véritable. La lutte qu’il mène, d’ailleurs, le tiraille entre deux rapports au monde : un rapport au monde virtuel, celui d’une fonction qu’il ne parvient pas à occuper et dont témoigne un jeu d’arcades puis une photographie soigneusement encadrée ; un rapport au monde véridique, celui du héros prêt à sacrifier sa vie pour sauver celle des autres. D’où cette clausule en deux temps : d’abord un plan qui balaie la maison de la mère de Richard avant de s’achever sur ladite photographie ; enfin, une séquence au commissariat, après ellipse de plusieurs années, où notre héros est policier à part entière. La photo ne suffit pas, il faut que Richard intervienne pour changer la fiction en réalité. À ses yeux l’engagement ne saurait se passer de concrétude, et c’est là tout l’acte de foi que Clint Eastwood place en l’individu américain : sillonner une route au volant de son pick-up pour transporter de la drogue, signaler un colis suspect pour éviter le massacre. Deux trajectoires axiologiquement opposées mais qui interrogent de la même manière le dévoiement de la justice et son nécessaire rétablissement après avoir expérimenté le chaos (de l’argent facile, des cartes de drogue ou des médias). L’individu américain, ou comment concilier sa loi – celle que l’on se forge à partir de ses ambitions, de ses projets, de ses désillusions – à la loi du gouvernement. Agir, la justice en horizon. Le Cas Richard Jewell offre un brillant contrepoint à La Mule tout en prolongeant la réflexion chère à la filmographie du cinéaste sur la notion de héros contemporain. Un très grand moment de cinéma servi par d’excellents acteurs, Paul Walter Hauser en tête.
    romano31
    romano31

    277 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2020
    Clint Eastwood se base, une nouvelle fois, sur des faits réels pour nous livrer un film sur un homme brisé par un système malgré sa dévotion pour ce dernier. On y suit l'histoire vraie de l'agent de sécurité Richard Jewell qui réussit à empêcher une attaque terroriste durant les Jeux olympiques d'été de 1996 avant d'en être suspecté. Le film est de bonne facture et on ne peut qu'être effaré de voir à quel point le FBI et les médias ont traité Richard Jewell. Un jour il est le héros de l'Amérique et le lendemain, l'ennemi public numéro 1. Paul Walter Hauser livre une belle prestation, bien épaulé par Sam Rockwell et Kathy Bates. Le film aurait été mérité d'être plus fort émotionnellement mais reste néanmoins réussi. Un Clint Eastwood très correct donc qui ne fera pas tâche dans sa filmographie.
    Aulanius
    Aulanius

    196 abonnés 1 707 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 février 2020
    Bon, ça faisait un moment que j'étais en froid avec Clint Eastwood mais je suis reconcilié. L'acteur principal est vraiment très bon et son personnage attachant. Les autres le sont aussi, on ne va pas faire la fine bouche. Pendant plus de deux heures, on ne s'ennuie pas trop et tous les sentiments y passent. L'histoire est intéressante et encore plus du fait que c'est tiré d'une histoire vraie. Le problème c'est que notre Clint retombe dans ses travers habituels avec ce côté "pleurnichard" qui revient sans cesse. Dans tous ses films, on y a le droit hélas. Et puis toujours cette musique triste en fond, ça devient lourd depuis toutes ses années. C'est aussi dommage que tout soit cousu de fil blanc, dès les premiers instants, on sait comment ça va se finir. Dans l'ensemble, ça va. Ni trop bon, ni trop mauvais mais en tout cas y a du mieux pzr rapport à certains. 11/20.
    Jake S.
    Jake S.

    80 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2020
    Clint Eastwood n'a rien perdu de toute sa technique derrière la caméra. Il est également toujours autant amateur de destins tragiques de son Amérique qu'il aime transformer en biopic sur grand écran. Après "Sully", "La Mule", "Invictus" ou encore "J. Edgar", "Le Cas Richard Jewell" ne dénote pas dans sa filmographie. On retrouve l'histoire tragique d'une personne normale comme vous et moi (à quelques détails près) et une dénonciation (si ce n'est une satire) des médias et autorités fédérales américains. Tout est bien conté, tout est bien reconstitué, tout est bien relaté... mais encore ? Je dois avouer que j'aimerais voir notre ami Clint dans un autre registre. Il y a un caractère redondant dans ce qu'il produit et réalise depuis "Invictus" (2010). Ce nouveau long-métrage n'est pas mauvais, loin de là, mais il reste selon moi trop linéaire, trop terre à terre (chose que l'on souhaite dans un biopic vous me direz). On souhaiterait juste voir un peu plus d'ambivalence dans son propos. Toutefois, la situation de Richard est pour le moins atypique et mérite qu'on en parle car elle sert de leçon aux autorités et médias qui s'intéressent à tort à n'importe quel filon qu'ils ont à se mettre sous la dent. Les premiers "ne font que leur travail" tandis que les seconds veulent faire la première page, quitte à faire valoir des faits au détriment de la vérité. Il y a donc bel et bien un message à retenir. Comprenez juste que j'en attends plus d'un si grand réalisateur pour nous emporter... un peu à la façon d'un certain "Gran Torino".
    Blankovitch
    Blankovitch

    47 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 février 2020
    Il trouve un sac rempli d'explosif, on lui dit merci. Mais on se demande s'il ne ferait pas un bon coupable alors les médias en parle et sa vie devient un enfer.
    C'est tout. Il n'y a rien à raconter de plus. Alors Clint nous dresse un portrait de l'homme qui est quelqu'un d'atypique, puis il nous dessinent comme d'habitude des personnages qui portent les valeurs du courage, de la fourberie ou de l'honnêteté. Seulement là Clint réussi moins bien que dans d'autres films et on garde au final ce goût des valeurs américaines conservatrices qui commencent à me gonfler.
    garnierix
    garnierix

    230 abonnés 448 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 février 2020
    Richard Jewell, ce n’est pas un chef d’œuvre ni même du grand cinéma. Mais c’est un Clint Eastwood (on ne le lâche pas, à l’égal de ces romans plaisants qu’on ne lâche pas avant de les avoir finis). C’est aussi une histoire réelle (Atlanta 1996) de fausse accusation aux États-Unis où les médias ont le mauvais rôle (ça c’est sacrément actuel). C’est enfin la découverte d’un acteur inconnu, Paul Walter Hauser, qui joue parfaitement ce rôle difficile (qu’on aurait pu donner à Tom Hanks du temps où il jouait Forrest Gump) ––et le retour de Kathy Bates (Misery). Maître Eastwood fabrique un bon film finalement ––on fait tant d’efforts ces derniers temps pour applaudir un film. Avec celui-là, aucun effort à faire : c’est léché ; c’est hyper bien joué ; aucune diversion dans le scénario ; les dialogues ne sont pas gangrénés par l’humour (que le ciné d’aujourd’hui cherche à loger partout) ––en dehors de l’humour propre au film ; et il y a un message, des messages. Il faut dire que le sujet est simple et fort (deux atouts) : un mec gentil et simplet passe de l’état de héros national à celui d’ennemi public numéro un, du jour au lendemain, par les soins d’une meute de médiocres issus des médias et de la police gouvernementale. Dès le début du film, le héros est comme averti ("le pouvoir rend monstrueux"), mais il ne capte pas, obsédé qu’il est par le maintien de l’ordre, cocooné par sa mère, pathologiquement naïf (ce qui fait qu’une certaine scène où il brille en face du FBI, à la fin, tient du miracle ou du mirage ––ou de l’invraisemblance ?). Le passage de héros à bandit, du jour au lendemain, est longuement introduit puis disséqué ––pour montrer comment de petits travers innocents peuvent devenir des "éléments troublants". Et comme souvent avec Eastwood, on est spectateur et acteur : on nous pousse à opiner, et pour le coup opiner sur nous-mêmes, sur nos jugements, sur nos influenceurs… Mais le film a pris le parti de ne relater qu’un petit morceau d’une histoire bien plus longue, bien plus compliquée, peut-être même bien plus dramatique ––il aurait fallu une série télé d’au moins trois saisons de douze épisodes ! En tout cas, dans le film (dans la réalité, on ne sait pas), la victime Richard Jewell n’a jamais viré vers le mal (c’est remarquable), comme d’autres vers la vengeance, la rancune, la colère, l’exécration ––comme le Joker ! A.G.
    elriad
    elriad

    429 abonnés 1 855 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2020
    Ou comment une fois de plus le rouleau compresseur empoisonné d'une Presse sans déontologie, uniquement obsédée par le scoop, le Buzz, peut détruire une vie et tout ceux qui gravitent autour. Le FBI aussi est largement égratigné dans son enquête à charge sur le seul motif de délit de faciès. Parce que le profil de cet homme fragile, mal dans sa peau, dont la seule obsession est de servir le citoyen, correspond selon les profilers au "pompier pyromane" et qu'il faut très vite trouver un coupable. Réalisation classique et impeccable, Eastwood s'empare de ce fait réel arrivé au cours des jeux d'Atlanta pour en faire un brulot réussi contre la presse, le FBI et la porosité entre eux.
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