Avis sur Le massacre des morts vivants

Certainement l'un des meilleurs film de morts-vivants qui a été produit durant les années 1970, "Le Massacre des morts-vivants" se distingue par une mise en scène aguicheuse, notamment parce qu'elle propose de nombreuses scènes gores qui combleront a coup sûr les fans du genre. L'histoire est en plus très bien écrite, les maquillages sont réussi et n'ont d'ailleurs rien a envier à ceux que l'ont peut retrouver dans les films de George Romero et le casting fait une solide performance. Bref, ce film d'horreur bien flippant et qui n'est pas sans posséder un message écologique et politique dans ses propos se trouve être une excellente surprise et nul doute que les amateurs du genre y trouveront leurs comptes.

Que dire de "The Living Dead at Manchester Morgue" de Jorge Grau qui n'implique jamais le spectateur en se perdant avec les personnages principaux dans la lande anglaise! Tournait-il simplement un film de zombies qui s'inspire un peu trop du classique absolu de Romero, "Night of the Living Dead" ? Au demeurant, sa maîtrise n'est pas en cause avec une tension assurèe dans la dernière partie! il y manque une intrigue originale! Ici, on a un banal et dèmodè film d'horreur à l'espagnol qui conduit le spectateur aux confins de la bêtise expèrimentale (cf. les pesticides chimiques utilisès par les agriculteurs de la règion). Le budget n'est pas ènorme, le rythme est lent mais le cimetière et les paysages so british sont plutôt bien exploitès avec du gore et une fin pessimiste! On se demande quand même ce qu'est venu faire Arthur Kennedy en inspecteur hyper-rèactionnaire dans ce film d'horreur qui nous fait savoir qu'il ne faut jamais profaner le sommeil de morts! Sinon que vaut la version intègrale ?

Je ne sais pas ce que les gens trouvent dans ces vieux films à petit budget je ne suis plus tout jeune mais je sais une chose. Avec la technologie d'aujourd'hui on fait de bien meilleurs films bien qu'il y ait encore beaucoup de ce genre qui sortent. Revenons à ce film il n'est pas effrayant les acteurs sont mauvais et les zombies n'en disons rien. C'est très lent et mon intérêt a commencé à diminuer considérablement. J'ai également eu du mal à m'investir dans les deux personnages principaux. La performance pleurnicharde de Cristina Galbó m'a rapidement énervé car je l'ai trouvée très antipathique à mon avis. Ray Lovelock essaie de la jouer cool mais il était plutôt nonchalant et ennuyeux et il ne m'a pas du tout plu. Arthur Kennedy est encore pire. Son interprétation de l'inspecteur a rapidement mis ma patience à l'épreuve. Sa colère n'était pas agréable à regarder. Désolé pour tous ceux qui ont donné une note élevée à ce film mais je pense qu'il est un peu dépassé...

Réalisé en Espagne par Jorge Grau, avec l’aide de producteurs italiens, Le Massacre des morts vivants est une commande plutôt claire de la part des bailleurs de fonds : refaire la Nuit des morts vivants de Romero, mais en couleurs cette fois. Grau s’applique dans cette fonction en décalquant la plupart des éléments de l’intrigue (la première agression dans l’auto, le huis clos, la présence de policiers qui finiront par être pires que les zombis etc…). C’est cette proximité qui a fait du tort à cette œuvre pourtant importante à plus d’un titre. Tout d’abord, elle conserve le point de vue très politisé du film de Romero, en y ajoutant une dimension écologique bienvenue et en opposant systématiquement la jeunesse insoumise et porteuse d’espoir aux forces de l’ordre qui ont tout de fascistes irresponsables. Quand on sait que Grau vivait alors sous le joug du franquisme, cette dimension politique n’est pas à négliger. Ensuite, le film anticipe les délires gore du Zombie de Romero en transformant ses cadavres ambulants en dévoreurs de chair fraîche, avec des effets gore bien dégoûtants. Enfin, on peut apprécier l’attention de Grau pour rendre ses zombis les plus réalistes possibles. Il s’agit ici de cadavres frais et donc à peine maquillés. Ils n’en sont pas moins effrayants. Le cadre écossais campagnard ajoute un charme supplémentaire à ce film charnière trop souvent oublié et pourtant plein de qualités.