Curieux concept que ce Catacombes... Énième réalisation dans un style éculé qui n'est autre que le found footage, le long métrage de John Erick Dowdle – dont la filmographie s'avère peu avare en termes de réussites – parvient malgré tout à fasciner. Un pitch initial relativement bien mis en place (sans qu'il ne crée la surprise pour autant) qui va progressivement nous entraîner dans les catacombes de Paris où va se dérouler l'intégralité de l'action. De là, la magie opère : Un cadre envoûtant, parfaitement propice aux péripéties qui vont s'y succéder. Le film prend le temps de poser ses marques et nous laisse nous immerger dans ce décor bien singulier, ô combien terrifiant... La première partie relève davantage de l'exploration que de l'horreur pure. On arpente les galeries souterraines en compagnie de nos protagonistes et nous sommes alors en proie à une série d'événements pour le moins étranges – de ceux qui peuvent vous laisser quelques sueurs froides. A ce stade, même si le film reste relativement timide d'un point de vue horrifique, il installe un climat pesant qui gagne en intensité au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans ces dédales jonchés de squelettes humains. Plus on avance, et plus on se terre dans les profondeurs des catacombes... Le problème est que plus on s'y terre, et plus on perd de vue l'objectif de cette réalisation finalement ; dont les apparences semblent davantage vouloir orienter le long métrage vers un Indiana Jones en caméra embarquée que vers un véritable film d'horreur. Et comme si Catacombes prenait véritablement conscience de cet état de fait une fois la moitié du film franchie, il nous impose la mélasse habituelle pour le genre, que l'on recycle, encore et encore, inlassablement – comme une volonté pour le réalisateur de respecter un cahier des charges prédéfini. Bien que le film soit, étonnamment, peu pourvu de jumpscares, il reprend néanmoins des procédés archi-connus, sans chercher à se démarquer des différents travaux effectués sur ce modèle par le passé (nous sommes, rappelons-le, en 2014 lorsque le film voit le jour). C'est à cet instant que Catacombes arrête de nous surprendre. On se moque de savoir quel sera le sort réservé aux différents membres de l'équipe. On assiste passivement à une multitude de rebondissements sans queue ni tête, alors que nous nous dirigeons gentiment vers un final du même acabit. Si le doute plane quant au fait de savoir si certains s'en sont sortis, il va de soi que nous, spectateurs, sommes bien restés prisonniers de ces lieux occultes. Catacombes laisse un profond sentiment d'amertume ; d'autant plus que le film jouissait d'un cadre tout à fait exceptionnel, et avait cette subtilité de jouer intelligemment avec nos peurs sur les débuts. Faute à une seconde partie nettement plus conventionnelle, le film perd ainsi toute crédibilité, et emporte avec lui tout notre engouement. Quel gâchis...