"Catacombes" raconte l'histoire d'un groupe d'explorateurs, mené par l'intrépide Scarlett (Perdita Weeks), qui s'introduit illégalement dans les catacombes de Paris et part à la recherche de la pierre philosophale... Si on m'avait dit un jour que j'aimerais un film de John Erick Dowdle, le réalisateur d'"En quarantaine" et de "Devil", j'aurais eu du mal à le croire... Et pourtant, si je ne suis pas non plus tombé en extase devant son dernier film, j'ai pris un certain plaisir à le suivre et il m'a fait vraiment peur à certains moments. Il faut dire que je l'ai vu dans des conditions particulières : seul chez moi, en plein milieu de la nuit, avec un casque audio sur les oreilles. Cette immersion complète a peut-être exacerbé mon ressenti sur ce film, mais je me dis qu'on devrait toujours regarder un film d'horreur seul quand on le peut, car, dès qu'on est plusieurs, on a beau dire, l'angoisse que l'on peut ressentir est toujours un peu moins forte. Bref, "Catacombes" m'a donc agréablement surpris. C'est un long-métrage qu'on peut scinder en deux parties distinctes. Durant la première heure, c'est un film d'aventure mâtiné d'une touche de fantastique, dans lequel on suit l'avancée compliquée et périlleuse de ce petit groupe dans les catacombes, toujours plus profondément à mesure que Scarlett déchiffre des sigles et trouve des portes cachées. J'ai trouvé cette partie assez passionnante et prenante. Ensuite, lorsqu'ils pénètrent dans les "Enfers", le film tombe véritablement dans l'horreur pure. Et ça fonctionne très bien, grâce à une tension constante et une certaine maîtrise pour engendrer de la peur. Le point culminant étant sans conteste le moment où Scarlett doit retourner seule sur ses pas pour reposer la pierre philosophale. En outre, "Catacombes" possède une bande-son assez terrifiante, qui est un mélange de voix et de bruits bizarres et qui est pour beaucoup dans l'angoisse que l'on peut ressentir à la vision de ce film. Surtout quand on le regarde avec un casque audio sur les oreilles ! Toutefois, le long-métrage de Dowdle n'est pas exempt de défauts, loin s'en faut. En premier lieu desquels évidemment, l'utilisation du found footage. Je dois dire que je n'en peux plus de cette mode, qui, dans une recherche de réalisme, rend les films laids et épileptiques. Voir la caméra bouger dans tous les sens et des images mal éclairées n'est pas vraiment la conception que je me fais du cinéma... C'est d'autant plus rageant que "Catacombes" aurait été sans doute encore plus réussi sans ce procédé. Autre point négatif : l'interprétation. A l'exception de Perdita Weeks, assez convaincante dans son rôle, les acteurs livrent des prestations décevantes et manquant de justesse. Enfin, j'ai trouvé le happy end mal venu. Mais, globalement, ce film est une réussite dans son genre.