Troisième film de David O russell avec ses acteurs fétiches. Après Happiness Therapy et American Bluff.
Ce qui est bien et pas bien avec David O Russell. C'est que l'on sait à quoi s'attendre. David O Russell aime raconter des histoires, aime dresser des tableaux et aime illustrer des femmes forte dans ses films. Il sait également diriger des acteurs qu'il connaît maintenant par coeur pour parvenir à cet objectif. Donc évidemment, la femme présentée dans Joy, aussi obscure soit-elle pour vous et moi, collait parfaitement à ces thématiques.
Je ne vais pas m'étendre sur les éloges, je n'avais qu'un minime appréhension de ne pas voir ce que je m'attendais à voir à ce niveau.
La réalisation est propre, soignée et colle très bien aux années fin 80-début 90, époque où est sans doute censé se dérouler cette histoire. De ce côté là, comme pour ses précédents films, rien à redire, pas d'idée de mise en scène ou de cadrage innovant, il faut qu'on voit les personnages, c'est tout.
Pour parler des personnages, ils sont tous très intéressants, que ce soit Joy ou sa famille, avec une mention particulière au personnage du père totalement irresponsable, limite sanguin et sans doute malhonnête sur pas mal de points.
Les acteurs, comme il fallait s'y attendre, sont parfaits, juste parfaits. Robert de Niro est très drôle et très juste dans sa manière d'être, inutile de le présenter de nouveau dans tous les cas. Bradley Cooper montre encore une fois que la palette de personnages qu'il peut interpréter est très large et il est parfaitement crédible dans ce rôle de chef d'entreprise cynique, exigeant mais prêt à donner votre chance.
Quant à Jennifer Lawrence, elle a 25 ans, va sans doute être nommée une 4e fois aux Oscars, et la troisième fois sur un film de David O russell, qui lui en avait offert en plus de ça. Inutile d'affirmer une fois de plus que son jeu est parfait et illustre l'idée que l'on peut se faire de cette femme au travers de ses ambitions et de ses fragilités.
Seul hic ! Tout cela ne nous surprends pas. Le problème de tout miser sur l'histoire, c'est que soit on rentre dans le film, soit on y rentre pas, et ceci s'apparente beaucoup à ce que j'ai ressenti devant Les Affranchis, film auquel je ne trouve aucun défaut, en dehors du fait que je ne suis pas rentré dans les enjeux et l'intrigue de ce long-métrage.
Pour Joy, c'est une fille qui a une vie pourrie qui veut rattraper ses rêves de succès et de création nés dans son enfance. C'est bien, ça marche, mais ça ne suffit pas à me tenir en haleine deux heures, parce que tout ça n'est pas forcément très innovant pour moi. Le film est donc délicatement passé devant, en me faisant ressentir des choses par moment (et je dis ça en toute objectivité vis à vis de Jennifer Lawrence) mais sans pour autant me transcender.
Joy ne fait donc rien de mal et est très bon sur énormément de point, le reste est subjectif. Si vous pensez que cela peut être votre came, allez-y.