"Dans la jungle, terrible jungle",... ben il ne se passe rien.
"The Jungle" confortera sans doute les détracteurs de found-footages dans leur opinion tant le long-métrage d'Andrew Traucki condense tous les pires défauts souvent présents dans ce genre de films. Pourtant, a priori, on pouvait y croire avec le réalisateur de "Black Water" et "The Reef" aux commandes d'un pitch classique mais intriguant : un passionné de grands félins et son frère, accompagnés de deux locaux, partent en expédition dans la jungle indonésienne pour observer et prouver que la panthère de Java y vit encore à l'état sauvage et ainsi permettre de sauver son habitat naturel de la déforestation...sauf que bien sûr, rien ne va se passer comme prévu, surtout lorsqu'un sorcier vous dit qu'il y a un démon tout pas content qui a élu domicile dans le coin.
Reconnaissons-le, le film repose sur une bonne idée, le problème c'est qu'il n'en fera absolument rien (et pourtant utiliser ce thème bien connu des fans d'horreur/fantastique dans un contexte exotique aurait pu donner quelque chose d'intéressant), la gardant bizarrement pour les cinq dernières minutes (les plus attentifs auront compris bien avant de quoi il en retourne), nous obligeant à supporter avant cela 1h15 de néant absolu (mais vraiment, hein, il ne se passe absolument RIEN !).
Entre tous les clichés du FF (caméra qui tombe à chaque fois que quelque chose se passe, des longs plans sur du vide parce qu'une branche a craqué 2 km plus loin et j'en passe), les affrontements répétitifs entre le chercheur et les deux indonésiens ("il faut partir Larry ! - Non, il faut continuer, ce ne sont que des superstitions", ça revient toutes les cinq minutes) et l'obstination absurde de celui-ci à vouloir poursuivre l'expédition coûte que coûte ("Heu, Larry, il y a des bouts d'os accrochés partout aux arbres pour invoquer des démons ! - C'est rien, les gars, c'est par là qu'on va !", "Heu, Larry, la panthère qu'on poursuit, ben, heu, elle mange les autres panthères quand même ! - Mais non, c'est rien, les gars, on continue !", "Heu, Larry, il y a la main coupée d'un type parterre ! - Bah il a dû laisser la laisser là pour qu'elle se repose, allez, on est sur la bonne route !").
On arrivera alors au final où apparaît THE bonne idée, sans doute autour de laquelle a été construit tout le film et qui, si elle avait été utilisée une demi-heure avant, aurait pu complètement changer la donne car le traitement qui en est fait ici fini d'achever le film dans le ridicule, nous laissant pratiquement la larme à l'œil d'avoir gaspillé 1h20 de notre vie lorsque le générique de fin apparaît.
Une cata, quoi !