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Bdfoucher
57 abonnés
94 critiques
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4,5
Publiée le 11 avril 2023
"Il se passe quelque chose" est un beau film qui ennoblit les rapports humains et magnifie l'amitié. C'est un road movie qui se déroule dans les Bouches du Rhône, loin des villes, dans des paysages où se mêlent la nature, l'homme et ses machines, où l'on rencontre toute une humanité chaleureuse qui tente de survivre dans un monde complexe ou l'on croise les êtres venus des tous les continents, souriants.
"Il se passe quelque chose" de Anne Alix est un chant au voyage et à la découverte de l'autre qui montre qu'il n'est nullement nécessaire de courir au Kamtchatka mais qu'à deux pas de chez soi notre pays a recueilli toute une diversité qui travaille en silence sans d'autre but que de trouver sur cette terre un peu de bonheur et de repos.
Irma ( Bojena Horackova) est bulgare et Doleres ( Lola Duenas) est espagnole. Cette dernière a récupéré la premier qui ne voulait plus vivre. Les deux femmes parcourent la campagne et témoignent par la caméra de ce qu'elles voient et qui elles croisent... c'est Robert Flaherty en Camargue.
Deux femmes, la cinquantaine, se rencontrent par hasard sur le pont d'Avignon. Irma (Bojena Horackova), d'origine bulgare, désespérée par la mort de son mari et la perte de son emploi, veut mettre fin à ses jours. Dolores Lola Duenas), pétillante Espagnole missionnée en Provence pour y rédiger un guide touristique "gay friendly", la prend sous son aile protectrice.
L'affiche du film et sa bande-annonce laissent présager un Thelma et Louise à la française : l'amitié de deux femmes en rupture de ban sillonnant la Provence à bord de leur décapotable. Mais la réalisatrice Anne Alix nous surprend là où on ne l'attendait pas.
Elle tourne un faux documentaire sur un territoire qu'avait arpenté avant elle Jean Rolin dans un de ses carnets de voyage intitulé "Les Evénements" sorti en 2015. Il s'agit de la zone industrielle qui s'étend entre Martigues et la Camargue, à l'embouchure du Grand Rhône : une zone de marais salants où les Trente Glorieuses ont vu pousser des usines sidérurgiques et pétrochimiques. Nos deux fugueuses s'arrêtent chez des pêcheurs, dans un restaurant, dans un karaoké. Elles y font des rencontres hautes en couleurs : un Khmer qui a fait fortune dans l'élevage de crevettes en Guyane avant de tout perdre, une diseuse de bonne aventure, un jeune dragueur en mal de cougars, des réfugiés en pagaille fuyant leur pays pour une vie meilleure... Au contact de la radieuse Dolores la timide Irma se reconstruit lentement, rencontre un amoureux, trouve un travail sur le port.
La délicatesse du jeu de ses deux actrices et du regard que porte sur elles la réalisatrice sont pour beaucoup dans le charme de "Il se passe quelque chose". Mais à force de retenue et de pudeur, ce "road movie" provençal frôle l'inconsistance.
Ce film est d’un grand ennui, plein de complaisance et condescendance, dans l’air du temps, qui n’apporte rien que des clichés pour bobos attardés. Il ne se passe effectivement rien dans ce récit, sans doute sincere, mais trop désespérément poli.
Ce film est un poème. Fait de rencontres, d'échanges entre humaines et humains, entre des paysages et des âmes. C'est simple et beau a la fois. En dehors des critères habituels cinématographiques. Un film qui me rappelle les premiers films de Wenders ou de cinéastes japonais mais avec quelque chose de différent et de particulier. Un très beau film.
Il se passe rien.... Tel aurait dû être le titre du film. Film ennuyeux où on attend toujours qu'il se passe quelque chose... Les paysages sont laids (gris, sombres, usineux), la musique n'est pas terrible et les graves font mal aux oreilles. C'est d'ailleurs plus un documentaire qu'un film. Seules les deux comédiennes sortent un peu du lot.
Il se passe quelque chose raconte la rencontre de deux femmes en Camargue. L'une est libre et émancipée, l'autre est veuve et n'attend plus rien de la vie. Les deux actrices qui les incarnent, l'espagnole Lola Duenas et la bulgare Bojena Horackova sont les deux principales raisons de jeter un oeil à à ce film autour de l'errance mais ce sont pratiquement les seules tant le thème principal se délite au fur et à mesure alors que de nouveaux apparaissent, sans être véritablement traités. Il est question, entre autres, de la fin du lien social et des migrants sans oublier une intrigue, quoique le mot soit un peu fort, mettant en scène des enquêteurs cherchant à "entendre" le paranormal et qui n'a rien à voir avec le reste ou alors de manière symbolique mais il manque le mode d'emploi. Bon, pourquoi pas, mais ce n'est pas la mise en scène, peu visible, qui risque de fendre l'inertie générale. On peut apprécier les images inhabituelles d'une région surtout connue pour ses flamants roses et quelques apparitions savoureuses de comédiens amateurs pour c'est trop peu pour accorder au film plus qu'un intérêt poli.
Le premier film d’Anne Alix fait l’ouverture de la sélection ACID au Festival de Cannes 2018. C’est un road trip à la française dans la région de Camargue dans le sud-est de la France. Dolorès est une femme libre d’origine espagnole, chargée de rédiger un guide touristique gay-friendly dans les campagnes oubliées. Elle va sauver Irma de la noyade, une femme d’origine bulgare. Elles ne se lâcheront plus le temps d’un été et vont rencontrer tout un tas de monde sur leur route. Le film n’a alors de sens, que l’amitié entre les deux femmes, qui se lie au fur et à mesure de leur route. « Il se passe quelque chose » décrit une France multiculturelle et heureuse à prendre son temps, loin des grandes villes trop actives. Si la fraîcheur et l’optimisme semble toujours au rendez-vous, il manque à l’histoire un enjeu réel pour traiter la xénophobie avec davantage de clarté. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com