"Une Enfance" - une plongée dans le quart-monde (mais celui du 21e siècle en France, là où l'"Etat-providence" arrose d'allocations diverses les miséreux, qui s'incrustent dans le chômage, s'alcoolisent, se droguent.... et laissent leur progéniture pousser comme elle le peut). Philippe Claudel nous raconte l'histoire de "Jimmy", 13 ans ("oublié" en CM2), en la situant dans son Dombasle natal (Meurthe-et-Moselle) - l'écrivain au scénario et à la réalisation, comme à l'ordinaire (4e "long"). Après le mélo flamboyant ("Il y a longtemps que je t'aime"), la comédie (Tous les Soleils") et l'étude de moeurs ("Avant l'Hiver"), voilà un quasi "docu-fiction" glaçant, mais avec une lueur d'espoir en conclusion. PC fait ici un retentissant "flop" (environ 25.000 entrées en salles) - mais il faut noter que ses audiences n'ont cessé de baisser depuis le presque million de spectateurs de son premier opus...... Fiasco compréhensible en l'espèce, car il "charge la barque", de scène en scène, une accumulation gênante (et beaucoup de convenu
- ainsi, dès que le gamin commence à s'occuper d'un chaton en loucedé, son "beau-père" du moment détestant les animaux, on attend l'inévitable... la mort de cet innocent, laquelle arrive, bien sûr.
.) avec peu de point de vue - trop, c'est trop.... et pas de style emballant (comme dans les autres films), pour compenser !