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Julien D
1 199 abonnés
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1,5
Publiée le 14 janvier 2015
Le style très vintage et superficiel qui caractérise le cinéma de Pascal Thomas depuis maintenant plus de trente de ans se retrouve dans cette vague adaptation du roman de Ruth Rendell. Les fans apprécieront d’y trouver de jeunes interprètes qui apportent un peu de fraicheur à ce petit monde bourgeois. L’éparpillement du scénario entre une diversité de sous-intrigues sans grand intérêt fait perdre toute son efficacité à l’ambiance hitchcockienne qu’est censé naitre de ce petit jeu de voyeurisme par fenêtres interposées. Valentin, Valentin, avec ses saynètes mises en scènes de façon très théâtrale, ses rebondissements dignes d’une banale farce de boulevard et ses passages chantés, essaie de se muer en une comédie à la fois légère et cynique mais n’arrive jamais à faire rire. Les mauvais choix dans le casting (à commencer par Vincent Rottiers que l’on veut nous vendre comme un irrésistible charmeur malgré ses airs hautains et pré-pubères) est pour beaucoup dans l’incapacité de ce film -qui plus est filmé sans la moindre conviction- à se trouver et donc à retenir notre attention.
A la lecture du synopsis on pense forcément à un whodunit (mais qui est le coupable ?) à la Agatha Christie, genre dont Pascal Thomas s’est fait le parangon français avec l’excellente « Heure zéro » ou sa trilogie de plus ou moins grande inspiration (« Mon petit doigt m’a dit », « Le crime est notre affaire » et « Associés contre le crime »). Finalement le meurtre de Valentin n’est qu’un prétexte à une fantaisie bourgeoise entre Jeanne Labrune (« Ca ira mieux demain », …) et le Guillaume Nicloux du « Poulpe » et « Holiday ». La ribambelle de personnages habitant l’immeuble où se passe l’action est aussi bigarrée qu’improbable et incarnée par des acteurs aux têtes connues mais davantage habitués aux seconds rôles qu’aux premiers comme Agathe Bonitzer ou François Morel. Ils sont tous dans le surjeu mais c’est voulu. En revanche quelle erreur de casting que de confier le rôle titre à Vincent Rottiers. Bon acteur mais pas du tout à l’aise avec ce rôle de séducteur magnétique qui aurait mieux convenu à Gaspard Ulliel par exemple. L’excès de personnages nuit au film, chacun ne pouvant réellement développer un rôle correspondant plus à un trait de caractère qu’autre chose. De ce fait on assiste à une succession de vignettes plus ou moins drôles et réussies. Avec, au fur et à mesure du temps, des moments creux faisant que notre intérêt s’amenuise. Au final, ce petit théâtre étrange reste hérmétique et cloisonne le film dans un confort bobo typiquement parisien qui ne plaira pas à tout le monde. Et surtout, on finit par se fiche de qui a tué Valentin ! Dispensable.
Les beaux films français qui distraient et développent l'esprit sont rares aussi faut-il remercier Pascal Thomas de mettre son talent et son expérience de la vie dans un cinéma toujours aussi personnel. Pour une fois nous avons affaire à un séducteur malgré lui qui n'en a pas le physique, en grande partie à cause de sa jeunesse affichée. Cela ne gênera nullement Marie Gilain et ceux d'entre nous qui aimeraient être à la place de Valentin. Cette romance inachevée est la partie la plus remarquée du film mais ce sont dans tous les autres faits divers que Pascal Thomas excelle grâce à sa mise en scène qui n'est jamais pesante. Il faut juste un peu d'attention et d'intérêt pour ses semblables pour y prendre plaisir et s'y enrichir car tout est vrai; les cotés superficiels apparents peuvent à tout moment virer au drame alors qu'avec une touche de sagesse tout risque serait écarté. Ainsi, de nombreux thèmes graves sont abordés, la vie en communauté, le désir sexuel, le célibat, la jalousie, la vie en couple, le trafic de drogues interdites, la soumission familiale, l'alcoolisme en fin de vie et même la pédophilie sans que tout cela nous entraine dans des jugements. La séquence qui voit le ''jardinier'' s'étourdir de bonheur entre toutes les jeunes filles en fleurs est une superbe idée de cinéaste. Les acteurs bien dirigés y prennent un vif plaisir et la jeunesse qui se dégage de l'ensemble est communicative. Bien sur Valentin meurt mais nous le savons tout de suite, là aussi la légèreté du film nous aide. Ce qui devrait nous peiner nous ramène au cinéma qui lorsqu'il est délicat transforme tout ce qu'il touche en rêve. Il suffit juste d'en réécouter la musique et les chansons pour sourire.
La publicité de ce film excellent de Pascal Thomas peut faire croire qu'il s'agit d'une sorte de marivaudage, le sympathique jeune homme entre deux amoureuses.. En fait, sous prétexte d'une intrigue policière assez lâche, il s'agit d'une sorte de film "choral" très virtuose sur les habitants d'un coin de rue (un immeuble et deux pavillons) prétexte à une superbe galerie de portraits comme il y en avait déjà dans les films de Thomas inspirés d'Agatha Christie. Pour ceux qui aimèrent ces films, on retrouve ici la même sorte de plaisir, et il me semble que ce dernier film est peut être supérieur au précédents. Distribution éblouissante.
Je ne comprends pas bien les mauvaises critiques pour ce film plutôt bien fait. Petite comédie légère qui nous fait passer un bon moment. L'intrigue policière est mise au second plan, mais tous les personnages sont intéressants. François Morel dans un rôle pas facile arrive a être hilarant. Arielle Dombasle est très drôle aussi.
L on nous dit depuis quelques temps que le cinéma Français se porte bien ok certains films sont plutôt réussis mais hélas c'est pas la majorité pour preuve cette belle et première daube de l'année pour moi où Marilou berry et Marie Gillain font le concours de celle qui sera la plus mauvaise actrice de l'année , eh bien je dit ex equo pour l'instant qu'elle dommage surtout avec ce casting de haute volée
Un film policier non sans maladresses, pourvu d'un casting inégal, mais qui dégage aussi un authentique charme. Mention spéciale à Vincent Rottiers et Victoire Lafaurie.
Moi perso j'ai beaucoup aimé ce film. On se laisse emmener avec plaisir dans cet univers aux personnages complexes, attachants et fêlés (François Morel et Géraldine Chaplin sont parfaits). Et on laisse un peu de côté l'intrigue, comme souvent avec Pascal Thomas, mais quelle importance.
L'atout premier de ce film est les personnages, tous très marqués et excellemment interprétés. Le scènario sans être foncièrement original n'a rien de déshonorant et se laisse apprécier. Du cinéma de qualité et plaisant.
Pascal Thomas est doué pour faire de bons films et j'ai vraiment apprécié ce "Valentin Valentin". Très amusant et divertissant. Que les esprits chagrins qui n'ont pas aimé ne démotivent pas ceux qui ont envie de voir cette petite perle...
(...) Peut être est-ce le vrai problème du film : Pascal Thomas semble vouloir contenter tout le monde, en réunissant dans Valentin Valentin la légèreté libre et géniale qui fit le charme du Grand Appartement, et ces ingrédients de Whodunit fun et bourgeois « à la » Agatha Christie, qu’il exploita dans la trilogie du crime avec Dussolier/Frot et L’Heure Zéro…
Cette première scène (le cadavre du fameux Valentin est vu du regard d’une fillette) est comme un avertissement, dont il faut absolument tenir compte : Pascal Thomas oppose ainsi d’emblée une certaine naïveté, innocence, à une certaine « mise-en-scène du drame ». Exactement l’ambivalence de son film, et par extension la dualité de sa filmographie. Le changement subit d’atmosphère peut nuire à l’appréciation globale du film. Opposer la légèreté à la gravité peut fonctionner, mais on préfèrera l’équilibre et le dosage précis entre drame et comédie d’un bon Coen, au clivage marqué par une transition poussive et hors-sujet du Valentin Valentin de Pascal Thomas (...
L'intégralité de notre avis à propos de VALENTIN VALENTIN, sur Le Blog du Cinéma
Les meufs n'ont pas de rasoirs? parce que c'est degueulasse de voir des buissons pareils xD sinon un film qui n'a aucune logique sur la mort de Valentin, le mec qui se tape des meufs alors que c'est un thon
Avant d'être une comédie policière, le dernier film de Pascal Thomas est avant tout FÉMININ : un adonis convoité par toutes les femmes et peut-être aussi par un homme. Une intrigue ou le moteur est le désir, ou les perversions seront même pardonnées. Oui, la profusion de personnages nuit à l'intrigue et le personnage joué par Géraldine Chaplin n'apporte rien. Mais vous en connaissez des films parfaits ? Les acteurs et actrices sont parfaits de naturels, et Victoria Lafaurie, dessinatrice, chanteuse et actrice (de toute beauté) est une révélation.
Le moins qu'on puis-ce dire c'est que la bande-annonce laissait perplexe. Un petit condensé surprenant, plein de notes de folie. La version longue est tout aussi délurée et farfelue. Ce film choral livre une galerie de personnages plus qu'atypiques. Trois drôles de types au milieu de femmes aux bords de la crise de nerfs.
Au second plan, il y a François Morel qui se transforme en pathétique pervers, il y a un mari cocu légèrement trop soupolait, et il y a Félix Moati qui s'enferme dans sa nonchalance fatigante. Vincent Rottiers incarne avec maitrise un personnage décontenançant et impassible. La seule interprétation toujours juste du film, mais c'est une question qui méritera une analyse plus loin dans cette critique. Il a beau être le rôle titre, Valentin est presque le faire-valoir du casting féminin.
Une bande de jeunes femmes aux charmes percutants. Virginie Lafaurie, la jeune ingénue inconnue, qui donne de la sensualité à tout ce qu'elle fait. Chacun de ses passages chantés sont une respiration ravissante, une artiste multiple qui force l'admiration. Agathe Bonitzer a toujours cette incroyable présence, à la fois excédante et éblouissante. Il y a de ça dans son personnage, d'abord amusant dans sa brutalité et finalement antipathique. Maintenant, le cas Marilou Berry. Il n'y a pas grand chose à lui reprocher. L'amoureuse est évidemment trop mielleuse, mais ça fait partie du trait extrêmement imagé et caricatural du film. Une charmée plutôt charmante. Enfin, c'est assez troublant de voir Marie Gillain se mettre à nue en femme volage, en nymphomane. Quant à Arielle Dombasle elle est parfaitement givrée. Il faut aussi relever la performance saisissante de Geraldine Chaplin, elle est une Jeanne drôlement rock & roll mais surtout tristement ivre de solitude.
Valentin Valentin évolue sur deux tableaux. L'esprit décalé du départ donne en premier lieu un ton amusant à cette fable. Les destins croisés décèlent aussi une part de tragique. L'amour à mort et la grande déchéance font peine à voir, c'en est presque glaçant.
Ce film a quelque chose d'Alain Resnais, ou encore Klapisch, dans sa folle gaieté collective. Pascal Thomas créé cependant une ambiance très particulière. La mise en scène est d'une extrême extravagance, les personnages sont caricaturaux grâce à des acteurs qui jouent faux. Une valse de pantins saugrenue et drôlement délirante.
Cette étrange originalité n'est pas inintéressante et souligne pas si mal les failles de ses protagonistes. La tristitude des clowns. Ce qui manque c'est de la profondeur au récit, mais surtout une vraie maitrise de la dite démence. Assez convaincant mais pas complétement.