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    Brèves de comptoir
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Brèves de comptoir" et de son tournage !

    D'Hara Kiri au grand écran

    Les Brèves de comptoir sont à l'origine des anecdotes recueillies aux comptoirs de cafés et bistrots français par Jean-Marie Gourio, ancien journaliste chez Hara Kiri qui les publiaient dans les colonnes du journal satirique. Elles ont ensuite été éditées sous forme de recueils à partir de 1988, puis adaptées par Jean-Michel Ribes à la télévision dans la série Palace (1988), au théâtre en 1994 et 1999 et portées aujourd'hui au cinéma par ce dernier.

    Rencontre avec Jean-Michel Ribes et Jean-Marie Gourio, les deux porteurs du projet, et deux des comédiennes, Valérie Mairesse et Chantal Neuwirth...

    Influences littéraires

    Jean-Michel Ribes affirme retrouver dans les brèves de Gourio, la patte des illustres écrivains que furent Raymond Queneau et George Perec, les deux fondateurs de l’Oulipo: « Dès que Gourio m’a fait lire ses petits carnets où il les  notait, j’ai été conquis. Peut-être parce qu’elles rappelaient l’univers libre, tendre et insolite de Raymond Queneau, que j’ai côtoyé dans ma jeunesse et dont les livres ne me quittent pas. Et puis aussi peut-être son fameux Oulipo, où avec Perec ils expérimentaient toutes les possibilités de langage… »

    On prend les mêmes et on recommence

    Plusieurs acteurs de Brèves de comptoir figuraient déjà au casting des pièces de théâtre adaptées par Jean-Michel Ribes, tels que Laurent Gamelon, Annie Gregorio, Patrick Ligardes, ou encore Chantal Neuwirth. De même le réalisateur retrouve André Dussolier et Yolande Moreau, tous deux acteurs dans son précédent film, Musée haut, musée bas.

    Avant-première

    Brèves de comptoir a été projeté en avant-première nationale le 8 juin 2014 au Festival Satiradax, Festival de la Satire qui s'est déroulé du 6 au 8 juin à Dax, dans les Landes.

    Des planches au cinéma

    L'adaptation des Brèves de comptoir au cinéma a nécessité quelques améliorations, notamment au niveau de la mise en scène. Jean-Michel Ribes explique : « 80% du travail au théâtre repose sur une direction d’acteurs d’autant plus exigeante que chaque comédien doit interpréter plusieurs personnages différents. Au cinéma, au contraire, chaque acteur joue le même rôle du début à la fin. D’autre part, à la différence du théâtre, même si sur scène on peut arriver à faire un gros plan ou un plan large, le cinéma, c’est d’abord une écriture visuelle et la caméra est un élément essentiel de la mise en scène. »

    A la pointe de la technologie

    En emmenant les Brèves de comptoir au cinéma, Jean-Michel Ribes avait l'intention de donner vie à la pièce originale. Il souhaitait également tourner le film comme un western, en employant des procédés techniques innovateurs. Pour ce faire, il a filmé en cinémascope et s'est doté d'un steadicam « chargé de donner rythme et mouvement pour que chaque regard, chaque émotion devienne une aventure.»

    Hommage posthume

    En installant le café dans lequel défilent les personnages en face d'un cimetière, le cinéaste confie avoir inconsciemment voulu rendre hommage à Philippe Khorsand, Roland Blanche, Jacques Villeret et Roland Topor, ses amis aujourd'hui décédés, qu'il accompagnait souvent lors de leurs virées nocturnes. «J’ai peut-être inconsciemment voulu, en plaçant ce bistrot face à un cimetière, qu’ils fassent partie eux aussi du film. Je les aimais tant. Et finalement, les savoir peut-être là, c’est la garantie que ce film reste joyeux, car les nombreux fous-rire que nous avons partagés ensemble sont éternels.»  

    Le secret de Gourio

    Jean-Marie Gourio recueille-t-il ses brèves? Sur quels critères les sélectionne-t-il? Qui en sont les véritables auteurs? Autant d'interrogations qui étaient jusqu'alors restées sans réponses. L'auteur et scénariste nous révèle son secret : « Chaque jour, et aujourd’hui encore, je m’installe au bout d’un zinc. (…) Debout. Les meilleures viennent de gens qui passent leur temps dehors, et viennent se réchauffer. Pour eux – postiers, agents des pompes funèbres, égoutiers, garagistes, ouvriers du bâtiment, éboueurs, chômeurs… – le bistrot est un havre où il fait bon discuter. (…) J’ai mes habitudes dans plusieurs bistrots, selon les horaires et les jours de la semaine. Je commande ma bière, j’attends, j’écoute. De ma place, je vois tout sans être repéré, j’entends plusieurs conversations en même temps. Il faut saisir les brèves et les noter immédiatement, sinon on en perd la formulation qui en fait le sel. Il faut que ça soit volé aussi, buissonnier pour que ça soit joli. (...) Sur tout ce que j’entends quotidiennement, j’en sélectionne environ 3000 par an qui sont des perles…»

    Tournage parisien

    Fidèle à l'ambiance des bistrots populaires où Jean-Michel Gourio glanait ses brèves, Jean-Michel Ribes a posé ses caméras en France, notamment à Paris et en région parisienne. Le tournage s'est déroulé du 13 septembre au 31 octobre 2013.

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