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Michele S.
15 critiques
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3,0
Publiée le 6 octobre 2014
une journee au bar l hirondelle ' journee riche de bons mots mais enfiles de façon tellement rapide que cette journee nous epuise , dommage , l ambiance d un petit bistrot comme celui ci j adore
Un film qui vous entraîne dans un tourbillons d'émotions: la tendresse est le rire sont au rendez vous. On se prend à se redire , telles ou telles répliques ; puis on s'abandonne de bonne grace à la valse des mots. Une tranche de Vie qui ne tombe jamais dans la caricature , juste dans la vérité de l'instant . . . A la fin de ce film on se prend à imaginer Jean Marie Gourio assis la au coin du zinc , l'oreille attentive , à l’affût du mot , du verbe , de la jolie phrase , de la Brèves de Comptoire, qui fugace jaillit sans crier gare, qui n'a que faire de celui qui l'entend et préfère celui qui écoute , celui qui comprend l'essence qu'elle véhicule. Émotions Émotions Émotions . . .
Le film ne cherche rien d'autre qu'énumérer un maximum de citations de comptoir. Certaines font sourire, parfois rire, mais le flot est continu et invariable, si bien qu'on cherche une histoire, un fil conducteur. La belle brochette d'acteurs sauve un peu les meubles, mais au final la trace que je garderai en mémoire de ce film sera brève elle aussi.
C'est l'occasion de partager la vie d'un bistrot de son ouverture matinale à sa fermeture nocturne. C'est quasiment un voyage anthropologique, que l'on effectue. Le casting est particulièrement étendu : il y a des "gueules", des voix, des personnages. Le côté franchouillard oscille entre mauvais goût, bon coeur, abjection parfois, mais tellement furtive... Quelle serait la représentativité électorale de cette faune de buveurs? Pour qui voteraient-ils? A l'époque d'Hara Kiri, le journal "bête et méchant", ils avaient détourné Bison futé en le déclarant s'incarner en un pochtron nommé "Bison bourré". Dans ce bistrot du film, qu'est-ce qu'ils boivent tout de même!! Et le patron incite à la consommation! La bière est préférée au café et la cuite est banalisée, même chez les conducteurs. On rit beaucoup dans la salle, mais comment considère-t-on ceux dont on rit, enfin à travers les propos de ceux dont on rit, quelle opinion nous faisons-nous de ceux, qui ont prononcé de telles inepties parfois? Cela m'effraie parfois l'impensé qui traverse ces brèves de comptoir. J'ai peur de ce qu'ils votent dans l'isoloir... Je me souviens d'être allé voir Daniel Russo, dans une pièce au théâtre des Mathurins, qui s'intitulait "Les autres". J'avais ressenti le même malaise, car parfois dans ce qui était donné à entendre, on ne savait plus si en tant que spectateur, on saisissait le second degré ou si l'on devenait complice de l'inentendable proféré.
Pour passer un bon moment de détente avec des Brèves bien dispatcher tout au long du film avec un cocktail d'acteurs incroyable !!! Le seul ennui, on se lasse assez rapidement...
N'en déplaise au critique du Monde, je n'ai ressenti aucun malaise...Certes parfois on frise l'overdose, et toutes les brèves ne déclenchent pas l'hilarité...mais quand même, on est mieux ici qu'en face !!! même si le cimetière rappelle notre destinée à tous et peut-être plus pour ceux qui boivent ...mais ce café offre aussi quelques moments de pure poésie...J'avais vu l'une des toutes premières adaptation du livre de Jean-Marie Gourio réalisé au théâtre par Jean-Michel Ribes...j'avais beaucoup aimé...là il a ouvert son volumineux carnet d'adresses, et fait jouer une pléiade de comédiens...des gueules !!! André Dussolier surjoue un peu trop son personnage de politicien, mais que dire de Régis Laspales, Olivier Saladin pour ne parler que des piliers , Annie Grégorio, Yolande Moreau et Chantal Neuwirth pour les personnages féminins...des personnages cabossés, quasi surréalistes..n'en déplaise aux abstinents...le café conserve une fonction sociale, une idée de solidarité et de convivialité ...faisons en sorte qu'il ne disparaisse pas !!! la brève que je préfère..." ma mère ne buvait pas, mon père ne buvait pas...finalement je suis un autodidacte "....et les cent minutes du film sont passées sans m'en apercevoir !!!
Brèves de comptoir : les qualités et les défauts du film sont dits dans le titre du film. En effet, on prend beaucoup de plaisir à écouter ces répliques plus ou moins savoureuses dites par d'innombrables grands acteurs (environ 75) qui semblent prendre beaucoup de plaisir mais l'aspect enchainement de phrases cultes empêche le tout de constituer un réel film. On se dit régulièrement que les formats idéaux sont en réalité le livre ou l'on peux lire une page de temps en temps (ce qu'il était au départ) ou les formats courts télévisés du type Un gars, une fille car l'efficacité des dialogues y serait renforcée. Pour une fois, la manière idéale de regarder ce film serait peut-être de le voir en Blu-ray de manière discontinue car dès lors on gouterait pleinement la jubilation des acteurs et la qualité d'une mise en scène arrivant parfaitement à retranscrire la vie (teintée de désespoir) d'un petit café de quartier.
Oui par moment c'est trop du théâtre filmé mais ce film a un charme fou, celui des petits bistrots de quartier où tout le monde se parle au comptoir sans même se connaître, refait le monde a longueur de journée, se lâche à des propos racistes, sexistes, rigole et se ligue contre les impôts, les puissants...... Ce sont les vrais gens, les petites gens qui ont peur de l'avenir, de la mort et qui se rassurent autour d'un verre, d'une chanson.....merci Jean Michel Ribes pour ce film rafraîchissant.
Un bon moment sympathique. Il est vrai que le fil conducteur du film est la journée qui passe avec des petits passages qui désorientent. Mais je ne regrette pas cette pause humour qui est souvent au second degré.
Vraiment bof , j'adore les acteurs mais ce film est d'un ennui total , l'enchaînement de blague ça va 5 minutes , mais au delà , c'est saoulant , enchaînement de blague sur blagues sur blague sans lien par moment , même très souvent , déception :(
L’histoire des brèves de comptoir a commencé il y a un temps déjà, à l’époque du journal satirique Hara Kiri. Jean-Marie Gourio, originaire du Lot et Garonne, y publiait alors quelques brèves dont il recueillait les propos aux comptoirs de plusieurs de ses bistrots favoris. En 1988, Gourio sort un recueil qui sera adapté plusieurs fois au théâtre, mis en scène notamment par Jean-Michel Ribes (1994, 1999), actuel directeur du théâtre du Rond-Point. La même année, le même Ribes diffuse pour la première fois la célèbre série Palace où Jean Carmet incarne un habitué du comptoir récitant des brèves, amassées bien entendu par Jean-Marie Gourio qui fut également co-scénariste de la série. Nous voici donc en 2014, le duo change de support et nous dévoile une adaptation cinématographique sobrement intitulée : Brèves de Comptoir. Le film se déroule en quasi huis clos dans un bar de banlieue, L’hirondelle, de l’ouverture 6h30 à la fermeture 22h30.
Si l’idée avait du charme dans de courtes séquences, la collaboration avec Carmet, en livre, ou encore dans l’adaptation théâtrale, la sortie cinématographique quant à elle n’était certainement pas indispensable. Si l’on veut voir du théâtre, on va au théâtre. Nous voilà retournés à l’époque des premiers films où la caméra n’a d’autre utilité que d’imprimer les actions, en plan large caméra fixe, de comédiens placés sur une estrade. La comparaison est un peu exagérée mais réduire ce film à du théâtre filmé n’est pas une aberration. L’ensemble du film tient sur un rythme bâtard où chaque évolution temporelle, inscrite en chiffre sur un panneau noir, devient la seule satisfaction du spectateur qui n’espère rien d’autre que la fin de journée et la délivrance du générique de fin. La cause de cet ennui vient justement de la construction de ces brèves qui ne sont pas vraiment légitimes dans une salle de cinéma, sans contact direct avec les acteurs, sans interactions avec le public, le spectateur demeure à l’écart de ce type de récit.
Avec des acteurs sympathiques et des textes succulents, ce film aurait pu être un chef d'oeuvre.... mais hélas, le rythme est haché, il n'y a pas de cohérence entre les pensées des protagonistes. On tient seulement par le côté croustillant des citations. En fait, il faut se contenter du livre et imaginer soi même les personnages.
Sympathique, mais le fil directeur est un peu mince. La surprise de voir apparaitre avec l'ouverture de la porte du café/resto un nouveau visage connu finit par ne plus en être une.
cet OVNI cinématographique déconcerte et emballe en même temps. En effet, sans véritable histoire, ce film finit quand même par raconter quelque chose. La vie. Au travers de toute cette galerie de personnages triviaux, alcooliques, paillards, désenchantés, nous trouvons notre humanité, notre profond bon sens perdu dans la sophistication de notre environnement socialement correct. Ces humains sont nos contemporains, et pourtant, nous avons l'impression d'une espèce extraterrestre débarquée d'un univers rabelaisien que l'on croyait perdu. Bon, ceci dit, au bout d'une heure quarante de divagations inégales diverses et variées sans rapports parfois les unes avec les autres, entre deux rires ou sourires ou émotions, la lassitude doucement vous empare. Malgré le lieu unique, les trouvailles de mise en scène sont intelligentes et fluides. Rendons hommage, enfin, à cette belle troupe de comédiens qui s’imprègnent jusqu'à l'os et parfois plus, de ces brèves de comptoir. Et aussi à l'inénarrable Jean Carmet qui les a créées dans l'émission Palace du même réalisateur : J.M Ribes.