Petite fresque sociale plutôt sympathique : on rentre vite dans l'ambiance de cette petite entreprise qui se bat pour sa survie, et dont les hommes se retrouvent dans l'équipe de rugby. Il manque pourtant un peu de lyrisme pour faire de LA FILLE DU PATRON un grand film. Olivier Loustau fait ce qu'il peut en tenant le rôle principal et en signant la réalisation. Scénario un peu prévisible également. Sympa donc mais pas inoubliable... Un film qui, pour prendre une métaphore sportive, aurait pu être en Ligue 1 mais qui ne décolle pas de la division d'honneur...
Le début du film peut laisser croire qu’on est face à un (bon) téléfilm du terroir diffusé sur France 3. et puis, très vite, on s’aperçoit que "La Fille du patron" est bien plus que cela. En effet, des choix parfaitement assumés et une réalisation très bien maîtrisée pour un premier long métrage permettent de situer le film dans le haut du panier en matière de comédie sociale. Fils d’ouvrier, Olivier Loustau a choisi d’installer sa caméra dans une PME et il dresse un tableau très réaliste et sans aucun manichéisme de ce qui se passe dans une entreprise de ce type : les difficultés pour obtenir des commandes, celles pour respecter les délais, les rapports entre les ouvriers et la hiérarchie, etc.. La grande force du film, c’est qu’on arrive à être à la fois du côté des ouvriers lorsqu’ils se battent pour leurs droits et du côté du patron lorsqu’il affirme haut et fort, et on le croit, que, depuis des années, il se bat sans relâche pour maintenir les emplois dans son entreprise. Ancien rugbyman, Olivier Loustau a choisi ce sport pour réunir le personnel en dehors de l’usine. Un sport dans lequel l’individu a besoin des autres, un sport de mixité sociale dans lequel peuvent être réunis des cadres et des ouvriers, un sport dans lequel la 3ème mi-temps, même si elle manque de finesse, permet de créer des situations a priori improbables. Ce sport, avec l’aide de véritables joueurs de la région de Roanne, Olivier Loustau le film avec beaucoup de talent, alternant avec maestria plans serrés et plans larges. Dans ce double contexte usine / rugby, l’histoire d’amour entre Vital et Alix est presque anecdotique, même si cette histoire présente l’intérêt de faire fi des différences de milieu social et des 15 années qui séparent l’âge de Vital de celui d’Alix. Acteur dans de nombreux films d'Abdellatif Kechiche, Olivier Loustau a su éviter le défaut principal des films de ce dernier : les scènes qui s'éternisent.
Un premier film très juste, drôle, touchant. Les dialogues sont savoureux, les acteurs tous parfaits et l'histoire d'amour, romanesque à souhait, nous permet de plonger dans le monde ouvrier, rarement vu au cinéma, surtout en France... Bref, j'ai beaucoup aimé!
Ce film est une histoire d'amour entre Vital (Olivier Loustau) chef d'équipe et la fille du patron (Christa Théret) venue réaliser une étude ergonomique dans l'entreprise de son père. Olivier Loustau nous montre ici la vie d'une entreprise à travers l'amitié, les coups de gueules et une passion commune : l'ovalie. Dès les premiers instants, le spectateur se doute qu'une liaison va naître entre les deux protagonistes mais ce film manque de relief par moments et nous oblige à subir des parties de rugby interminables. Une première réalisation prometteusespoiler: mais inaboutie comme la fin du film . A suivre!
Film intéressant mais je reste légèrement déçu par rapport aux critiques Presse qui en faisaient l'éloge. On rentre facilement dans le film grâce au contexte : le milieu de l'entreprise. Cette partie du film est réussie, autant que l'était celle de "Ressources Humaines" de L.Cantet. Situations crédibles, acteurs convaincants font qu'on se met facilement à la place des personnages. Mais il y a cette histoire d'amour (que j'ai trouvé moyennement intéressante et un peu "facile") qui enlève un peu de crédit à l'histoire en général. D'autant plus que je n'ai pas trouvé C.Théret, pourtant charmante,aussi convaincante que ce à quoi je m'attendais (ça n'engage que moi bien entendu!). Ca reste un film plaisant à regarder et qui, malgré le sujet, ne plombe pas le moral. Je ne peux que féliciter le metteur en scène Olivier Loustau dont c'est le premier long.
Les acteurs sont charmants, Christa Theret a un joli piercing au nombril, le rugby c'est sympa, les ouvriers doivent toujours travailler plus, mais bon cela n'est pas suffisant pour faire un film, d'autant que l'histoire d'amour n'est pas crédible et les qualités d ergonomiste de la jeune femme encore moins.
Un film tres tres bien realiser et tres bien metriser,avec un tres tres bon jeu d acteurs surtout le realisateur lui meme qui et aussi acteur dans le film et au top dans ce role.Je trouve le senario,asser bien fisller qui et au top pour tout les acteurs qui joue dans ce film.Je trouve que la musique et tres bien pour les scenes,et pour tout ce qui et son,camera,cadrage,doublure c'est tres bien metriser on passe un asser bon moment et resultat c est asser touchant.
"La Fille du patron", c'est deux films en un. D'un côté, des employés d'une entreprise textile qui forment une équipe de rugby. De l'autre, l'arrivée dans ce groupe soudé d'un corps exogène - la fille du patron chargée de mener une étude d'ergonomie dans l'entreprise de son père - qui va révéler les conflits de classe.
Le premier film a des antécédents dans le cinéma social britannique : "Les Virtuoses" avec le regretté Peter Postlethwaite voire "The Full Monty". Le second rappelle "Ressources humaines" de Laurent Cantet - qui n'avait pas encore reçu la Palme d'or - où Jalil Lespert, fraîchement émoulu d'une brillante école de commerce, revenait le temps d'un stage dans l'entreprise de son père.
Vous anticipez que je vais reprocher à "La Fille du patron" de contenir un film de trop. Vous avez tort. Car le film d'Olivier Loustau réussit sans effets de manche à filmer ces deux histoires. Dans le rôle principal, le réalisateur joue l'entraîneur de rugby de cette équipe d'entreprise qui réunit le temps d'un match - et de ses trois mi-temps - une belle brochette de seconds rôles. C'est lui aussi, alors que son couple bat de l'aile, qui couchera avec la fille du patron. Christa Théret confirme dans ce rôle le talent qu'on sentait poindre dans "Renoir" ou "Marguerite".
A force d'hésiter sur la conclusion à lui donner, "La fille du patron" connaît dans son dernier tiers une petite baisse de rythme. Ce défaut le prive d'une quatrième étoile qu'au bout d'une heure j'étais prêt à lui donner.
Ce n'est pas du Ken Loach, mais un bon film social sans misérabilisme. Tous les acteurs sont remarquables y compris les seconds rôles. Film de copains un peu à l'ancienne. Beaucoup de scènes de rugby dont la scène finale un peu longue à mon goût, mais ça passe. A voir même si vous n'aimez pas le rugby.
Une Comédie sociale réaliste et touchante . Très bien réalisée autant qu'interprétée par un Olivier Loustau au plus près de ses personnages . Un casting de choix et un éventail de personnages , de gueules (comme on dit!) .Christa Théret belle et inspirée .
Une histoire assez banale d'une rencontre de deux êtres se débattant dans deux univers sociaux différents et que le film rend antinomiques. Deux bons acteurs ne font pas un grand film. Ici, sur fond de " sport co ", l'histoire cherche à émouvoir et à tenir le spectateur en éveil, maladroitement et sans vraiment y parvenir. c'est dommage même si l'amour semble gagner la partie...
Ce que l’on ne peut pas reprocher à Olivier Loustau, c’est la candeur et la vitalité qui traverse « La fille du patron ». Que ce soit au niveau des scènes relatives au rugby (les plus réussies), ou le rythme qu’il y donne, on sent sa grande implication et la joie évidente qu’il a eu à tourner. Hélas pour le spectateur, c’est beaucoup moins probant.
Le scénario est un rien éculé, dans le sens de ressassé, et fourmille de poncifs dont le titre en est un parfait exemple. Vital, chef d’équipe dans une petite entreprise de textile se partage entre son travail, les entrainements de Rugby et accessoirement de son épouse et de sa fille. Jusqu’au jour où Alix la fille du boss, vient faire une étude sur l’ergonomie dans l’usine de son papa. C’est une véritable opération de cardage dans la vie de vital qui va s’opérer, démêlant un à un les fils de son existence un peu en grappe. Sur une toile de fond sociale (compétitivité, entreprise familiale, grève, conditions de travail, classes sociales…) Le réalisateur recompose un vécu (celui de son père) sans arriver à toutefois l’ennoblissement.
Alors bien sur certains plans sont bien trouvés (les retrouvailles sur un escalier, la moto filant sur un barrage…), on a plaisir à retrouver Stéphane Rideau et Florence Thomassin, Loustau l’acteur est plutôt crédible, et une certaine sympathie générale se dégage de ce petit monde. Mais tout étant trop convenu et jamais réellement crédible, au final on quitte la salle un peu gêné face à tant de bons et gros sentiments acryliques. La spontanéité n’est pas toujours gage de réussite surtout si elle ne s’accompagne pas de rigueur.
Que Rouge International produise un film dans lequel la lutte des classes occupe un place prépondérante, est un agréable constat. Il y a des "gueules" dans ce film. Allier une usine de textile au rugby, quelle belle trouvaille ! Le patron est un tant soit peu paternaliste, mais dans une époque, où la productivité au moindre coût et à la rentabilité maximale constituent les données centrales de la réussite, eh bien la figure du patron devient secondaire : seule une accélération des cadences de travail pourrait permettre de rester une entreprise concurrentielle. La qualité du produit ne compte plus. Olivier Loustau filme des ouvriers soucieux de la qualité du travail produit, désireux de protéger leur outil de travail et de revendiquer leur dignité. La musique est de qualité et soutenante. Les plans aériens, les travelling à moto participent à la machine à rêve, qu'est le cinéma. J'ai aimé les acteurs, j'ai aimé cette rencontre imprévue entre un chef d'atelier et la fille du patron, jeune ergonome en devenir. L'amour peut-il faire fi de la différence de classe sociale et si la réponse était positive, quel en serait le prix à payer ? La scène où Vital va "épater" Alix, sa bien-aimée qu'incarne Christa Théret, est délicieuse... Un bien joli moment de cinéma.