Robert Zemeckis, le seul, l’unique, n’est plus à présenter, si ? « Retour vers le futur », « Qui veut la peau de Roger Rabbit », « Forrest Gump », « Contact », « Le Pôle express », c’était lui ! Alors, quand « The walk » est sorti dans nos salles et dans nos bacs, on s’attendait à trouver un film de qualité… C’est le cas !
Joseph Gordon-Levitt (« 500 jours ensemble », « Sin city », « The night before », « Inception ») a jusqu’ici, réalisé une carrière sans faute. Avec ce long métrage, il signe à nouveau une très belle prestation et nous fait rêver durant un peu plus de deux heures. L’objectif de son personnage est devenu le sien et pour se donner les moyens de rendre cela le plus crédible possible, Joseph n’a reculé devant rien. Après avoir pris quelques cours de funambule avec le vrai Philippe Petit, l’acteur a évolué sur un fil suspendu à 4 mètres de hauteur au dessus d’un fond vert pour rendre la performance réaliste. Ses efforts ont été récompensés car en à peine quelques jours, l’Américain marchait sur son câble avec une aisance presqu’innée.
Soutenu dans son projet fou par sa petite amie, Annie (Charlotte Le Bon), ancienne chanteuse de rue, Philippe saura s’encadrer d’équipe de choc. Et ces seconds rôles sont tenus par de bons comédiens tels que Steve Valentine (qui fait des apparitions dans de nombreuses séries), Ben Schwartz (dans l’ « Interview qui tue », il côtoyait déjà Gordon-Levitt), Clément Sibony (« Les recettes du bonheur » avec Charlotte Le Bon), James Badge Dale (« Lone Ranger », « Iron Man 3 », « World War Z »
Philippe Petit a toujours aimé jouer les équilibristes. Depuis toujours, il a relié des poteaux, des lampadaires, des arbres, des bâtiments divers jusqu’aux tours de Notre Dame de Paris mais il rêve de toujours plus haut et veut relier les Tours Jumelles.
En 1974, il débarque donc à New York pour faire quelques repérages sur le chantier du World Trade Center et se rend compte de la hauteur des deux immeubles. Face à cette réalité, il se dit que c’est impossible mais qu’il doit le faire ! Mais le temps lui est compté et il faut que son exploit soit réalisé avant la fin de la construction pour que cela reste totalement secret et accessible malgré l’énorme interdit que cela représente. La date retenue pour entreprendre cette prouesse est le 6 août et pour que tout se passe au mieux, le Français doit modifier sa technique, consolider son installation et sécuriser le terrain pour que tout se déroule sans encombre.
Puisque pareille lubie est prohibée, il doit préparer son coup comme un casse de grande envergure. Pour cela, il s’entoure d’une fine équipe mais bien qu’épaulé par des camarades de confiance, plus les jours avancent et moins les choses ne se passent comme prévu. Parviendra-t-il à réaliser son rêve ? C’est ce beau suspense qu’offre « The walk ».
En plus d’être une histoire prenante, le film offre une photographie exceptionnelle ! Les atmosphères, la lumière sont très travaillées et embellissent le scénario de façon considérable. L’époque est admirablement reconstituée et on se rend tout droit dans le New York de 1974. Le film a été conçu pour offrir une sensation de vertige, de hauteur réelle et bien que nous ne l’ayons pas vu en 3D, il y a fort à parier que le résultat est réussi. Pour sublimer le tout, une musique vraiment très agréable à écouter, signée Alan Silvestri, le célèbre complice de Zemeckis
Avec “The walk”, on a le coeur accroché à 400 mètres de hauteur et on ne lâche pas d’une minute le fabuleux projet de Philippe Petit. Un film à découvrir en famille pour sa qualité scénaristique autant pour sa photographie et son casting 4 étoiles.