Incroyable histoire que celle de « l’affaire de Burim », qui s’est déroulée à Busan, en Corée du Sud en 1981. Mais en aurait-on pour autant fait un film si le personnage central de ce biopic n’était pas devenu quelques années après, le Président de la République de cette même Corée entre 2003 & 2008 ?
En effet, c’est sous la dictature du général Chun Doo-hwan (qui s’autoproclame Président entre 1980 & 1988), que Roh Moo-hyun décide de se spécialiser dans la défense des droits de l’homme, lorsqu’il prend connaissance des actes de tortures dont sont victimes des étudiants, accusés de sédition et dont les aveux ont été obtenus après contraintes.
Premier long-métrage pour Yang Woo-Seok, qui dirige l’un des plus grands noms du cinéma coréen, en la personne de Song Kang-ho (Memories of Murder - 2003, The Host - 2006 ou encore Snowpiercer - 2013), que le monde entier connaît depuis sa performance dans Parasite (2019). A ses côtés, on retrouve aussi Kwak Do-won, qu’il dirigera dans son second film (Steel rain - 2017).
Pour un 1er film, Yang Woo-Seok nous perd un peu en cours de route, avec un film qui atteint 120min et qui n’entrera dans le vif du sujet qu’au bout d’une bonne heure. Alors certes, il faut laisser le temps au film de nous faire les présentations, d’expliquer le parcours (atypique) de cet ancien juge, devenu avocat fiscaliste. Avec la montée en puissance des manifestations étudiantes liées à la purge des communistes orchestrée par le nouveau Président.
Au vu du sujet, le film s’adresse avant tout aux coréens (ce qui explique très bien pourquoi le film ne s’est pas vendu à l’étranger, en dehors des pays limitrophes). Il en reste néanmoins, un très beau film, qui dénonce les conditions politiques & sociales de l’époque.
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