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🎬 RENGER 📼
7 132 abonnés
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2,0
Publiée le 12 mai 2020
Incroyable histoire que celle de « l’affaire de Burim », qui s’est déroulée à Busan, en Corée du Sud en 1981. Mais en aurait-on pour autant fait un film si le personnage central de ce biopic n’était pas devenu quelques années après, le Président de la République de cette même Corée entre 2003 & 2008 ?
En effet, c’est sous la dictature du général Chun Doo-hwan (qui s’autoproclame Président entre 1980 & 1988), que Roh Moo-hyun décide de se spécialiser dans la défense des droits de l’homme, lorsqu’il prend connaissance des actes de tortures dont sont victimes des étudiants, accusés de sédition et dont les aveux ont été obtenus après contraintes.
Premier long-métrage pour Yang Woo-Seok, qui dirige l’un des plus grands noms du cinéma coréen, en la personne de Song Kang-ho (Memories of Murder - 2003, The Host - 2006 ou encore Snowpiercer - 2013), que le monde entier connaît depuis sa performance dans Parasite (2019). A ses côtés, on retrouve aussi Kwak Do-won, qu’il dirigera dans son second film (Steel rain - 2017).
Pour un 1er film, Yang Woo-Seok nous perd un peu en cours de route, avec un film qui atteint 120min et qui n’entrera dans le vif du sujet qu’au bout d’une bonne heure. Alors certes, il faut laisser le temps au film de nous faire les présentations, d’expliquer le parcours (atypique) de cet ancien juge, devenu avocat fiscaliste. Avec la montée en puissance des manifestations étudiantes liées à la purge des communistes orchestrée par le nouveau Président.
Au vu du sujet, le film s’adresse avant tout aux coréens (ce qui explique très bien pourquoi le film ne s’est pas vendu à l’étranger, en dehors des pays limitrophes). Il en reste néanmoins, un très beau film, qui dénonce les conditions politiques & sociales de l’époque.
« The Attorney » est un très bon film dramatique et juridique, reposant sur une histoire basée sur des faits réels et disposant d’une intrigue très attractive. Le rythme est plaisant, bien que quelque peu poussif dans la première partie. L’ambiance est très bien reconstituée à travers les décors, les costumes et le look général des personnages. La bande originale vient souligner agréablement les moments clé du récit. L’ensemble s’inscrit une nouvelle fois dans une forme de témoignage d’une époque troublée de la Corée du Sud. Un film soigné et engageant pour peu que l’on s’intéresse à l’histoire du Pays du Matin Calme.
Ce film coréen tire sa puissance du fait que ça soit une histoire vraie, qui touche en plus un ancien président de la Corée. Le vrai problème pour moi de ce film est qu'il est d'un classicisme naturaliste ennuyant. Jamais les scènes ne sont rythmées par de la musique, ou très rarement, ce qui donne un film pesant, au rtyhme très lent et peu dynamique, et donc forcément ennuyant. Et pourtant le courage qui se dégage du personnage principal est le point fort du film. Mais bon quand le film est ennuyant que dire de plus.
Un film réaliste et efficace. L'histoire d'un avocat lambda à la recherche de la fortune après avoir souffert de la pauvreté et de l'élitisme de la profession. Pourtant, le basculement de l'homme est hyper bien réalisé. On a à faire un homme qui défend le régime militaire, qui défend des valeurs traditionnelles en réponse à tous ses efforts réalisés pour devenir avocat. Pourtant, le film met bien en lumière la différence entre les paroles et la réalité quand elle vous frappe personnellement. Son discours conservateur ne tiendra pas à l'effroyable injustice du régime qui affecte directement son "monde" pour la première fois. Et le fait qu'il soit avocat, le met vraiment face à ce choix, à cette confrontation entre ce que l'avocat qu'il est et ce que l'injustice le pousse à être.