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    Phoenix
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    3,6
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 635 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 février 2015
    1945, Berlin, Nelly, survivante de l’holocauste retourne chez elle sous une nouvelle identité en espérant retrouver son mari. Espoir qui l’a aidé à tenir durant sa détention à Auschwitz.
    Petzold reforme de couple de son majestueux précédent film, « Barbara ». Retrouver ce trio qui m’avait tant enchanté deux auparavant constituait déjà une promesse en soit. Surtout qu’après s’être attaqué à un des grands traumas germaniques du XXème siècle avec « Barbara » et la partition tragique du pays, Petzold traite ici du nazisme et de son retour de bâton. Mais le film ne tient pas sa promesse car son scénario ne tient sérieusement pas la route. Les dérapages scénaristiques incontrôlés conduisant à la sortie de route démarre dès la genèse de l’histoire et ne font que s’empiler jusqu’au terme d’un mélodrame improbable et pesant :
    - une reconstruction de visage parfaite et ce à partir de photos flous de la victime, quand on connaît ce que sont les « gueules cassées » ;
    -Johnny, t’es aveugle ou quoi ? Tout le monde la reconnaît très vite (les tenanciers collabos de l’hôtel par exemple), mais pas son propre mari qui ne voie qu’une légère ressemblance. Pire encore, une fois maquillée et habillée comme sa femme, il ne la reconnaît toujours pas ;
    -Johnny, t’es sourd ou quoi ? Il ne reconnait la voix de sa femme que dans les derniers instants lorsqu’elle chante avec tout le talent qui faisait d’elle une chanteuse connue et reconnue… éloquent…
    -Johnny, en fait est un déficient intellectuel profond certainement. Sa femme l’interpelle dès la première scène par son véritable prénom qu’il n’utilise pas, il se retourne, croise son regard et s’arrête là sans faire le rapprochement… Waoww et c’est pas fini, sa femme lui glisse à l’oreille le titre de leur morceau fétiche dans la scène finale ; comment peut-elle le connaître ?
    -Johnny demande aussi à Nelly d’imiter l’écriture de sa femme à partir d’une petite liste de course, elle y arrive rapidement. Bon pourquoi pas, la fille est peut être une faussaire. Mais juste après sous la dictée, elle rédige une lettre copiée collée de l’originale… et pour couronner la séquence, elle imite la signature au premier regard…
    -Et puis il y a aussi tout le discours sur le retour des camps. Trop drôle. Elle simule son retour des camps pour rendre le change à l’entourage ; habillée en parisienne, pas amaigrie. Petzold n’a pas regardé de documentaires sur la libération des camps !!! Johnny lui dit aussi qu’elle n’a rien à craindre, personne ne va l’interroger sur les camps. Elle invente en direct à ce moment là une histoire hyper crédible ; normale, elle l’a vécu, et lui toujours pareil, il trouve çà logique. Et pour finir, la grande scène du tatouage. Johnny à quelques jours de son simulacre de retour, il souhaite qu’elle fasse un tatouage pour rendre l’histoire crédible. Il ne sait pas si elle fait ou non ce tatouage, mais par contre dans le final, lorsqu’il voie le tatouage sur le bras, il se rend compte qu’il s’agit de sa femme.
    En clair, on prend le spectateur pour un simple d’esprit à l’image de Johnny ; l’hypothèse du jeu de dupe réciproque ne tient pas. L’autre hypothèse d’un film parlant de la reconstruction personnelle ; une sorte de phénix renaissant de ses cendres au travers de cette histoire. Hypothèse crétine, on ne peut que la ressentir encore plus brisée au terme du film ; j’avais même peur d’entendre un coup de revolver au loin juste avant le mot fin.
    Reste que ce film possède tout de même quelques atouts mais qui ne permettent tellement pas de passer outre la fantaisie scénaristique. Un des intérêts majeurs réside en fait dans la relation entre Nelly et Lene, car elle pose une question très intéressante qui aurait mérité d’être creusée : peut-on revenir vivre sur les lieux de son rapt au milieu des collaborateurs actifs ou passifs lorsque l’on a été victime de l’Holocauste ? Et puis, il y a aussi l’interprétation toute en nuance de Nina Hoss qui tenait déjà bien la barque dans le rôle de « Barbara ».
    Là où Almodovar ou Tourneur choisissait l’angle du fantastique et du thriller pour exploiter leur sujet ; l’absence de cohérence participait au récit ; ancrer dans la réalité, les mêmes incohérences condamnent le film.
    tixou0
    tixou0

    712 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 février 2015
    Nelly Lenz (Nina Hoss, familière du cinéaste - 3e long métrage ensemble), chanteuse juive allemande (répertoire de musique légère), a été déportée fin 1944, à la suite d'une dénonciation, alors que cachée dans une auberge. Très sérieusement blessée à la libération des camps, elle est prise en charge par Lene, qui travaille à l'Agence juive. Les deux femmes doivent gagner la Palestine (encore sous mandat britannique - la création d'Israël est à venir). Cependant Nelly cherche son mari aryen, Johannes dit Johnny (Ronald Zehrfeld - déjà le partenaire de Nina Hoss dans le "Barbara" de Petzold). Pianiste (il l'accompagnait), il pourrait avoir trouvé du travail dans l'un des clubs berlinois du secteur américain d'une capitale façon champ de ruines. C'est au "Phoenix", cabaret interlope, qu'elle le retrouve, mais en homme à tout faire. La BA de ce nouveau film de Christian Petzold était prometteuse - une rescapée de l'Holocauste, après une lourde chirurgie réparatrice de la face, entreprend de reconquérir son mari sous une autre identité. Celui-ci, certain que Nelly n'a pas survécu, trouve à l'inconnue un air de ressemblance suffisant pour tenter une escroquerie à l'héritage, ce qui impliquera de façonner sa complice à l'aune de ses souvenirs (allure, maquillage et teinture des cheveux, façon de s'habiller..). Mais le scénario n'a pas une once de crédibilité - de l'étonnante maestria du chirurgien qui reconstruit le visage de la "gueule cassée" (horrible blessure par balles) à partir de vagues photos, à l'étonnant aveuglement de Johnny (au sens propre, comme figuré), ne s'étonnant (par exemple) pas que la jeune femme écrive comme Nelly, signe comme elle.. après seulement un ou deux essais... La dimension psychologique surtout, essentielle, est hautement fantaisiste dans son traitement - sauf si l'on a voulu prétendre à un vrai/faux jeu de dupes, chez les DEUX protagonistes. Cette (éventuelle) ambition manquant alors en moyens - ellipses systématiques mises à part... Décevant.
    officiel76
    officiel76

    47 abonnés 411 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 février 2015
    Film hautement improbable, à commencer par la chirurgie esthétique de 1945 qui fait plus de miracle que celle d'aujourd'hui, au scénario tout à fait improbable (un pianiste qui devient homme à tout faire, un homme qui ne reconnait pas sa femme malgré un nombre de détails tout à fait ahurissants pour le mettre sur la voie) on pourrait à la rigueur accepter autant d'invraisemblances si c'était passionnant...mais alors là...c'est soporifique comme jamais, tout est raconté d'un ton absolument atone...pour les amateurs du genre...j'ai trouvé ça inodore incolore et sans saveur, soit l'inverse de la critique visiblement qui ne tarit pas d'éloges...
    Sildenafil
    Sildenafil

    82 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 janvier 2016
    Tout un contexte historique (post-libération des camps nazis) qui, plutôt que de servir le film, participe davantage à ces incohérences - petites mais nombreuses - (la chirurgie esthétique excessivement réussie, le fait que le mari ne reconnaisse pas sa femme malgré les nombreux indices, les réactions des personnages, etc.) en plus d'être un justificatif d'un surdramatisation superfétatoire.
    Jean-Luc Malandain
    Jean-Luc Malandain

    35 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 mai 2017
    Inutile de revenir sur l'invraisemblance intrinsèque du scénario et ses incohérences, sur lesquelles une majorité de spectateurs s'accordent -mais pas la presse, cherchez l'erreur-. Il y a plus grave, et c'est, tout en centrant le film sur un drame humain d'une ampleur exceptionnelle, de ne faire que l'effleurer, et de n'en faire que la vague toile de fond d'un petit polar de série B. Cette démarche à elle seule est odieuse et indigne.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 21 juillet 2016
    L'idée de base est bonne : à la fin de la guerre, une femme de retour des camps et déclarée décédée doit changer de visage car elle a été défigurée. Elle décide de retrouver son mari, mais celui ci ne la reconnait pas, même à la voix. C'est peu probable mais allons y! Il veut récupérer l'héritage de sa femme et se sert d'elle pour qu'elle se fasse passer pour sa femme dans l'espoir que sa famille (à lui) la reconnaisse (mais pas lui). Il lui donne les vêtements de sa défunte femme, la coiffe et la maquille comme elle. Le résultats est saisissant mais toujours pas de déclic... C'est trop gros et cela dure jusqu'à la fin. Dommage car l'ambiance est bien retransmise et les acteurs sont plutôt bons.
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