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    Phoenix
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    3,6
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    133 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 3 février 2015
    Le film qui s'arrête au moment où tout devrait commencer. J'ai éprouvé une sérieuse frustration en voyant le rideau se baisser après la scène qui laissait présager d'une suite palpitante. C'est mon plus gros reproche au film. Parce que sinon, quelle actrice que cette Nina Hoss que je ne connaissais pas ! Ses pas hésitants, son sac à main pendant au bout du bras, son air de petit oiseau brisé, ses angoisses vibrant à chaque seconde, la douleur parcourant un pauvre petit corps épuisé, son regard fuyant... Je vivais avec elle la sortie des camps, je revivais avec elle la sortie de l'hôpital après une opération, je lisais dans son regard ce que j'ai vu d'ex-prisonniers au dos voûté qui évitent de regarder les gens de face, j'avais mal avec elle, j'avais peur avec elle... Pour le reste, ce film est plein de choses intéressantes. Il y a cette invraisemblance que tous les critiques ont noté. Mais après tout, et si ce qu'on trouve invraisemblable était tout simplement une preuve de non-amour total d'un homme pour une femme. Nelly chante une chanson de Kurt Weill, le même Kurt Weill qui a écrit Surabaya Johnny dans l'Opéra de Quat'sous. Et que raconte cette chanson ? Je t'aimais tant Johnny, et toi tu ne pensais qu'à l'argent... Tandis que se déroulait le film, je pensais à cette chanson, et maintenant que je l'ai traduite, il me semble évident que l'histoire de Nelly est celle-là, dans un autre décor. Elle l'a aimé follement, était sa chose, et lui en macho impassible, ne se souciait que de ce qu'elle pouvait rapporter. Simplement, là Johnny n'est pas présenté comme un maquereau, mais comme un homme placide et légèrement ambigu, pas très fin, mais doux. C'est au fond cette placidité, cette douceur qui ne collent pas vraiment dans le scénario. L'acteur n'a pas réussi à se dégager de son charme très humain, peut-être, alors qu'il aurait dû jouer le mâle autoritaire un peu brut de décoffrage. Surtout qu'il ne semble éprouver aucun remord pour sa trahison, ce qui collerait parfaitement s'il était présenté comme une grande brute, mais là, cloche un peu avec sa sensibilité. Tandis qu'elle, fragile revenante de l'enfer, et ex-amoureuse transie de la vie d'avant, est tout à fait dans le rôle. Pour preuve, cette scène que je trouve très intéressante, du premier Johnny qu'elle découvre. Parce qu'il porte ce prénom, parce qu'il est autoritaire, elle obéit. Un autre détail intéressant : dans la scène finale, la voix de l'héroïne commence en toute modestie, puis il y a une mue, un passage, un pont traversé, une force renouvelée et la voix, redevenue puissante, s'envole et emplit la pièce. J'ai été impressionnée par la mutation de Nelly en Nelly, au point que je n'arrivais plus à la reconnaître, à me demander si c'était la même actrice. Pour conclure, je dirais : plein de belles choses, d'émotions fortes, et quelques dysfonctionnements. Et maintenant Monsieur le Réalisateur, pourrons-nous avoir la suite de l'histoire ?
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 28 janvier 2015
    Encore l'hollocaust ! On a l'impression d'entendre un disque rayé, il n'y a plus que ça !
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 février 2015
    Il y a un énorme problème dans ce film allemand : la cohérence. Il est en effet difficile d’avaler que malgré une reconstruction faciale, le mari de notre héroïne ne la reconnaisse pas. Dès lors, toute la construction du film semble bancale. Impossible de croire à tous les éléments narratifs qui vont suivre dès le second tiers du film lorsqu’ils se retrouvent. Ce n’est pas vraiment une invraisemblance ni une facilité scénaristique sur laquelle on pourrait fermer les yeux, juste tout le postulat de « Phoenix » qui s’en retrouve mis à mal. Il est donc clair que le spectateur aura beaucoup de mal à montrer de l’intérêt jusqu’au dénouement, malgré tout beau et peut-être la plus belle séquence du film qui a la bonne idée d’éviter le trop-plein démonstratif.
    En dépit de cela, on ne peut nier certaines qualités au long-métrage. La réalisation et la tonalité générale sont plutôt ternes peut-être pour coller au plus près de cette atmosphère d’après-guerre dans laquelle se déroule le long-métrage. Mais la reconstitution du Berlin de cette période est pertinente et réussie et le début du film parvient à intriguer.
    Bizarrement le personnage de la meilleure amie juive qui aide Nelly Lutz à se reconstruire physiquement et mentalement est le plus intéressant. Elle représente tout un pan de la communauté juive qui n’arrive pas à pardonner et voit en l’ancienne Palestine, une terre d’accueil pour son peuple. Un personnage qui fait résonner l’actualité de manière plus significative qu’il n’y parait. Dans tous les cas, c’est peut-être abrupt de le dire mais le film n’aurait pas du exister dès lors qu’il frôle l’inconcevable à chaque instant dans un contexte pourtant on ne peut plus concret.
    petitbandit
    petitbandit

    94 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 février 2015
    Dans ce film, que retenir ??? le verre à moitié vide ou à moitié plein....Une remarquable interprétation des acteurs, une mise en scène et une réalisation excellentes, un rythme lent et une absence de musique donne à l 'ensemble une atmosphère particulière. En revanche, que d'invraisemblances notamment sur le mari qui est bien le seul à ne pas reconnaître son épouse. Même s'il s'agit d'une fiction, un peu de crédibilité n'aurait quand même pas été de trop si bien que malgré une fin réussie, je n'ai absolument pas cru à cette histoire même si l'idée de départ est originale.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 février 2015
    Phoenix est un drame froid et subtil. Porté par l'interprétation hypnotique de Nina Hoss en femme revenue de l'horreur des camps de la mort, ce film brosse une histoire d'amour rendu impossible par la trahison et les blessures béantes laissées par la guerre et l'holocauste. Ce film ne tombe à aucun moment dans l'émotion brut et raconte l'impossible pardon pour les personnes ayant vécu l'enfer dans les camps d'extermination. Un film qui raconte aussi le difficile retour à la vie normale et la difficulté à s'accepter tel que l'on est devenu. Un film simple, tragique et digne qui met la lumière sur la reconstruction de ces personnes marquées pour la vie par l'horreur inhumaine qu'ils ont vécu.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 février 2015
    Difficile de s'attacher aux personnages dans ce film qui déçoit finalement malgré plein de bonnes choses (dont une belle scène finale). Décors, musique et jeu d'acteurs restent du domaine théâtral, la question des camps est posée biazarrement.
    Yetcha
    Yetcha

    895 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 avril 2016
    Un synopsis alléchant, une situation à la Martin Guerre mais dans une réalité plus proche. Le déroulement de l'histoire est vraiment sympa et la fin juste parfaite. Si parfois on a du mal à croire que le mari ne la reconnait pas du tout, on fait fi de cet état de fait et on guette le moindre indice. Une belle interprétation qui manque juste un peu de profondeur et de sensibilité tout de même.
    mazou31
    mazou31

    98 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mars 2017
    Drame amoureux sur fond historique. Une histoire pas toujours plausible mais captivante et glaçante sur une mise en scène judicieusement sobre et précise. Du beau travail comme l’auteur nous y avait habitués avec “Barbara” dont il a repris les deux acteurs principaux, magnifiques, émouvants et convaincants. Nina Hoss se révèle réellement comme une des plus grandes actrices allemandes de sa génération. La reconstitution du Berlin de 1945 est impressionnante mais ne reste qu’un décor car le réalisateur a tout misé sur l’amour perdu de l’héroïne et sur sa quête d’identité, de “reconstitution” et de résilience… qui échoue. Parfois le suspense donne à rappeler “Vertigo” d’Hitchcock et il s’avère tout aussi travaillé et efficace. Un film troublant et puissant, d’une très belle sobriété.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 779 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2022
    Le titre, qui est le nom d'une boite de nuit, n'est pas anodin pour un littéraire comme Petzold. Un oiseau qui renait de ses cendres.
    Peut-on expliquer que l'on a honte d'avoir survécu aux camps d'extermination? Peut-on affronter ceux qui n'ont rien dit, voir trahi au moment des rafles? Nina Hoss incarne avec force l'intime de la déportée, Petzold met l'Allemagne devant son passé, mais en vivant bien dans le réel et sans faire de l'historique.
    A nouveau, un beau résultat dans la veine de Barbara. Un objet dépouillé mais très élaboré dans lequel flottent plein de fantômes dans les têtes des protagonistes.
    DVD aout 22
    velocio
    velocio

    1 320 abonnés 3 152 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2015
    Ces 8 dernières années, "Yella", "Jerichow" et, surtout, "Barbara" ont fait de Christian Petzold le chef de file de la Nouvelle Vague du cinéma allemand. "Phoenix", son dernier film, est une adaptation cinématographique très libre de « Le retour des cendres », un roman écrit par l’écrivain français Hubert Monteilhet au début des années 60. Dans ses films précédents, Christian Petzold auscultait avec talent et précision l’Allemagne de la 2ème moitié du 20ème siècle. Dans "Phoenix", il remonte plus loin dans le temps : plus précisément en 1945. Jeune femme juive, Nelly a connu Auschwitz, elle en est ressortie vivante mais défigurée. A son retour à Berlin, elle a deux buts : se faire refaire un visage ressemblant le plus possible à celui d’avant et retrouver Johnny, son mari. Le fait d’hériter de tous les biens de sa famille, en tant que seule survivante, est, en quelque sorte, le cadet de ses soucis. Son amie Lene, employée de l’agence juive, ne demande qu’à l’aider en ce qui concerne le premier but mais renâcle au sujet du second : Johnny aurait trahi sa femme et aurait été responsable de son arrestation. Si on arrive à dépasser la surprise que l’on ressent lors de la première rencontre de Nelly et Johnny, on trouvera dans "Phoenix" les mêmes qualités que dans les films précédents de Christian Petzold : une grande maîtrise dans le choix des plans, une grande rigueur dans la mise en scène, une excellente direction d’acteurs et un montage qui donne à chaque plan la bonne longueur. Sans insister, il montre les séquelles laissées chez celles et ceux qui ont baissé les bras face à la barbarie menée par Hitler ou, pire encore, ont adhéré à ses idées.
    moket
    moket

    541 abonnés 4 348 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2016
    Un drame poignant autour d'une survivante de l'holocauste. Un portrait de femme en quête de renaissance, d'identité, d'un amour perdu... Un scénario construit autour de cette histoire de trahison qui maintient bien le suspense, une mise en scène convaincante et une interprétation formidable.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2015
    Un beau film, lent certes mais d'une grande force évocatrice. La fin magistrale est un exemple de mise en scène. Les acteurs sont justes et beaux. Un nouveau chef d'œuvre après le grand film Barbara.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    Le retour à Berlin d’une déportée d’Auschwitz. Un portrait poignant d’une femme à la recherche d’un amour perdu. La mise en scène est sobre et c’est bien interprété. Le gros problème de ce film, selon moi, c’est que le postulat de départ de l’intrigue n’est pas crédible.
    vidalger
    vidalger

    326 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2016
    Avec le même couple d'acteurs - superbe performance notamment de Nina Hoss - que dans Barbara, Petzold nous plonge encore une fois dans une période trouble de l'Allemagne, ici dans le Berlin encore en ruines de l'immédiat après-guerre. La vision de l'Allemagne post-nazie n'est pas plus gaie que celle stalinienne de Barbara. Virtuose du sentiment mal exprimé parce qu'indicible, le réalisateur nous conte une histoire à dormir debout mais qui nous tient en haleine à la manière d'un thriller. Des plans magnifiques donnent une vision "en relief" de l'image filmée, entre un premier plan qui raconte une chose tandis que l'arrière-plan nous en montre une autre...du grand art.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2015
    Cette histoire de renaissance (les cendres du Phoenix…) rappelle aussi Vertigo. (...) Nelly rêve d'être découverte alors que son mari ne la reconnaît pas, ou par un refoulement inconscient, refuse de reconnaître ce personnage revenu "d'entre les morts" pour filer la métaphore hitchcockienne. Ce double aveuglement, bouleversant, est à l'image de l'Allemagne en 1945, effarée par le monstre né en son sein et pourtant dans l'obligation de renaître. (...) Un film superbe et passionnant.

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