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alain-92
318 abonnés
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3,5
Publiée le 7 février 2015
Retour à première guerre mondiale.
L'histoire familiale de la famille Perreau, grande bourgeoisie de l'époque pleine de principes aujourd'hui surannés. Une mère prête à tout pour sauver son rang en dépit de secrets et principes qui s'entrecroisent avec le premier conflit mondial. Peu d'images de guerre, elles ne servent ici qu'à ponctuer le déroulement de l'intrigue.
Nous assistons à un racisme primaire, quand un soldat, tirailleur Sénégalais en permission, tente de trouver sa juste place dans un café de cette région française. Visiblement la Haute Normandie. L'horreur est aussi présente quand le tintement d'une cloche fait remonter des souvenirs de guerre à ce même soldat.
Une mère et sa fille, deux femmes éplorées se retrouvent dans la douleur d'un deuil impossible à faire. Celui d'un fils pour l'une. D'un frère pour l'autre. La faillite familiale de leur affaires, naguère florissantes, vient s'ajouter à leur malheur. S'impose alors un certain Adrien de Volnay récemment démobilisé. Les préliminaires d'un mariage forcé, assorti d'une particule, pour sauver l'entreprise se mélangent aux sentiments qui s'égarent. La vérité s'imposera face à la duperie. Pas de happy end pour autant.
La photographie de Dominique Bouilleret est somptueuse. Les décors et costumes, magnifiques et raffinés.
Charlotte de Turckheim, le sculptural Souleymane Seye Ndiaye, Michaël Cohen et Georges Corraface sont toux excellents dans leur rôle respectif.
Un excellent téléfilm qui devrait marquer les spectateurs avec peut-être le prix du "Meilleur unitaire" ou encore le Prix Isabelle Nataf, rapport aux sujets traités qui résonnent tristement dans notre actualité, aujourd'hui encore.
Un téléfilm au dessus de la moyenne, bien réalisé, bien interprété, mais qui manque de vie et de sensualité. On ne sent vraiment pas la passion entre la jeune bourgeoise blanche et le soldat noir que tout sépare. La reconstitution de l'époque de la guerre de 14-18 est honorable, surtout avec des moyens limités. Les intentions sont bonnes : rappeler que les tirailleurs sénégalais ont été utilisés comme chair à canon et victimes du racisme, bien que le point de vue réalisateur ne soit pas très clair. Condamne-t-il cette boucherie ou veut-il mettre en avant le sacrifice de ces hommes venus faire une guerre qui n'était pas la leur ? Le scénario, enfin, n'est pas très adroit. Face à une telle situation, tout permet de penser que les autorités militaires auraient étouffé l'affaire pour ne pas démoraliser les soldats et la population, donc que l'auteur du crime s'en serait tiré. Une fin plus sombre aurait donné plus de force à un film qui se voit tout de même agréablement.
Programmé en seconde partie de soirée, on se demande bien pourquoi, ce film aurait mérité la première indûment occupée par l'insipide "Brumes du souvenir" de Sylvie Ayme. D'abord parce que cette réalisation de Philippe Niang est bien meilleure, de même que son scénario qui est très nettement supérieur ! On lui reprochera juste un manque d'imagination sur le titre de cette histoire qui a déjà été utilisé de nombreuses fois, et une bourde endémique des metteurs en scène : faire apparaître de vieux teuf-teufs d'époque, amoureusement restaurés par leurs collectionneurs, et qui semblent sortis d'usine ! Pendant la guerre de plus où on se souciait bien peu de "briquer" les voitures ! On s'intègre pourtant assez facilement à cette histoire militaire et policière, et on ne s'ennuierait pas si... Si le casting n'était pas aussi mauvais malgré toute la pub flatteuse faite autour de la directrice de casting, Fabienne Bichot, qui a mis ici à côté de la plaque et dont on comprend mal les choix d'acteurs, si peu convaincants ! Tout le film est en effet porté par les épaules de Charlotte de Turckheim qui fait une prestation superbe, mais pour le reste, c'est la catastrophe. Venue d'on ne sait où, Hande Kojda dans le rôle de la bien-aimée joue faux comme ce n'est pas possible. Le salut ne viendra pas non plus de Michaël Cohen qui aurait dû lui donner la réplique mais qui n'est pas du tout crédible ! Pourtant l'oeuvre était prometteuse. willycopresto