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EricDebarnot
205 abonnés
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2,5
Publiée le 14 février 2016
Ce "Vincent..." avait tout pour me plaire, à moi qui ai saturé depuis une paire d'années devant les super héros "marveliens" urbains, bruyants, généralement torturés et destructeurs. Moi qui ai toujours aimé Rozier et Rohmer, les contes d'été et les amours entre doux rêveurs. Et puis... non, en fait ! Faute d'idées (d'histoires, de mise en scène) pour amener son brillant pitch initial - Vincent voit ses forces décuplées au contact de l'eau, et se transforme en une sorte de... super héros ! -, faute de vrais personnages aussi - parce que le mutisme général, c'est un peu une solution de facilité, non ? -, "Vincent n'a pas d'écailles" s'engloutit peu à peu dans une vague torpeur. Thomas Salvador avait pourtant le choix : la poésie naturaliste, le burlesque des courses poursuites primitives, voire la mise en abyme du mythe du super héros, transposé de son milieu urbain dans la beauté ensoleillée des Gorges du Verdon (le baiser inversé comme chez Raimi, l'exil final en Amérique, havre des super héros... les clins d’œil ne manquent pas : so what ?). Il ne tente rien vraiment, reste à la surface, confond légèreté (certes, bienvenue) avec pusillanimité. Le spectateur s'ennuie un peu, l'enchantement espéré fait long feu. Le film n'est pas réussi.
Vide, creux, inintéressant, mal joué, sans dialogue, intrigue bidon,... ou ce film fait peut-être partie d'un courant expérimental nouveau genre auquel je n'ai rien compris. J'aimerais saisir l'engouement de la critique pour ce film d'un ennui mortel.
Dans le genre premier film improbable, on peut dire que ce long-métrage de Thomas Salvador remporte haut la main le titre, avec cette comédie dramatique/film de super-héros. Enfin son héros n’est pas vraiment un “super-héros” à la “Avengers”... D’abord son pourvoir est un peu particulier, certes il est super fort, super rapide, etc…, mais uniquement quand il est mouillé de la tête aux pieds, ce qui vous l'avouerez limite quelque peu les opportunités de sauver la veuve et l’orphelin. De plus, Vincent, n’est pas du genre à se poser des questions métaphysiques sur le pourquoi de ses pouvoirs et sur ce qu’il doit en faire. Vincent est plutôt un taiseux, discret limite effacé, qui préfère vivre une vie tranquille un peu loin des autres, presque en marginal à se baigner dans les lacs et les rivières. On le voit, même si son héros à des pouvoirs surhumains, Thomas Salvador n’en fait pas un super-héros à l’américaine. En fait le film est plutôt du genre contemplatif avec peu de dialogues et surtout aucune explication sur le pourquoi ou l’origine de ces capacités extraordinaires. On suit notre “sirène-man” dans sa petite vie tranquille entre petits boulots, squats d’un côté et longs intermèdes aquatiques de l’autre. Cette petite routine n’est interrompue que par l’irruption de l’amour en la personne de Lucie. On voit bien que c’est un premier film, ne serait-ce que par la faiblesse des moyens qui rend l’illustration des pouvoirs de Vincent un peu limitée, bien que assez réussie. Du côté du scénario, le film étant court, on supporte le peu de dialogues qui parfois rend les situations un peu étranges et surtout au niveau du peu de curiosité de ceux qui découvrent les capacités hors-normes de Vincent et qui ne semblent pas plus effrayés que ça ! Un premier film très original qui fait passer un bon moment en compagnie d’un personnage aussi étrange que sympathique. À voir avec curiosité.
Intéressant et atypique premier film, qui hélas ne brille pas par son rythme comme souvent dans les premiers longs métrages français. Original et bon sujet de court métrage qui ici sent l'étirement. 45 mens aurait aisément suffit, on sent le dernier 1/4 d'heure en trop, pur remplissage pour se prévaloir du label "long métrage". Heureusement il y a la divine Vimala Pons...
Un OVNI ... Il ne se passe rien pendant 1h20 et pourtant on ne s'ennuie pas vraiment. On ne se marre pas vraiment non plus, on sourit juste gentiment. En fait tout est "gentil", dans ce film. Deux grosses découvertes quand même : Virmala Pons et ... William Onyeabor.
Marque de fabrique d'un certain cinéma hexagonale qui se figure qu'il suffit d'être décalé pour être pertinent, Vincent n'a pas d'écailles s'essouffle assez rapidement en cours de route, la faute principalement à son absence totale d'enjeux que ni l'impudique Vimala Pons et son postérieur filmé sous tous les angles, ni la dernière partie censée assurer le spectacle ne viennent booster. Car si il s'avère au final que Vincent n'a en effet pas d'écailles, le film de Thomas Salvador lui n'a pas de scénario!
Vincent n'a surement pas d'écailles, mais c'est le super héros le plus cool que j'ai jamais vu. On est au panthéon de l'ingéniosité dans ce film ! Mais que c'est extra. Voir déferler tant d'imagination est à la fois jouissif et très préoccupant pour le cerveau de Thomas Salvador. Le chanceux arrive à faire câlin et je ne sais quoi avec Vimala Pons. Enfin revenons au film.. L'inconnu du lac avec des supers pouvoirs en quelque sorte, ou road movie aquatique pourquoi pas. Très mystérieux et très impatient de voir ce qu'il va pondre au suivant.
Fait penser à du Rohmer pour sa légèreté mais le film est plombé par des scènes assez ridicules voire grotesques (celle où on croirait dans Benoît Brisefer) et une histoire qui provoque très vite le plus grand désintérêt..... On dirait un court métrage qui a été étiré en longueur
Un film de super-héros, à la française. Et bien c'est aussi différent qu'un film historique français comparé à celui produit aux états-unis, aussi différent qu'un drame français face à un drame états-unien. Ce film de super-héros est plutôt déroutant et assez drôle finalement. Il manque malheureusement cruellement de rythme et de sens, ce qui en fait une curiosité à voir, mais qui n'attirera pas les foules.
Je m'appelle Lucie, et mon ami, Vincent, il adore l'eau et la natation. Alors, forcément, quand on a lu ce résumé, on avait trop envie de regarder le film.
J'ai du mal avec les réalisateurs qui font des films pour le plaisir de se voir à l'écran. Un film avec eux, pour eux... C'est un exercice casse-gueule et je pense que Thomas Salvador s'est vautré en plein dans l'excès de nombrilisme en réalisant "Vincent n'a pas d'écailles". Les situations cocasses font plouf, les personnages sont mous comme des cactus, muets comme des carpes, stoïques comme des nains de jardins.
J'ai mis deux étoile, parce qu'on a quand même bien rigolé quand Vincent se met à faire des prouesses "héroïques" dans l'eau et que tout le monde s'en fout. Les effets sont tellement nazes... voulus ou non, c'est les scènes les plus intéressantes !
!! Avez-vous vous aussi entendu le bruit du trampoline dans la scène où il montre à Lucie un salto, sous la pluie ? Génialissime. On se l'est remis 4-5 fois tellement nous n'en pouvions plus !!
Finalement, avec mon Vincent, on s'est dit qu'on avait p'tet pas de super-pouvoirs mais qu'on se marrait beaucoup plus dans notre vie palpitante !
Après avoir lu quelques "bonnes critiques" (j'en suis encore étonné), je me suis décidé à regarder ce film, convaincu de sa dimension poétique. Bilan des courses : de poésie, point, nada ... Si l'idée de départ est intéressante (le "don" qu'a Vincent de décupler sa force dans l'élément aquatique), je regrette qu'elle ait été sous-exploitée aux fins de servir un dessein tristement réaliste, qui ne s'inscrit pas dans une vision onirique et décalée de la différence. La différence ne sera donc traitée qu'en tant que telle, ce qui nous vaudra d'ailleurs une grotesque - et pas vraiment compréhensible dans sa justification - intervention de la gendarmerie. Outre la déception devant la faiblesse du propos, c'est l'indigence des rares dialogues qui m'aura achevé .. à se demander si le dialoguiste était au chômage ! Heureusement que ce (médiocre) téléfilm affiche une courte durée (1h 20 maxi).
Cette histoire d'homme ordinaire aux pouvoirs extraordinaires séduit par son traitement particulièrement original. Thomas Salvador situe son héros dans des situations d'un réalisme quotidien. Il n'est ici aucunement question de sauver le monde mais de vivre et fuir en se servant de cette étrange qualité. Une belle proposition d'une complexe simplicité parfaitement maîtrisée.
Belle surprise! Il faut accrocher à l'univers fantastique du film... J'ai trouvé le jeu d'acteurs très bon et captivant. On a qu'une envie, connaître le dénouement de cette histoire... beau casting et bon film. A voir, sans attendre.
Voilà une œuvre particulièrement singulière et audacieuse dans le paysage du cinéma d'auteur français. Thomas Salvador propose sa version, minimaliste et parodique (le baiser à l'envers), du film de super-héros. Le sien a le pouvoir de se bonifier au contact de l'eau : il nage plus vite, saute plus haut, hérite d'une force herculéenne... Mais Vincent est un être timide et bienveillant, pas le genre à s'afficher et à abuser de ce don étonnant. Il cherche juste à trouver sa place ici-bas, et justement il vient de rencontrer Lucie (Vimala Pons, toujours agréablement décalée), dont il est tombé amoureux, et la seule à qui il a fait part de sa particularité aquatique. "Vincent n'a pas d'écailles" est un film qui revendique authenticité et sobriété, à l'image d'une mise en image délicate dans le décor naturel des gorges du Verdon, qui pourra évoquer Alain Guiraudie ou Thomas Cailley. Ainsi, les effets spéciaux du films sont-ils tous mécaniques, sans aide du numérique, afin de préserver une forme de proximité avec le spectateur. Après, on pourra trouver le récit très basique, puisque Salvador ne s'intéresse qu'à l'instant présent, sans proposer ni explications ni projections. C'est un parti-pris, qui s'accorde avec la durée brève du film (1H15). L'extrême parcimonie de dialogues pourra également déconcerter. Néanmoins, l'expérience reste agréable et unique, et on se félicitera de l'audace déployée par Thomas Salvador, ainsi que des valeurs simples et authentiques mise en avant par ce héros hors du commun.