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labellejardinière
90 abonnés
274 critiques
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2,5
Publiée le 6 février 2016
C'est l'histoire de Hanna (Anna ?). Elle n'est pas "gentille" à proprement parler - elle ne sait pas dire "non"... Ce qui se traduit pour cette DRH quasi trentenaire, fort peu sûre d'elle, par une "empathie" spoiler: sexuelle (qui, on l'apprendra, trouve son origine dans une sordide expérience pédophile, 3 ans durant - ne cessant qu'à l'apparition de sa féminité). Baya Kasmi a mis beaucoup d'elle dans ce "Je suis à vous tout de suite" (déjà parce qu'elle est algérienne de père et française de mère, comme son héroïne), coécrit avec Michel Leclerc, son compagnon (renvoi d'ascenseur après "Le Nom des gens" - où les rôles étaient inversés). Mais s'il y a quelques passages bien troussés et amusants (comme la visite du supermarché "halal" - ou comment contourner la charia, ou le dîner avec la famille bobo de Paul, au restaurant), le passage du "drame" à la farce, le tout en forme de "fable", est nettement moins réussi que dans "Le Nom des gens", plus brouillon, moins vigoureux, moins cohérent, et Vimala Pons (amie de la réalisatrice - et "icone" d'un certain cinéma d'"auteur") beaucoup moins convaincante que Sara Forestier dans ce dernier.
Un film intéressant , inhabituel qui nous interpelle... Pour une fois ce n est pas la violence qui est narguée mais la gentillesse. Un excès de gentillesse peut être aussi destructeur qu un excès de violence !!! Un film pour apprendre aux gentils à dire NON 😡
On prend "le nom des gens", on rajoute un peu de dialogues de grandes surfaces, un peu de religion, un zeste de sein, un père lunaire et soi disant attachant, une goutte de rivalité père-fils, père-fille, frère-soeur, du metissage, de la solidarité, du voile, de la politique de gauche de notre époque, de la banlieue, on mélange, on mélange on mélange et hop ! Ça a un goût de pas terrible, de déjà vu déjà fait déjà produit, et ce n'est pas très agréable. Un petit film Français comme on en pond tant, où rien n'est vraiment désagréable, personne ne joue mal, rien n'est vraiment beau n'est vraiment moche et on sort de cette séance en baillant et en se disant : oh j'ai envie de voir un bon et grand film et vieux film français. Bref, le cinéma français dans ce qu'il a de plus médiocre et peu original depuis longtemps. Trèèès longtemps, et le nom des gens, pour ma part : j'avais beaucoup aimé, car différent.
Nés de parents profondément gentils qui vont même jusqu'à travailler gratuitement, Hanna et Dieudonné ont un parcours opposé. On a la fille qui suit plus ou moins la voie de ses parents en étant très gentille et serviable puisqu'elle ne dit jamais non, mais pas forcément pour les bonnes raisons, car elle a connu un drame durant son enfance puis on a le garçon devenu Hakim après s'être converti qui semble avoir choisi cette voie pour réussir à s'intégrer dans son quartier. Baya Kasmi qui a surtout officié en tant que scénariste (Hippocrate, Le nom des gens, etc.) passe derrière la caméra pour la première fois et nous sert un film très riche, original et intelligent. Après quelques minutes à exploiter le thème de la gentillesse ce qui donne des scènes surréalistes, la réalisatrice aborde d'autres sujets plus intéressants comme la religion, la tolérance d'autrui, la famille et un autre qu'on ne peut dire sous peine de dévoiler le drame qui se cache derrière toute cette joie de vivre. J'ai bien aimé ce film, c'est vrai qu'il est, dans un premier temps, difficile à cerner, car le scénario est riche, mais il suffit d'être patient pour avoir les réponses, car ensuite, on passe un agréable moment. Il y a un bon mélange entre les moments légers et dramatiques, c'est un film qui sait aussi être moqueur et piquant envers certains sujets sans aller trop loin puis les acteurs sont très bons surtout Vimala Pons qui est parfaite dans son rôle en étant fraîche et naturelle, elle porte totalement le film.
N'étant pas de culture musulmane, je ne me risquerai pas à donner un avis sur son authenticité. Je l'ai regardé par curiosité et certaines situations m'ont fait sourire. Je l'ai vraiment vu comme une comédie avec, pour fondement, la difficulté de certains jeunes, issus de l'immigration algérienne, à s'intégrer dans la société française, d'où le rêve de retourner au pays.
Après le succès démesuré et incompris de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?, l’heure est à la comédie dite sociale basée sur un comique de situation et un humour, sur fond de pseudo-tolérance, noir pour ne pas dire marron (le cinéma français vous propose un large choix de couleurs étron à un prix somme toute attrayant!). Ne vous attendez pas à un discours à la Martin Luther King poignant, la tolérance 2.0 mérite une sérieuse mise à jour, mais pourquoi chercher à évoluer, si ça fonctionne… Soit le distributeur et pire encore les producteurs, scénariste(s)/réalisateur(s) ont une aversion et le plus profond des irrespects pour le public français, soit ce dernier manque d’éducation cinéphile. Quoiqu’il en soit, le fait est regrettable. On pouvait apprécier une réalisation relativement soignée dans le premier film à plus de 11 millions d’entrées, on regrette ici une écriture fantaisiste foutraque mêlée à du bon-sentiment joséphine-ange-gardien. Pourquoi Je suis à vous tout de suite, écrit par le duo à la ville comme à la maison Michel Leclerc/ Baya Kasmi, n’est pas une comédie ou pourquoi il manque cruellement son cœur de cible ? Réponse.
Quand on se fie aux bande-annonces de Je suis à vous tout de suite, on s'attend à se retrouver devant une comédie pas très raffinée et en réalité c'est un tout autre film qu'on découvre. On fait ainsi la connaissance d'une famille plutôt atypique puisqu'elle déborde de bonnes intentions ce qui est assez rare pour être signalé. Une gentillesse qui atteint de telles proportions qui précipite la toujours pétillante Vimala Pons dans des situations parfois bien cocasses. Le plus étonnant en fait dans ce film c'est qu'il présente finalement un aspect bien plus dramatique que ce que l'on attendait si bien qu'au générique de fin le tout est assez mitigé.
Je suis allé voir ce film hier et je vous avoue que je suis sorti avec un dégoût et tristesse indescriptible. (Il a fallu que je marche un peu avant de prendre les transport en commun).
Un film où la démesure de jeu, la Caricature et en arrivant, assurément, au Ridicule vous donnent l'envie de crier en plein film et...sortir.
Une histoire qui tient à rien, un film pensé et...tourné dans une après-midi.
Je voulais écrire en détail sur les scènes du film mais je n'ai aucune envie de remémorer ce film.
En un mot MÉDIOCRE.
A éviter sans réfléchir.... Cours , cours.... (Forest Gump)!
Plusieurs sujets graves abordés dans ce film de façon habile sans tomber dans le larmoyant ou un humour excessif pour faire passer la pilule. Belle réussite.
Baya Kasmi est manifestement plus une scénariste qu'une réalisatrice, et cela se ressent. Pas toujours très bien foutu, le film a tendance à ne pas savoir où aller, manquant clairement d'un vrai fil conducteur et d'une technique solide. Cela dit, Kasmi a conscience de ses atouts et s'en sert pleinement, notamment dans l'écriture où celle-ci fait preuve de beaucoup d'humour tout en traitant avec pertinence beaucoup de sujets d'actualité, renvoyant dos à dos avec conviction les intolérants de tout bord, des intégristes musulmans aux racistes primaires. Ça n'est pas toujours hyper-bien amené, sa vision des choses reste parfois assez simpliste et on se passerait bien de certaines lubies qui semble obséder l'apprentie cinéaste spoiler: (le viol de l'héroïne dans son enfance, déjà présente dans « Le Nom des gens ») , mais il y a une sorte de chaleur, de générosité dans le regard qui rend l'ensemble parfois plaisant, voire vraiment attachant. Il faut dire que si les seconds rôles sont inégaux (mention bien pour Agnès Jaoui et Ramzy, tandis que Camélia Jordana apparaît totalement sacrifiée), Vimala Pons brille de mille feux dans un rôle qu'elle rend assez irrésistible, justifiant presque à elle seule le déplacement. Beaucoup de faiblesses donc, mais sympathique.
La bande-annonce est trompeuse, "Je suis à vous Tout de Suite" n'est pas une simple comédie potache sur les religions et les cultures. Et c'est une bonne surprise ! Bien loin d'un film lourd à la "Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu", le film de Baya Kasmi est plus subtil et sensé. Il ose tourner en dérision de façon adroite les religions et les idées reçues. Même si l'on se demande parfois où va l'histoire, on passe un bon moment en salle avec des acteurs frais, amusants mais aussi touchant. Un film intéressant, original, avec finalement plus de morale qu'il n'y paraît.
Je pense que le véritable problème de ce film est son manque de direction. Il refuse de faire des choix. Est-ce un drame ou une comédie ? Veut-on insister sur le traumatisme d'Hanna et les répercussions sur sa vie ? ou est-ce un film à propos de la difficulté de trouver sa place quand on est né dans une culture mixte avec ce frère et cette soeur ayant pris des directions radicalement opposées ? A-t-on ici un film fait pour être vu aussi bien par les français musulmans que par les français de souche ? si c'est le cas pourquoi montrer autant de sexes (je parle ici de pénis et d'entrecuisses) au risque de mettre mal à l'aise une partie du public voulu (surtout qu'ils ne sont franchement pas nécessaires à l'histoire) ? Bref ce film part dans tout les sens et perd rapidement son public, malgré ses bonnes intentions de départ et ses personnages attachants.