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velocio
1 319 abonnés
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4,0
Publiée le 6 juillet 2015
L’histoire de la rédemption du chanteur ex drogué, ex alcoolique, la vie réelle, la presse people et le cinéma nous l’ont déjà servie à de nombreuses reprises. Au point de renâcler face à un film s'intéressant à ce sujet rebattu ? S’agissant de "Someone You Love", ce serait une erreur. En effet, la réalisatrice danoise Pernille Fischer Christensen a su trouver les moyens d’injecter du sang neuf au sein du sujet. Comment ? En restant modeste et pudique aussi bien dans le domaine du scénario que dans la mise en scène, en sachant utiliser les ellipses tout en ne négligeant pas la compréhension chez le spectateur, et, surtout, en venant greffer la naissance d’une relation entre un grand-père et son petit fils sur la relation en faillite d’un père et de sa fille. Ne serait-ce que parce qu’elle a une importance primordiale dans le rapprochement qui va s’opérer entre grand-père et petit-fils, la musique, sans être loin de là omniprésente, joue un rôle majeur dans le film. Cette musique, « elle vient du blues », Thomas citant Son House, célèbre chanteur et guitariste de blues, originaire du Mississippi, comme ayant été celui qui l’avait ouvert au chant et à la guitare. « Elle vient du blues », mais elle a un peu évolué, Thomas Jacob se situant musicalement dans la mouvance Americana, quelque part entre Mark Lanegan et Leonard Cohen : Lanegan lorsque le film nous fait assister aux sessions d’enregistrement en studio, Cohen lorsque Thomas apparait en concert, à la fin du film. En 2006, Pernille Fischer Christensen avait obtenu l’Ours d’Argent du Festival de Berlin avec "Soap", un film dont le scénario avait été écrit, comme "Someone You Love", avec Kim Fupz Aakeson. "Someone You Love" confirme ses qualités de scénariste et de réalisatrice.
Un film danois autour du portrait d'un homme égoïste, star du rock, qui a abandonné sa fille pour partir poursuive une carrière américaine et qui de retour dans son pays se retrouve rattrapé par son passé et son devoir de père et de grand père. Qui dit portrait dit analyse psychologique des personnages, et le scénario réussit parfaitement son job, réussissant à rendre touchant le rocker, tout en mettant en avant ses défauts. Le style, comme souvent pour le cinéma nordique, est sobre et tout en retenue, mais l'émotion transperce l'horizon gris et le film ne sombre jamais dans le pathos, grâce notamment à de petites touches d'humour. Et même si l'histoire est des plus prévisible, le duo grand pere/petit fils fonctionne parfaitement. Un petit film sans prétention mais de qualité.
Ce film est particulièrement curieux. La réussite est d'avoir mis la quasi totalité des scènes dramatiques dans une absence totale de bande son, avec des intermèdes musicaux amenés tous naturellement par le scénario. Notre héros a son répertoire particulièrement proche de celui de Léonard Cohen. C'est une histoire de famille, avec à la clef reproches, regrets, culpabilité, mais aussi rédemption. C'est sobre, assez inspiré, et constamment blanc sous la neige.
Avec Someone you love, nous avons le portrait de Thomas Jacob ; musicien qui a construit sa carrière et son succès aux dépens de sa vie privée. Il devra quitter sa tenue d’artiste solitaire pour enfiler celle moins confortable de père et grand-père et cela s’accompagne d’une remise en question évidemment attendu. Il est certain que le scénario ne propose rien pour surprendre le spectateur et on se contentera donc d’un tandem Mikael Persbrandt / Sofus Rønnov est en parfaite osmose. Quant à la réalisation de la danoise Pernille Fischer Christensen, si elle évite le piège du mélo facile elle ne parvient pas non plus à transcender cette histoire.
j'ai beaucoup aimé ce film lumineux (superbes images nimbée de cette lumière d'hiver nordique si particulière) et profondément humain. le sujet du deuil est admirablement traité, sans pathos, et la musique, même si ce n'est pas le genre que j'écoute, est très bonne. et j'ai également découvert que Trine Dyrholm (la blonde qui compose avec le héro de l'histoire) est une merveilleuse chanteuse, elle a une voix envoutante, une surprise!
Le personnage principal est une caricature antipathique d'une rockstar droguée et suscite une compassion trop tardive pour ne pas s'ennuyer devant ce film.
(...) Des histoires familiales compliquées au cinéma, il y en a des centaines. La relation houleuse entre un père star du rock qui n’a jamais élevé sa fille est un leitmotiv du cinéma hollywoodien. Pourtant, on attendait de Someone You Love une approche différente, plus « scandinave » de ce thème de l’abandon paternel et de la rédemption, dans le style peut-être du grand Ingmar Bergman. Certes, ce drame de Pernille Fischer Christensen, sélectionné à la Berlinale, donne parfois lieu à des contrastes très forts et symboliques, qui donnent une dynamique au film (...) On s’attend au happy end et ça ne loupe pas. Cependant la réalisatrice réussit à ne pas tomber dans un pathos trop lourd et signe même quelques moments de grâce (...) Someone You Love n’est pas un mauvais film, plutôt un film plat. D’un sujet déjà-vu, la réalisatrice parvient ponctuellement à sortir des sentiers battus, mais y revient malheureusement très vite, malgré un casting convaincant (en particulier Molly, interprétée par Trine Dyrholm, vue dans l’excellente série danoise Arvingerne.
Ce film dégage un magnétisme nordique qui lui confère de la qualité : lumière hivernale danoise, regard bleu clair profond de plusieurs protagonistes, voix grave du chanteur, tempéraments de vikings, architecture élégante. La musique,très bonne fait penser à Léonard Cohen.
L’histoire est simple, triste, mais avec une happy end, j’ai vraiment beaucoup aimé.
On a vu histoires plus engageantes et surtout plus originales que celle de Someone to love. Chanteur à succès, son personnage principal semble certes avoir vaincu tous ses démons, drogue et alcool, évidemment, mais il semble toujours inadapté aux relations sociales ou humaines tout court. Rude et distant, il envoie paître tous ceux qui l'aiment. Son retour dans son Danemark natal est l'occasion pour lui de revoir sa fille délaissée et de découvrir son petit-fils. Bien triste ballade que nous livre Pernille Fischer Christensen qui garde une certaine constance dans la grisaille ambiante que le faible niveau des chansons qui soutiennent le film (l'interprète a un côté Leonard Cohen du pauvre) accentue encore. Le rythme ne faiblit jamais, si l'on ose dire, léthargique de bout en bout, et son intrigue peu développée se dirige tout droit vers une fin prévisible. Un mélodrame, d'accord, mais celui-ci est particulièrement hivernal. Glacial malgré une interprétation collective tout ce qu'il y a de plus honnête.
Someone you love n'arrive jamais à se débarrasser d'un postulat très classique, principalement à cause d'un scénario excessivement plat. L'interprétation a beau être de qualité, on n'arrive pas à être totalement emballé par une histoire pourtant touchante.
Un chanteur folk-rock de retour au pays natal, le Danemark. Derrière lui, Los Angeles et le souvenir d’un passé douloureux. Un nouvel album pour se reconstruire, oublier les paradis artificiels, mais aussi une famille qu’il a souvent ignorée. Une trame bien souvent idéalisée par le cinéma qui cette fois sauve largement sa partition en intégrant totalement la musique au fond et à la forme du récit. L’un ne va pas sans l’autre et on le doit avant tout à la prestation de Mikael Persbrandt qui oublie parfois qu’il est comédien pour chanter avec une sincérité bouleversante. La réalisation embraie sur le même tempo, avec l’élégance des grandes douleurs que l’on soigne en silence, loin du tapage, de la fureur. Thomas n’a pas été un père pour sa fille, le sera-t-il pour son petit fils ? Face à ses responsabilités qu’il n’a pas assumées, le voici dans le vide et l’absence. Il en devient odieux. Birgitte Hjort Sørensen, (« Borgen ») possède elle aussi la fragilité de son personnage à côté de Trine Dyrholm et Eve Best, toutes aussi en phase avec l’histoire. Un beau et grand film .Il est simplement dommage que les textes des chansons ne soient pas traduits ( la dernière exceptée ), ils prennent sens dans le corps du récit. pour en savoir plus
C’est l’histoire d’un chanteur danois vivant à Los Angeles, Thomas Jacob, qui vient enregistrer un album au Danemark. Le titre du film est celui de l’une de ses chansons. Veuf après un parcours chaotique, il retrouve sa fille (en cure de désintoxication à la cocaïne) qu’il n’a pas vue depuis des années et qui lui présente son petit-fils, Noah. Le scénario n’est pas original mais c’est bien joué avec souvent des scènes en lumière naturelle. Le film est résumé dans 2 dialogues entre la fille et le père : -« Je n’ai pas demandé à être ta fille, -Je n’ai pas demandé à être ton père ». .
Est-ce dû au jeu du flegmatique et charismatique acteur suédois Mikael Persbrandt aux allures de cow-boy ou bien le rythme lent dicté par la musique de l'âme qui court tout le long de film - étrange réminiscence d'un Leonard Cohen lancinant et dépouillé - toujours est-il que je fus touchée par “Someone to love”, film danois. L'histoire d'une pop star ancien toxico volontairement reclus dans sa tour d'ivoire, intouchable, qui ne se nourrit plus que de son travail d'artiste, et justement il revient - laissant LA, sa ville d'adoption, derrière lui - dans son Danemark natal pour des sessions d'enregistrement en vue d'un nouvel album. Seulement voilà, il y a sa fille cocaïnomane, qui le déteste pour le père absent qu'il fut, toujours en tournée, et son petit fils Noa qu'il connaît à peine, en mal, l'on s'en doute, d'une figure paternelle. Ces deux présences le forcent à ne plus se dérober à ces liens d'amour, ses devoirs de pères, et ce jusqu'à la brisure. “Someone you love”, un film émouvant. Ses neiges du Nord, ses yeux bleus, la fêlure d'une voix grave, l'espoir contenu dans un accord de guitare, une peau tatouée qui raconte les épreuves, des branches de bois gelé qui craquent dans l'affolement d'un corps qui court pour oublier, une chanson qui naît dans le sillage d'un amour dans l'or tamisé d'un studio, des mots sur un papier : Quelqu'un qu'on aime, on l'aime.