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Fabien S.
559 abonnés
4 150 critiques
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4,0
Publiée le 4 mars 2020
Un très bon film. La réalisatrice montre des femmes qui battent pour leurs droits et leurs corps. Le contexte se passe à l'époque des revendications féministes ( les années 70). L'histoire d'amour est très romancé et brillamment interprétées par les deux actrices.
Avec “La belle saison” Catherine Corsini nous propose un film à la fois féministe et féminin. Féministe, car le film qui s'ancre dans les années 70, nous parle du combat de ces femmes pour, plus que l'avortement, le droit à la considération de la part de leurs homologues masculins notamment au niveau du salaire (un combat malheureusement toujours d'actualité en 2016 !). Féminin, car le casting est majoritairement constitué de femmes, sans chasser pour autant les hommes qui ne sont pas non plus caricaturés (ces messieurs ne font pas toujours preuve de la même courtoisie...). Le film n'est pas non plus un pamphlet militant, car au-delà de l'émancipation du deuxième sexe, c'est surtout une émancipation personnelle que nous propose l'intrigue. Delphine, fille de paysans, fuit la campagne pour Paris pour fuir un chagrin d'amour et un univers étouffant où sa particularité est destinée à rester enfouie en elle. La rencontre avec Carole militante audacieuse d'un féminisme décomplexé et joyeux va la conduire à embrasser sa nature de femme lesbienne dans une romance avec cette parisienne pur jus. La réalisatrice film les corps avec autant d'audace que Kechiche dans “La vie d'Adèle”, mais elle parvient à garder une sensualité innocente qui tranche avec le côté un peu trop impudique du long-métrage palmarisé. On se prend immédiatement d'affection pour ce couple qui essaie de vivre leurs sentiments dans une société, la campagne de 1970, où la femme reste dépendante de l'homme et où l'homosexualité est plus que rejetée presque inimaginable. Chacune d'elles est alors confrontée à ses paradoxes : Carole si indépendante et tout d'un coup si à la remorque d'une Delphine qui elle veut vivre cette histoire tout en se censurant constamment à la limite du rejet de ce qu'elle est. Une histoire d'amour impossible, et donc romantique au sens littéral du terme, qui sans voyeurisme ou militantisme (et Dieu c'est que les films sur l'homosexualité sont souvent décriés comme tel) trace une histoire d'amour touchante qu'une société conservatrice à condamnée avant même qu'elle naisse. Un beau drame romantique à ne pas manquer.
2,5/5 On ne croit pas à l'histoire d'amour et ce dès le début. Elle arrive soudainement, on n'a pas le temps de voir évoluer les sentiments. Bien loin de la passion de "La vie d'Adèle". C'est juste un film qui surf sur la mode des films lesbiens sur fond de révolution féministe. Mention spéciale à Noémie Lvovsky toujours juste.
Si bien écrit et interprété qu'on tombe sous le charme de tout ce féminisme et des dualités de chacun et chacune. Quand mélo et justesse font bon ménage.
Un peu dubitatif au début pour plusieurs raisons - je craignais le film qui voulait surfer sur la vague Adèle et Cécile De France ne m'a jamais bouleversé - je dois bien avouer que j'ai été agréablement surpris. A la fureur et puissance de Kechiche, Corsini préfère une trame romantique plus apaisée mais non moins tendue : je dirais que les deux fonctionnent, même si bien entendu La Belle Saison, plus calme, plus sobre, impressionne moins le spectateur que la Vie d'Adèle. Par ailleurs, le passage à la campagne (2/3 du film) aurait pu être délicat à gérer, il n'en est rien et la réalisatrice/scénariste s'en sort très bien. Un petit hommage aux féministes ultra des années 70 bienvenu au début également - les misandres d'aujourd'hui, véritable police de la pensée et insupportables, ne doivent pas nous faire oublier qu'il y a 40/50 ans, les femmes, en France, avaient encore des combats à mener d'une toute autre ampleur et bien plus légitimes. Côté actrice, je n'ai pas grand chose à ajouter, à part que cela fait très bizarre voir la punkette excitée sur scène (Izia) transformée en paysanne mutique et un peu bourrue... une vraie performance, à n'en pas douter. Enfin, cela fait plaisir de voir un film français qui ne néglige pas la photo (la campagne limousine, austère mais pas sinistre, est très bien filmée).
"La belle saison" est un film très généreux, porté par 2 actrices qui n'ont peur de rien. Justement, par excès de générosité, c'est parfois "un peu trop" et les situations semblent même se répéter quelque peu. Quand au combat féministe que représente Cécile de France au début des années 70, il est juste "survolé", délivre un message simple et reste utopique, un peu trop beau pour être vrai. Là ou l'oeuvre touche un peu plus, c'est "côté campagne", avec en point d'orgue la peur d'être vu et jugé dans un monde pas encore très ouvert au niveau de la sexualité. Mention spéciale à Izia Higelin, belle découverte.
Ce film est de loin mon préféré , les deux actrices transmettent une telle émotion , c'est juste splendide , j'ai eu des étoiles plein les yeux tout au long du film.. j'ai même versé une larme.. La belle saison , est incroyable , doux , sensuel , touchant et agréable.. mais surtout divinement beau.. un réel coup de cœur , j'en reste bluffée et toute retournée. Cécile de France et Izia Higelin est sans aucun doute le plus beau duo du cinéma. Bravo aux actrices mais surtout merci pour ce moment touchant et si beau.
Un film assez tendre et attachant grâce aux 2 actrices principales. Le film est situé dans les années 70 le sujet de l’homosexualité était donc beaucoup plus tabou qu'à notre époque. Le film n'en fait pas trop et n'accumule pas les clichés. Noémie Lvovsky est très juste dans son rôle. Bref un film féminisme qui est dans la moyenne du genre. En effet, on a pas non plus de scènes mémorables.
Épargnez vous cette heure quarante minutes de longueur interminable. Cliché à dix miles pour cent, à une époque pâle et fade, le duo Cécile/Izia fonctionne, mais ne convainc pas. Stéréotypes et compagnie, tout y est, pour faire culpabiliser les hommes, ces lâches indignes qui ne respectent pas la femme, mais en plus de ça, la femme homosexuel ! Mais plus cliché tu meurs ! C'est quoi que ce sujet de film? ! Il n'y a même pas d'émotion intense, et sa moyenne est de 3,8 sur 5.. parfois, je ne comprends vraiment pas. Les acteurs font le taff mais ne sont pas incroyables, à part Cécile De France qui est brillante . Après chacun son truc, personellement, je me suis ennuyé, le film n'est pas nul. . Mais vous aurez mieu à faire.
Le sujet relativement lourdeau, ne s'adresse qu'à une catégorie de personnes. Je trouve
J'ai la vague impression de revoir "La vie d'Adèle" avec deux actrices plus âgées et dans une autre époque. Très décevant, je m'attendais à ce que l'on s'attarde davantage sur le combat des femmes de cette époque. Finalement, c'est une banale romance entre deux femmes. Vous pouvez classer le film dans "érotique". Les actrices sont belles, je ne dis pas. Mais en dehors des scènes érotiques, il y a de quoi être déçu.
Pas mal du tout ce long-métrage aux allures de petite sœur de "La vie d'Adèle". Même si loin d'égaler l'immense force du film d'Abdellatif Kechiche, "La belle saison" crée la surprise en nous proposant un couple, là aussi, parfaitement crédible. On se laisse entraîner par l'évolution de cette relation homosexuelle en plein 70's, contrastant la vision urbaine et rurale face à cette situation. Cécile de France, Izïa Higelin, et Noémie Lvovsky, livrent toutes-trois d'excellentes prestations.
Le film fait mine de traiter de l'homosexualité féminine du point de vue d'une société déterminée ou le sujet reste d'actualité même si il passe beaucoup mieux qu'avant (du moins pour la France^^^) (ici le monde paysan des années 70 ). Oeuvre qui se veut féministe et auquel il faut reconnaitre une qualité : être engagé tout en dépassant son sujet principal. Même si après la vision de certains films donnant plus ou moins le même ton de ce point de vue. On a du mal à trouver la même force dans son propos, les mêmes qualités visuelles (très quelconque). Mais voilà, l'illusion ne durera pas. La dernière heure va s'avérer aussi vide que lassante, inutile même, puisqu'on n'y oublie tout engagement ou polémique, pataugeant et pimentant notre ennui de scènes artificielles et "osées" nous rappelant que l'oeuvre est française. Plus de 3/4 d'heure de flottement pour, à 10 minutes de la fin, montrer le côté réac de gens de la terre de cette époque... Un film qui oublie son propos et ne démontre que bien peu de choses.
C'est un film sur les femmes. Sur le mouvement de libération des femmes. Les souvenirs que j'en ai correspondent très bien à ce qui est montré dans ce film : gaité, subversion, cacophonie, amitié, utopie aussi... C'est un film aussi sur l'amour entre femmes, et la difficulté de l'assumer par rapport aux autres. Bien loin de "La vie d'Adèle" et des séries télé, ce film montre le dénie, la honte, le travail à faire pour accepter de ne pas être dans les schémas. Et c'est en général comme ça que ça se passe dans la "vraie vie"... Bravo pour le jeu des deux interprètes principales, pour les dialogues savoureux, le scénario, la mise en scène. Merci pour ce film lumineux et doré, comme les souvenirs d'une belle saison...
Cette chronique sociale sur la liberté sexuelle des femmes dans les années 1970 aborde un sujet classique qui manque un peu d'émotion mais en ressort un film sympathique et bien traité porté par son duo d'interprètes féminine, Cécile de France et Izïa Higelin, toutes deux formidables. Une belle saison, oui sans aucun doute.