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    Mister Babadook
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    2,9
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    452 critiques spectateurs

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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 955 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 novembre 2017
    Tout est dans le titre! Ou presque...Un peu brouillon mais une forte dimension symbolique, "Mister Babadook" assume jusqu'au bout son premier essai grâce à une excellente actrice et à un boulot de mise en scène d'autant plus remarquable qu'il ne tire jamais la couverture à lui! Le seul souci, c'est que ce premier long s'essouffle assez rapidement avant de tomber dans l'excès et le dèlire le plus total, avec une dernière partie qui tourne carrèment dans le grand-guignolesque, voire dans le jus de boudin! Sentiment renforcè par une vèritable tête à claques de six piges et par une rèalisatrice qui n'arrive pas toujours à s'extirper des codes du genre! Fort heureusement tout n'est pas jeter dans ce "Mister Babadook". Certes, la moitiè du cast manque de gueule (la voisine, l'aide soignant un peu trop gentil...) mais Essie Davis livre une vraie performance même si dans les vingt dernières minutes ça part un peu en freestyle! Plus le film avance, plus sa prestation laisse volontairement le spectateur stupèfait avant de le projeter dans l'horrible rèalitè! Pour les aficionados de terreurs nocturnes et d'ambiance pesante...
    Roy Batty
    Roy Batty

    164 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2014
    "Mister Babadook" est le premier long-métrage de Jennifer Kent et c'est une agréable surprise. Ce film d'horreur raconte l'histoire d'Amelia (Essie Davis), une femme veuve élevant seule son enfant difficile (Noah Wiseman), lequel est tourmenté par d'horribles visions d'une créature terrifiante. Doté d'une mise en scène inspirée, d'un décor savamment choisi (le film se déroule majoritairement en huis-clos dans la maison d'Amelia) et d'un boogeyman effrayant (qui apparaît peu, mais chacune de ses apparitions est mémorable), "Mister Babadook" distille un climat d'angoisse tout au long du récit, mais sans user "d'artifices", préférant privilégier l'ambiance, ce qui procure une peur insidieuse et d'autant plus marquante au spectateur. Le scénario est malin, car il ne nous dit jamais si les évènements que l'on voit à l'écran sont réels ou dûs à la folie d'Amelia et de son enfant (la fin ne nous donne d'ailleurs pas de réponse et c'est à chaque spectateur de se faire son opinion). En outre, il aborde également avec justesse la question du deuil et les difficultés de la monoparentalité. Les deux acteurs principaux sont excellents. Essie Davis incarne intensément cette femme insomniaque et dépressive qui vit une véritable descente aux enfers, tandis que Noah Wiseman livre une performance mémorable, qui marque d'autant plus qu'il est très jeune. Enfin, la musique de Jed Kurzel est plutôt efficace dans son genre. "Mister Babadook" est une belle réussite et j'espère revoir très vite un film de cette brillante réalisatrice.
    Kiwi98
    Kiwi98

    266 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2014
    On se souvient tous d'un certain Sixième Sens, premier film majeur des années 2000 réalisé et écrit par M. Night Shyamalan ou le jeune Cole Sear présente de nombreux troubles mentaux au grand damne de sa mère qui va devoir apprendre à l'aimer. Mais d'ou vient cette comparaison ? Et bien il se trouve que dans Mister Babadook - premier long métrage écrit et réalisé par l'australienne Jennifer Kent - et bien c'est exactement la même chose à part le fait que le jeune garçon ne voit pas des fantômes mais est frappé par des visions épouvantables et s'imagine qu'un monstre à prit possession de sa maison et de sa mère à travers un livre pour enfant drôlement glauque, des hallucinations qui vont bien évidement se révéler vraies.
    Finalement Mister Babadook n'est pas réellement le film d'horreur à maison hantée attendu mais plus un film dramatique sur une mère qui va devoir apprendre à aimer son garnement. Le film repose tout de même sur une énigme : qu'est ce que le Babadook ? La réincarnation du papa décédé ? Un esprit maléfique et vagabond ? Une invention de la mère ? Du fils ? Le Diable ? Des questions auxquelles le film ne répond pas mais chaque hypothèse est pourtant cohérente par rapport à l'intrigue. Mister Babadook rend également un hommage surprenant au cinéma de George Méliès, tout d'abord le monstre pourrait à lui seul sortir d'un des films du grand pionniers du cinéma contemporain (au prix d’être vraiment effrayant) avec son design enfantin, d'ailleurs Jennifer Kent s'amuse pas mal à l'inclure dans les films de Méliès quand nos deux protagonistes les regardent à la télé.
    Mais voilà finalement que retenir de ce film ambitieux mais au final assez bancal dans son écriture ? Et bien pas grand chose car Mister Babadook est aussi original qu'il est déjà vu sur tout les plans entre le gamin tête à claque et la maman possédée, si bien que l'issue finale est bien sure connue d'avance, final d'ailleurs très frustrant et sans aucun sens particulier. Il faudra en revanche noter la révélation Essie Davis, aperçue dans quelque films américains (Matrix Realoaded, Matrix Revolution, La Jeune Fille à Perle) elle incarne à merveille la mère veuve Amélia, un personnage facile à identifier qui déclenche immédiatement l'attachement, attachement un peu plus dure pour le fiston Samuel interprété par Noah Wiseman qui du haut de ses 6 ans se montre convaincant mais est atrocement filmé.

    Bilan :
    Aussi convaincant que bancal Mister Babadook est dans tout les cas un film dont il faut saluer l'audace car pour un premier film Jennifer Kent réussi globalement son paris.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 août 2014
    Je ne sais même pas pourquoi j'ai voulu voir ça, mais j'étais au cinéma et ça passait, j'ai vu de la lumière et je suis entré. Et j'aurai pas dû.

    Je crois que je n'aime pas le cinéma d'horreur… enfin ce qu'on nous vend comme du cinéma d'horreur, ça ne me fait pas peur, ça ne m'impressionne pas et j'ai toujours ce sentiment dégueulasse de m'être fait enculé par des types qui n'ont aucune idée de ce qu'est la peur et de comment la retranscrire au cinéma.

    Déjà ce qui m'énerve dès le début dans le film c'est les effets vraiment cheap, ça me rappelle Insidious, le plan d'intro avec la femelle qui tourne dans tous les sens… la photographie complètement terne, elle m'emmerde aussi, je trouve ça facile de foutre aucun contraste pour faire semblant d'avoir une ambiance. Mais au moins le film essaye.

    Parce que oui, ici peu de jumpscare, le film tente au début d'instaurer une ambiance, ce qui est louable. Et j'ai apprécié certains trucs, genre le livre pour enfant, c'est assez cauchemardesque et ça rappelle les peurs infantiles. Mais finalement on n'en fait rien du tout et ça vire très vite au grotesque et au déjà vu mille fois.

    Faut être honnête, il n'y a rien d'intéressant à signaler, au contraire, le film fait même rire de par son ridicule. La fin avec les vers c'est quoi ça ? Il voulait dire quoi le réalisateur ? C'était quoi le but de la scène ? Quel intérêt ? Parce que la salle s'est bien marrée et j'avoue avoir aussi pouffé (beeehhh comme une fille). Mais malheureusement ce n'est pas le seul moment un peu limite question comique involontaire.

    Mais le plus gênant c'est que tous les personnages sont chiants et cons. Elle va à la police mais plutôt que de tout bien expliquer calmement elle fait tout pour passer pour une folle. On veut l'aider avec son fils, elle refuse.

    Et puis avec un fils pareil je serai depuis longtemps allé l'abandonner en forêt. Franchement…

    Finalement rien de nouveau sous le Soleil, un film très banal dans sa construction, et vraiment pas terrible… et pourtant on sent qu'il y avait une once de bonne volonté.
    Joe D.
    Joe D.

    55 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 août 2014
    Pétard mouillé ce Mister Babadook ?? Eh bien clairement non, ici, pas ou peu de gores, beaucoup de subjectivité sur le mythe du Babadook tout au long du film. C'est clairement un bon film trhiller psychologique. spoiler: Amelia complètement démolie depuis la mort de son mari, 7 ans auparavant, le jour de la naissance de son fils Samuel, ne reprend pas le cap, et son fils Samuel le ressent. Les enfants sont les meilleurs capteurs de notre sensibilité après tout. Du coup, tout au long du film on se demande si le Babadook existe ou non ?? Je dirai peu importe, il est la représentation de la part de deuil refoulée et surtout refusée d'Amelia. Ses pétages de plomb, de même que ceux de Samuel, qui paraît au départ turbulent sont très justifiés. Ils n'ont jamais franchi la barrîère d'en parler, là où l'évidence crève les yeux.
    Un autre facteur compte aussi énormément dans la dramaturgie de ce film sur la progression psychotique d'Amelia qui prend le contre pied de celui de Samuel, qui est assagi, car ne reconnaît plus sa mère. Le manque d'estime de soi qu'Amelia porte en elle, et ce sentiment qu'elle ressent dans ces entrailles d'être rejeté, cloitré dans ses murs, la font devenir insomniaque. Le manque de sommeil, ici aussi est un facteur très important mis habillement en évidence. Ce film me fait beaucoup écho à Shining où Jack Torrance sombre dans la folie aussi, mais lui, non par manque de sommeil, mais par l'alcoolisme et aussi l'isolement de l'Overlook Hôtel. C'est là toute la force de ce film. L'isolement et les dérives psychiques qui peuvent en découdre. Un film osé, même si tous les codes du genre ne sont pas maîtrisés, peu de jumpscares et à la rigueur tant mieux. Je recommande vraiment ce film, chacun s'y fera son interprétation mais le mythe de Babadook est soigneusement travaillé dans une ambiance glauque et malsaine.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 décembre 2015
    Malgré de petite erreurs, Jennifer Kent écrit une poésie visuelle très sombre dont le but premier et d'émouvoir le spectateur en cultivant la peur de ce qui se cache sous le lit, dans l'armoire avec un réalisme effroyable. Remarquablement intelligent, le scénario s’appuie sur le drame émouvant vécu par une mère et son fils pour plonger dans le passée et l’inconscient des personnages pour se retrouver seul face à leurs démons. L’interprétation d’Essie Davis et le jeune Noah Wiseman ,au charisme démoniaque, sont stupéfiants et traumatisante.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 août 2014
    Un malaise durant tout le long du film, il y a bien longtemps que je n'avais pas frissonné de terreur au cinéma ! je crois même que c'était la première fois, le babadook est terrifiant et instaure son aura lugubre tout le long du film de la façon la plus malsaine et perfide qui soit, le livre en lui-même est déjà terrifiant ainsi que les diverses descriptions qui y sont faites.
    Les acteurs sont très convainquant et l'ambiance est glauque à souhait, j'ai passé un excellent moment et mes nuits vont être hanter par la voix de ce terrifiant croque-mitaine :"Baaaaabaaaa dook dook DOOK !"
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2014
    La majorité des films de genre – sous-entendu les films fantastiques, d’épouvante, d’horreur ou de science-fiction – souffre de bons acteurs ou de manque de direction dans leur jeu. C’est pourquoi il faut insister sur le caractère mémorable des prestations d’Essie Davis et surtout du jeune Noah Wiseman, tous deux parfaits. Grâce à eux, on installe le film dans un climat émotionnel tangible et on se retrouve davantage enclins à avoir peur pour eux et avec eux. Premier bon point. Ensuite, à cause (ou devrait-on dire grâce) à un budget limité, la réalisatrice Jennifer Kent n’abuse jamais d’effets visuels tape-à-l’œil et virant souvent au ridicule comme ceux qui plombaient le final du pourtant bon « Mama » l’année dernière. Les effets et trucages sont disséminés avec parcimonie et la suggestion supplante l’exhibition du croque-mitaine. Second bon point. Enfin, ce qui est très difficile dans le domaine de la terreur, le script et la réalisation s’allient pour nous faire douter tout le long du film : on ne sait jamais si ce monstre existe et ancre le film dans le fantastique ou s’il est le fruit de l’imagination et des psychoses de son héroïne et emmène alors celui-ci vers la psychologie de la folie. Un tour de force et un troisième bon point. On pardonnera donc le basculement trop rapide de la mère dans la folie et un sujet rebattu du croque-mitaine terrorisant un enfant et une maisonnée. La réalisatrice parvient en effet à s’extraire du lot et à faire entendre sa propre musique avec une économie d’effets notables. Dans la lignée d’un « Shinning » c’est angoissant et surtout ça fait peur !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 août 2014
    Mister Babadook a été plus que survendu. Gagnant de plusieurs prix à Gérardmer, il ne devait pas y avoir beaucoup de concurrence cette année au vu du résultat de ce film. Film ??? plutôt un bon gros navet. Soit disant un film d’horreur, la peur et l’angoisse monte tellement doucement que l’on risque de s’endormir bien avant l’unique quart d’heure intéressant. Une fin ridicule permet d’achever définitivement ce film. La réalisation est poussiéreuse, et les acteurs jouent très mal, et cela devient pire avec l’avancée du film. Comparé ce film à Insidious ou Conjuring est totalement indigne pour ces films. Un direct to dvd était plus que suffisant, on pourrait même s’en passer.
    7eme critique
    7eme critique

    540 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 décembre 2014
    Même pas peur ! "Mister Babadook" maintient la mesure sans changer la note. Ces codes-ci sont maintenant bien connus de tous, et même si le concept et l'ambiance sont plutôt réussis, on ne se surprend à aucun moment. Les films du genre se cumulent et se démarquent rarement, "Mister Babadook" n'échappera pas à la noyade, enseveli sous cette masse de long-métrages similaires, sans laisser le moindre souvenir en tête.
    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 août 2014
    Déjà dans son court-métrage Monster, qui constituait son premier passage derrière la caméra après avoir été actrice puis assistante de Lars Van Trier sur le tournage de Dogville, Jennifer Kent exploitait le schéma scénaristique d’une mère et son fils se faisant harceler par une menace paranormale. De là à dire que Mister Babadook est une version étirée de sa première réalisation, il n’y a qu’un pas. Mais l’exercice est brillamment réussi grâce à la façon dont la réalisatrice sait profiter de ses connaissances en matière de cinéma d’horreur classique pour créer une atmosphère glauque et véritablement angoissante issue d'une lointaine inspiration impressionniste. Elle n’hésite d'ailleurs pas à nous faire part de sa cinéphilie en diffusant des extraits de vieux films, dont quelques images signés Méliès. Mais c’est surtout par son montage et au design de sa créature que le long-métrage parvient à rendre certains passages purement cauchemardesques et à nous profiter du stress de l’héroïne. Toutefois, le scénario finit par montrer ses limites et à devenir quelque peu laborieux quand, à la fin, le film semble peiner à se trouver une conclusion.
    nico8-6
    nico8-6

    14 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juillet 2014
    J'avais beaucoup d'attente autour de ce film vu en avant première ce soir. L'ambiance glauque et pesante garde le spectateur en haleine tout au long du film cependant, le scénario manque cruellement de rebondissement et d'une chute digne de ce nom. Le jeu des 2 acteurs principaux est néanmoins d'une très grande qualité. Mister Babadook est donc un film qui ne révolutionne pas le genre et ne restera sans doute pas comme une référence. Il est néanmoins à voir pour les passionnés du genre.
    MoKeS
    MoKeS

    43 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2014
    J'ai vu ce film au festival de Gérardmer. Et j'ai été agréablement surpris d'une part par le jeu des acteurs qui est vraiment excellent, mais également pour l'histoire et le soin apporté à cette dernière. Il rappelle quelques films du genre comme Sinister ou encore Insidious. Mais peut être considéré à part entière ! Si vous voulez passez un bon moment, et avoir quelques poussées d'adrénaline je vous le recommande chaudement :-).
    maximemaxf
    maximemaxf

    353 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 août 2014
    Mister Babadook est le tout premier film réalisé et écrit par Jennifer Kent, qui est pour moi une parfaite inconnu... mais qui ne démarre pas si mal que ça pour ses débuts en tant que réalisatrice et scénariste puisqu’elle a également écrit l’histoire de ce film. En lui-même, Mister Babadook n’est pas plus terrifiant que n’importe quel (bon) film d’horreur/épouvante et ne surpasse pas les dernières réalisations de James Wan dans ce domaine, mais il est assez malsain sur les bords et d’après ce que j’ais pu voir, c’est un bon clin d’œil à l’expressionnisme allemand en plus d’avoir une seconde écriture assez intelligente bien qu’elle me semble tirer sur les bords.

    Alors, qu’est-ce que ça donne du côté du casting pour un premier film ? Et bien, Essie Davis s’en sort superbement pour jouer une mère en pleine dépression et mélancolie, en plus d’interpréter la schizophrénie maladive du personnage d’Amelia pour qui on a plus de pitié que de reproche, alors que pour Samuel c’est plutôt l’inverse, moi je ne lui trouve pas grand-chose d’attachant et quant à Noah Wiseman, c’est juste très moyen la plupart du temps, autant par moment il sait jouer le possédé sans mal et faire sa crise d’enfant sans problème, autant parfois il a des expressions faciales totalement en désaccord avec le propos sans qu’on comprenne exactement pourquoi. Pour parler de leurs personnages, on aura plus de compassion et de pitié pour Amelia que pour son fils qui était tellement détestable avec sa mère qu’on aurait eu envie de le voir souffrir davantage. On voit qu’ils sont tourmentés et que leurs relations sont chaotiques et instables à cause du jour de la naissance de Samuel spoiler: qui marque aussi le jour du décès de son père, ce dernier emmenant sa femme à l’hôpital pour qu’elle puisse accoucher de son enfant.
    Leurs rapports sont bien travaillés dans ce film, et c’est la raison pour laquelle on est plus proche d’un drame familial sur fond d’horreur psychologique comme dans "Sixième Sens" de Shyamalan que d’un film d’horreur classique avec tous les clichés éculés du genre.

    Contrairement à la plupart des films d’horreurs… enfin je devrais dire qui prétendent être des films d’horreurs (la saga Saw, "Evil Dead" le remake, etc…) ou tout ne repose que sur le jump-scares ou l’hémoglobine en veux-tu en voilà, Jennifer Kent va plutôt se concentrer sur l’ambiance qui se veut et se révèle assez sombre et malsaine pour nous tenir en haleine avec des couleurs ternes tournant autour du gris et du noir la plupart du temps. Tout cela en apportant une véritable histoire et des vrais personnages, ce qu’avaient fait James Wan avec "Conjuring" et "Insidious", ainsi que Stanley Kubrick avec "Shining". De ce fait, on éprouve des émotions variés pour les personnages, au lieu de toujours vouloir les voir se faire buter jusqu’au dernier comme dans un Slasher movie à deux balles, on s’intéresse à leur vie et on s’attache à ces protagonistes, plus ou moins en tout cas parce que désolé de me montrer aussi cruel sur ce point mais quand on voit un gosse aussi envahissant, hystérique et désagréable que ce petit merdeux de Samuel, on a souvent qu’une envie, aller dans le film pour lui coller des baffes et lui faire la leçon (et n'allez pas me dire que c'est parce qu'il est hanté par le Babadook parce que ça n'excuse pas son anormalité même si c'est une peur d'enfance sur lequel joue le réalisateur) !

    Malgré tout, pour ce qui est de l’horreur dans ce film, on peut la traduire comme étant imaginaire ou réel car, Kent a eu l’idée brillante de jouer sur l’apparence du Babadook car, pas un seul moment on voit son corps en entier, on n’en verra que quelque partie ou alors on ne le verra que très brièvement sans jamais savoir à quoi il ressemble physiquement. Mais comme on ne le voit jamais, on est en droit de se demander : est-ce que ce monstre existe vraiment ? Car, dans un premier temps spoiler: c’est Samuel qui se révèle être tourmenté et terrifié par cette créature plus qu’imaginaire alors qu’on ne le voit jamais, avant que ça ne soit sa mère qui commence à avoir des frayeurs nocturnes
    auxquels s’ajoutent ce mystérieux livre et ce drôle de monstres en noir et gris, synonymes de l’expressionnisme allemand, une schizophrénie se développe chez elle et à partir de là, ce film devient un huit clos suffisamment bon pour nous tenir en haleine devant l’écran jusqu’à la fin du film avec un retournement assez inattendu.

    Kent joue sur notre imaginaire en nous laissant le soin de nous représenter à quoi ressemble ce fameux Mister Babadook, qui, à l’évidence même, spoiler: sera en fait l’incarnation du père de Samuel qui symbolise la peur, la tristesse et la haine que peut éprouver Amelia envers son propre fils
    alors qu’elle a parfaitement conscience qu’il n’est en rien responsable dans la mort de son père. Tout ça pour dire que ce film est un film d’horreur psychologique qui tire ses qualités des rapports entre la mère et le fils, de leur folie commune qui naît très probablement de la mort du père de famille, et tout cela est très bien ficelé, et cette peur naît pourtant d’un simple livre d’enfant, ce qui apporte de vrai moment de noirceur à ce film.

    La mise en scène est étudiée et cadré efficacement, tout en faisant aussi référence à l’expressionnisme allemand avec ce jeu de lumière et d’ombre, d’ailleurs les films que regarderont les personnages par moment seront aussi des clins d’œil à l’expressionnisme allemand, et on évite les facilités du film d’horreur avec les jump-scares continu ou autre clichés du genre.

    Alors pourquoi je ne lui attribue pas plus malgré touts ces bons points ? Et bien parce que, premièrement je n’ais pas eu de peur d’enfance qui me hante donc le film n’a pas eu autant d’impact sur moi que sur d’autres personnages, ce qui explique pourquoi je n'arrive pas à supporter Samuel et son hystérie maladive et je comprendrais que certains veulent me pendre haut et court pour ce que j'ais dis sur lui. Et aussi deuxièmement parce que : quand je voyais la mère dans son état de schizophrénie spoiler: (ou possédée, chacun interprète comme il veut)
    j’avais plus envie de rire qu’autre chose en attendant qu’elle tue ce petit râleur de Samuel, et puis les insultes qu’elle balançait à son propre enfant me faisait tellement de bien car pour moi c’est mérité et voire une mère insulter son gosse comme ça dans un film d'horreur, ça me fait totalement délirer... ET OUI ! Je sais que c’est monstrueux de ma part de dire ça mais il y a bien des gens qui rient comme des cons devant des Torture porn à la con comme "Evil Dead" ou "Saw" alors moi aussi j’ais le droit d’être un pure connard par moment si j’en ais envie. Mais bon rassurez vous, ce film arrive à foutre l'angoisse mais à ce moment là, vous aurez soit peur, ou alors vous aurez probablement envie de rire si ça vous paraît ridicule.

    Donc, verdict final pour ma part : Jennifer Kent est à suivre en tant que cinéaste, car elle est capable de faire mieux que ça encore et de nous surprendre dans les années à venir, c’est un bon début pour son premier film, alors restons aux aguets pour voir ce qu’elle nous pondra prochainement.
    jobreaker
    jobreaker

    2 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 août 2014
    Vous pensiez que tout avez déjà été fait en termes de film d'horreur? Alors oui, une fois encore, un monstre terrorise une mère célibataire et son fils dans une grande maison, une fois encore il se cache dans le placard et fait d'étranges bruits la nuit.. Seulement cette fois-ci, petit budget et premier film oblige, inventivité et créativité sont au rendez-vous, et le résultat, sans être parfait, est tout à fait honorable et rafraichissant!
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