"Predestination", sorti en 2014 et produit par l'Australie, s'avère être un voyage captivant dans les méandres
du temps.
Le réalisateur parvient à créer une atmosphère qui, bien que teintée d'une essence américaine, conserve son identité singulière. Avec Ethan Hawke, déjà remarqué dans "Sinister", le film dévoile une intrigue courte mais percutante, nous invitant à suivre le destin d'un
personnage transsexuel
dont la conclusion surprend, choque et séduit.
L'efficacité narrative du film réside dans la manière dont il conduit le spectateur à travers les méandres de l'histoire du
personnage transsexuel
. La révélation finale, aussi déconcertante qu'appréciable, se présente comme un paradoxe saisissant. Cependant, le film perd quelque peu son éclat en ce qui concerne la compréhension de la place du personnage dans la
trame temporelle
. Son rôle demeure ambigu, laissant une certaine perplexité quant à son importance réelle dans le tissu du temps.
Pour le deuxième personnage
du temps
, l'interprétation remarquable d'Ethan Hawke apporte une couche de complexité à l'histoire. Cependant, les actions du personnage, bien que logiques dans une certaine mesure, laissent un goût d'incohérence. S
auver quelques vies en en sacrifiant un grand nombre peut sembler paradoxal, mettant en lumière une faille dans la logique du personnage.
Sur le plan visuel, l'incarnation physique de Sarah Snook en homme est un véritable tour de force. Bien que la
transsexualité
soit perceptible, la transformation est réussie, apportant une crédibilité notable au personnage. L'ambiance générale du film est plaisante, et le traitement paradoxal du voyage dans le temps ajoute une dimension fascinante à l'ensemble. Les thèmes philosophiques liés à la transsexualité sont abordés avec finesse, ajoutant une profondeur inattendue à l'histoire.
En conclusion, "Predestination" est une expérience cinématographique globalement réussie, malgré quelques zones d'ombre dans la cohérence de l'intrigue.