À part une ambiance bien fidèle par l'image au titre du film et un déroulement des événements qui a le mérite de changer en se lançant sur d'autres chemins pour le genre qui se dessine initialement, on ne peut pas dire que l'ensemble soit résolument passionnant, par à cause de son contenu mais plutôt par le fait que les bonnes idées sont noyées dans un rythme bien trop faible, surtout quand il s'agit de mettre en place l'esprit de vengeance. La manière d'établir cela est tout de même assez originale en soi, car en plus d'être un film très esthétique, aux plans soignés dans le détails surtout concernant cette espace enneigé et montagneux qui met rapidement dans le bain essentiellement dans le but de faire ressentir la sensation très pédantes de ces paysages et atmosphères afin que l'atmosphère générale prenne cette nuance dans ce qui est exposée, il faut également relever cette façon peu banale de changer de direction subitement pour exposer un tout autre genre plus basé sur les affrontements intercommunautaires et donc violent d'une toute autre vision que celle attendue, voire espérée. En effet bien que l'on reste sur la même idée tout du long du film, quelques digressions apparaissent au fur et à mesure que le scénario se dévoile, mettent en lumière qu'il n'est pas du tout question de montrer que les conséquences de la colère d'un père endeuillé, que l'on attend horrible, surtout de la part d'un film Norvégien quand on connaît leur goût pour la violence explicite et on ne peut pas dire que certains passages n'en sont pas la preuve, l'objectif de ce type de glissement de d'apporter un aspect plus social et moral à ce film la, pas simplement basé sur une boucherie, et quand on commence à comprendre que ces groupes mafieux que l'on apporte à l'écran ne sont pas simplement une illustration du mal mais le vrai fond du message ici. Tout les évènements se déroulant découle effectivement de l'acte de vengeance initialement établi et qui donne un certain rythme dans les premiers temps puis subitement un virage dans ce qui est mis en relief à travers cette histoire puisque l'on s'intéresse sûrement plus aux différents parties qui se retrouvent impliquées ainsi que les conséquences que cela impose, ainsi le film perd de son intensité du fait que l'on s'attend quand même à quelque chose de bien rentré dedans, et même si cela reste de mise lors de quelques scènes, cette violence sur retrouve bien plus dans le portrait très dénonciateur de la société norvégienne mettant en exergue assez simplement le défi majeur que représente le thème de l'immigration dans ces régions d'Europe, avec ici la présence des religions qui donnent encore plus de résonance au message, cela lié à une forte présence du sentiment de nationalisme qui existe la bas, et ce que l'on peut relever d'intéressant et même d'intelligent dans ce film, c'est de mettre tout ça en évidence à un moment pas forcément attendu et dans un genre qui ne laisse pas présager ce genre dénonciation, le souci c'est que cela plombe un peu le rythme général en passant tout d'un coup dans le sillage d'un film de mafia essentiellement à l'instar de style plus puissant d'un revenge movie comme on pouvait l'espérer à l'origine. Et non pas que le scénario ne se tienne pas, bien au contraire les éléments qui déroutent le sujet et la façon dont il sont mis en œuvre fonctionne plutôt bien entre violence et dénonciation intelligente tout en trouvant toute sa force dans la mise en scène générale très soignée et surtout qui immerge totalement dans l'ambiance ainsi quand dans le lieu, pièce importante de ce film que ce soit par la barrière naturelle et oppressante que représente cette neige à travers de magnifique plans naturels jouant superbement avec l'espace aussi, mais aussi par la subtilité faite avec le titre le sens plus secondaire qu'on peut lui trouver et qui s'exprime autant que les paysages à travers le film, on peut aussi dire qu'un élément de l'intrigue fonctionne un peu plus que les autres, ce sont les personnages et pas forcément dans leurs histoires respective mais plutôt dans la manière qu'ils illustrent les points clés de ce que défend le réalisateur à travers ce film. La première chose qui saute assez rapidement aux yeux c'est que ce n'est pas le héros qui porte la majorité de l'intérêt, car ce dernier pouvait sembler attrayant tant que le film tournait autour de sa volonté d'agir, mais lorsqu'il devient clair qu'il n'ai que justification pour introduire le vrai sens du scénario, on le sens vite assez banal et n'apportant rien au tout, alors qu'au contraire les protagonistes qui interviennent au fur et à mesure du déroulement des événements eux parviennent à trouver du crédit, surtout par le côté très marqué de chacune des personnages clés, le plus impressionnant étant sans aucun doute le chef de la mafia qui subit le kourou de la violence d'un père, car rien que le fait qu'il devienne petit à petit le héros malgré lui de ce film, par son style, sa folie et surtout ses discours bien acerbe, on accroche assez rapidement à ce qu'il incarne, représentant tout autant ces côtés très oligarchique, extrémiste et impitoyable à la perfection, mais ce que l'on apprécie le plus c'est sa manière de dévier le scénario à travers ses actes puisque l'élément perturbateur principal est engrangé par ses propres déductions alambiquées qui illustrent bien la paranoïa qui incarne ce monde sous terrain. Alors ce n'est pas que le contenu soit faible ou encore mal traité, la qualité de l'image est indéniable que ce soit dans l'esthétique ou la violence et le travail de mis en scène est intéressant et l'élément qui marche bien c'est cette sorte d'épitaphe qui apparaît à l'écran lors des différentes exécutions et qui utilise les signes religieux pour représente le message transmis concernant le nationalisme en Europe du Nord, tout comme la façon dont le scénario change de style pour apporter sa vision plus morale et engagée, le problème c'est que l'on s'attend pas forcément à ça mais plutôt un esprit de vengeance bien barré comme les réalisateurs du Nord savent faire, et ce n'est pas vraiment le cas, par contre on ne peut pas dire que l'on est emporté malgré nous dans ce constat social vu que ce dernier est tout de même intéressant et plutôt engagé de manière surprenante mais interessante, pourtant on ne peut pas dire que le tout soit transcendant, surtout la fin qui se perd un peu trop dans les digressions, la conclusion empathie également par le fait que l'on espérait une apothéose pour le boss des mauvais et que la façon de clôturer ce volet la de l'intrigue n'est pas très réussi, ce qui faut surtout retenir de ce film finalement c'est surtout l'originalité de certains éléments mis en scène concernant le scénario, pas forcément habituel que ce soit dans le genre du gangster ou même de là vengeance illustrant des aspects plus personnels de ce monde plus violent moralement qu'autre chose, et même si le but est assez contemplatif quand on voit le style esthétique, il est difficile d'entrer totalement dans l'idée principale et l'on se raccroche plutôt aux détails de l'intrigue qui savent être souvent plus pertinents.