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    Refroidis
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    96 critiques spectateurs

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    César D.
    César D.

    36 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    contrairement à ce que j'ai pu lire, il n'y a absolument pas d'humour dans le traitement de ce thriller de très bonne facture (ou en tout cas, je ne l'ai pas décelé, ni les autres spectateurs à ma séance, puisque je n'ai pas entendu un seul rire, et même aucun bruit). et de l'action, pas beaucoup non plus. mais c'est ça qui est bien! ça nous change des pétarades et autres courses poursuites habituelles. ici, on fait plus de place à l'émotion, la psychologie (sans l'appuyer) et aussi, surtout même, les magnifiques paysages de montagnes enneigées de Norvège. en prime, Stellan Skargard est toujours aussi sobre et excellent.
    Diabloxrt
    Diabloxrt

    37 abonnés 1 441 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2023
    "Refroidis" est un film d'action tout droit venu de la Norvège. Ayant été peu emballé par le remake américain, je me suis décidé à me lancer dans le visionnage de l'original en guise de comparaison. Et objectivement, même si je ne suis toujours pas extrêmement convaincu, le film est quand même meilleur que son homologue des États-Unis. Porté par un joli casting, notamment par le très bon Stellan Skarsgård, le long-métrage réussit à se créer une identité propre, en proposant un mélange entre de l'action et de l'humour noir. Un parti-pris intéressant, qui vient proposer une plus-value à l'œuvre, le faible budget de celle-ci l'empêchant de vraiment aller à fond dans le divertissement de toute façon. Et honnêtement, si l'action n'est donc pas explosive, il faut dire que le tout reste quand même jouissif sur certains aspects. Le film est une sorte de grand défilé d'exécution et il est plutôt amusant de voir les différentes manières dont les morts vont s'empiler. Le long-métrage assume totalement son aspect, et c'est pour cela que de l'humour vient s'intégrer au tout. Si l'ensemble n'est pas extrêmement drôle, certains gags marchent quand même, on joue notamment beaucoup sur un montage brusque pour créer le décalage. L'ambiance du film est donc assez particulière et elle fonctionne plutôt bien dans l'ensemble. Il est juste dommage que l'histoire de ce projet soit aussi conventionnelle. Si les scènes de mort sont intéressantes à voir, elles sont quand même très répétitives, le film les enchaînant comme quelque chose de très gratuit. Tout le scénario est basé sur le schéma de la vengeance, mais sans que cela soit vraiment développé pour autant. Le problème étant certainement notre personnage principal, qui agit, mais qui n'attire pas forcément l'attachement. Il est bien trop en retrait durant le film, étant même très secondaire pour toute la partie centrale. Donc si l'ambiance et l'esthétique sympathique des décors de Norvège m'ont plus, j'ai quand même passé un long moment devant ce projet. Regarder des exécutions à la chaîne est divertissant, mais c'est également un peu redondant à la longue. Pour conclure, un film qui avait quand même des idées.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    109 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2015
    Présenté durant divers et prestigieux festivals, le dernier film de Hans Petter Moland, Refroidis, avait de quoi susciter une certaine curiosité. Amateurs de polars glaçants, aficionados de films noirs et tortueux avaient entrevus, dès la première bande-annonce, la promesse de savoureux moment de pessimisme jouissif tel que seuls les artisans scandinaves savent nous en offrir. Moland, n’étant pas le premier des arrivistes sur la scène cinématographique norvégienne, nous livre un film qui n’est pas aussi simple qu’escompté, du fait notamment d’une vision tragi-comique d’une explosion de violence improbable liée à la criminalité en bande organisée. La vengeance d’un père, surprenant citoyen à la froideur légendaire, déclenche une guerre mafieuse sanguinolente dans l’extrême nord d’un pays pourtant réputé si serein. Voilà en somme une nouvelle démonstration de la désacralisation de la sacro-sainte paix sociale nordique, jouissive et illustré ici notamment par un savoureux échange portant sur le choix entre soleil et social.

    Mais par-dessus le marché, Refroidis est avant toute chose un pur Western, certes ayant voyagé en terres glacées mais un Western tout de même. La vengeance déclenchant un règlement de compte sauvage, les morts répétées, l’aliénation d’une petite partie d’une modeste population rurale ou prolétaire, des personnages au charisme improbable, sans compter sur une froideur dans l’exécution de la violence qui nous renvoie aux pires séances d’abatage de l’histoire du grand Ouest. Moland varie les genres et livre également un film couronné d’un humour noir omniprésent, une sorte de détachement tragi-comique de toute empathie probable, de toute logique humaine. Comme l’ont faits d’autres cinéastes et romanciers scandinaves par le passé, Refroidis est une pépite de noirceur, le prodigieux portrait de cœurs de glaces en guerre les uns contre les autres. Mais cela fait-il du film un indispensable pour autant? Peut-être pas.

    Malgré une photographie soignée, une mise en scène léchée, notamment lors des virées spectaculaires en chasse-neige le long d’une route découpant un paysage glacial, sauvage et hostile, le film manque parfois de profondeur. On apprécie le personnage de Niels, incarné par le brillant Stellan Skarsgard, de retour momentanément au pays, mais peinons à ressentir une quelconque inquiétude, appréhension ou réjouissance face aux actes des divers autres intervenants, notamment de Bruno Ganz en parrain mafieux serbe aussi improbable que saugrenu. En somme, si tout commence bien, sur la bonne pente, le tout semble s’enliser sous une montagne de scènes funs, de dialogues stéréotypés pour se conclure de manière relativement prévisible.

    Un film essentiel, en 2014, pour tout amateur de polars qui se respecte. C’est indéniable. Pourtant, Refroidis ne reflète qu’en partie les formidables échos qui ont précédés sa sortie en salle, réjouissant de par sa mise en scène, son exotisme, sa satyre sociale de la population scandinave, une de plus, mais décevant de part un aspect loufoque qui ne cadre pas toujours très bien avec le postulat de base. Mais enfin, les aficionados en parleront en bien, les amateurs de cinéma nordique et de Hans Petter Moland s’y retrouveront aisément et le monde continuera de tourner. Ça reste pour moi une légère déception. 13/20
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2016
    Sur le plan culturel, la Scandinavie est devenue une vraie terre propice aux thrillers policiers et autres drames familiaux. La faute à ses auteurs du Nord à l’origine de sagas littéraires sombres, glaciales et fascinantes dont les plus fidèles représentants sont Stieg Larsson (Millénium), Camilla Läckberg (La Princesse des Glaces) ou Henning Mankel (Kurt Wallander). Très centré autour du polar, les adaptations de ces ouvrages ont définitivement donné à la Scandinavie l’image d’une région européenne avec ses maux, ses failles et les sombres recoins de son Histoire. Mais cette approche mystérieuse et glaciale de la société scandinave n’empêche pas le film de Hans Petter Moland d’être une œuvre bourrée d’humour noir et d’ironie. Un vrai polar second degré qui a été présenté dans de très nombreux festivals dans le monde. Nominé à Berlin, Seattle, Toulouse et présenté à Strasbourg, Refroidis est reparti avec le Prix du Film International au Festival Fantasia de Montréal mais a surtout remporté le Grand Prix du Festival du Film Policier de Beaune. Rien de moins que le must de l’événement polar en France.
    Sang-froid scandinave

    Refroidis est un film de vengeance à l’ambiance glaciale qui trouve son efficacité dans un subtil dosage d’humour noir et de cynisme. Tout droit venu de Norvège, le nouveau film de Hans Petter Moland aborde le genre « vigilante movie » avec dérision mais sans toutefois oublier de sa vue le caractère déterminé de son personnage. Le septième long métrage de Hans Petter Moland, ce dernier est un réalisateur norvégien confirmé depuis plus de vingt ans, ne trouvant qu’une certaine notoriété avec les films Zero Kelvin (1995) et Un Chic Type (2010), tous deux déjà avec Stellan Skarsgård. Tout l’intérêt de l’intrigue de Refroidis repose dans ce long jeu de massacre sur les terres hivernales d’une Norvège plus blanche que jamais. Le réalisateur apportant un soin tout particulier à l’image pour représenter à l’écran l’entendue des vastes paysages nordiques enneigés. Chaque plan se déroulant dans une ambiance plus que glaciale, où cette couche de blanc risque à tout moment d’être tâchée par la mort d’un personnage.
    Prad12
    Prad12

    91 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2015
    Un bon polar polaire....... Stellan Skarsgard est excellent en père dont la vengeance va refroidir pas mal de monde dans des paysages enneigés et quasi lunaire, on dirait presque une planète différente avec une culture norvégienne pas bien comprise des étrangers et aussi des gangsters végétariens....... l'humour n'est pas décoiffant mais l'intérêt est ailleurs et la musique est envoûtante....... dommage que les rôles féminins soient pratiquement absents, étonnant de la part des Norvégiens......
    Pauline G.
    Pauline G.

    37 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Indéniablement froid, Refroidit l'est tant par son aspect visuel des plus sobres, sa trame, son scénario ou encore de par le jeu des acteurs. Commençant par un scénario relativement banal, il évolue ensuite de manière originale en superposant les couches les unes aux autres et créant des événements inattendus, voire carrément loufoques. Ainsi, bien que la trame initiale soit assez classique, on en dévie rapidement pour atterrir dans un univers bien particulier. Aussi, Refroidis se voit soutenu par un rythme qui s'intensifie de façon crescendo, parallèlement à l'évolution du personnage principal et à la tension qui s'instaure peu à peu. En contrepartie se glisse une touche d'humour bien appréciable, qui vient se poser comme une petite plume sur un monceau de cadavres et accentuer ainsi l'horreur qui se dépeint sous nos yeux. Seul point regrettable, le personnage du "méchant" aurait gagné à être plus affiné à mon goût pour être moins caricatural. Finalement, avec Refroidis, Hans Petter Moland offre non seulement un divertissement de choix mais aussi une perspective nouvelle au cinéma de gangster/vengeance.
    Cyril J.
    Cyril J.

    26 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2017
    Sexagénaire immigré en Norvège depuis des décennies, un conducteur de chasse-neige d’un bled de campagne paumé, récemment élu citoyen de l’année, n’a plus aucune raison de vivre quand il découvre le cadavre de son fils unique massacré pour une sombre histoire de drogue. Mis à part la vengeance.
    Le film démarre dans le style du bon papa métamorphosé en vengeur dépressif, dur, aveugle, sauvage, insolemment chanceux et efficace pour un amateur. Chaque victime balançant un complice plus important, plus riche et protégé, le jeu se veut bientôt trop complexe et dangereux. Mais la cascade de malentendus et de destins croisés est lâchée, et la vendetta personnelle bascule en guerre de gangs ethniques, séries de sanglantes vengeances de progénitures respectives, carnages et hécatombes toujours plus excessives.
    Excellent et original western Norvégien où valsent cadavres et tueurs, froids et durs comme la toundra, une violence muette qui ne plaisante pas, mais aussi un étrange décalage avec la tendresse, la rigueur et la propreté afférant à la traditionnelle civilité d’un pays du Nord. L’excès brut et pourtant raffiné jusqu’au comique nous scratche au fauteuil en nous faisant rire jaune de s’être pris cette mémorable claque.
    Chris Art
    Chris Art

    78 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2014
    (...) Sur le plan culturel, la Scandinavie est devenue une vraie terre propice aux thrillers policiers et autres drames familiaux (...) Refroidis est un film de vengeance à l’ambiance glaciale qui trouve son efficacité dans un subtil dosage d’humour noir et de cynisme. Tout droit venu de Norvège, le nouveau film de Hans Petter Moland aborde le genre « vigilante movie » avec dérision mais sans toutefois oublier de sa vue le caractère déterminé de son personnage (...) Film de dialogues et de personnages, le réalisateur représente à l’écran des individus assez perchés qui trouvent une vraie manière d’exister par le ridicule des situations qui ne fait que s’entasser. Macabre, tordue et givré, Refroidis enchaîne des séquences toutes plus mémorables où chaque mort est un véritable moment tragico-comique, marqué par une croix religieuse à l’écran (...) Satirique sur la mentalité éco-environnementale et sociale de son pays, le propos se fait brut lorsque le réalisateur évoque ces nations étrangères qui arrivent dans un pays dont elles ne connaissent pas grand-chose mais dont elles souhaitent prendre le pouvoir (...) A contrecœur, on reprochera au film de ne jamais surmonter ce décompte mortel qui attend tous ceux qui se mettront en travers du chemin de ce père déterminé. Sans suspense, ni rebondissements, Refroidis se perd cependant dans un étirement de son récit, plutôt dispensable. A trop vouloir magnifier les codes d’une sorte de western polaire, Hans Petter Moland s’embourbe lui-même dans cette fameuse neige norvégienne (...) Refroidis est un thriller froid à l’humour macabre comme on les aime. Un Fargo du Nord qui s’amuse avec différents genres. Contemplatif et stylisée, Refroidis nous offre par la même occasion un jeu de massacre complètement givré.
    LBDC
    LBDC

    105 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2015
    (...)
    In order of Disappearance (titre original du film, plus significatif) ne tire pas son originalité uniquement de par le lieu dans lequel se situe son histoire. Car si les cadrages et l’utilisation de la lumière servent à merveille la beauté naturelle des paysages, c’est surtout l’arrivée d’une deuxième intrigue entremêlée à la première, de facture très classique, qui nous surprend.
    L’occasion pour le réalisateur d’ajouter encore plus de personnages hauts en couleur destinés à agrandir toujours plus l’avalanche de cadavres qui s’amoncèlent.
    On assiste à chaque disparition avec une certaine réjouissance grâce aux nombreuses touches de comique ici et là, qui naissent souvent de la personnalité des protagonistes ou de partis pris de mise en scène : chaque mort est suivie d’un carton noir avec un nom et une croix, façon pierre tombale.
    Refroidis est une excellente surprise venue du froid, à mi-chemin entre un Tarantino, Snatch et Fargo. Réjouissant. (...

    L'intégralité de notre avis, sur Le Blog du Cinéma
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    Voilà un drôle d'ovni dans le paysage cinématographique. Si Picard Surgelés avait eu de l'humour ou était astucieux, ils auraient pu sponsoriser ce film! L'humour est glacial, las cadavres se succèdent tout au long du film, ils sont, comme nous l'indique le titre littéralement "refroidis". Les jeux de mots sont aussi de la partie. Et puis, c'est l'occasion de revoir l'admirable Bruno Ganz, qui incarne avec brio un vieux brigand serbe. C'est aussi l'occasion de retrouver Brigitte Hjort Sorensen, qui nous a envoutés dans la série danoise Borgen, dans laquelle elle incarnait une journaliste (Katrine Fonsmark). Un film distrayant durant lequel il semble que les spectateurs masculins riaient plus volontiers que les femmes. Si j'osais, j'avancerais que l'humour de ce film n'est pas sans rappeler celui du magazine de bd intitulé "Fluide glacial"...
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 554 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 juin 2020
    Dieu que Refroidis est mauvais. Permettez-moi d'abord d'avertir tous ceux qui aiment les frères Cohen. Éloignez vous de ce film. Cela n'a rien à voir avec la comédie noire et intelligente que vous espérez. Le casting est un désastre et le jeu des acteurs y correspond parfaitement. L'histoire pourrait être mieux écrite par quiconque peut réellement écrire. Les petits enfants peuvent inventer des histoires plus fascinantes et probablement plus drôles que celle de ce film. Ne vous attendez pas à trouver des dialogues humoristiques ou des situations intrigantes. C'est un film en bois. Ce n'est même pas une parodie c'est juste un gâchis...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 juillet 2016
    Il y a beaucoup de Taken là-dedans, au lieu que ce soit une kidnapping, il s'agit d'un assassinat. Pour venger son fils, Nils va démanteler un réseau mafieux. Le contexte norvégien, les acteurs "inconnus" apportant de la fraicheur au cinéma et le rythme du film font que le résultat est excellent. La petite touche supplémentaire viendra de l'humour cynique et sadique omniprésent, et ce pour mon plus grand plaisir. Je recommande !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 30 septembre 2014
    Un bon film ?? à l' humour noir...c'est original drôle un bon moment de cinéma ?? dépaysant...
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    11 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2017
    J'ai trouvé ce film excellent à tous points de vue, image, bande son, portrait des personnages, scénario et quelques trouvailles comme l'usage des engins. Parfois décalé mais jamais bête ou invraisemblable, on ne s'ennuie pas une seconde. Le personnage du Comte fait penser à un acteur d'un film de Tarantino.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 novembre 2014
    Septième long métrage pour Hans Petter Moland, le Norvégien nous embarque ici dans un revenge movie : la vendetta d’un père modèle qui se voit dépossédé de sa progéniture du jour au lendemain, un polar polaire teinté d’un mauvais esprit drôle et gênant où les dents grincent et le sang gicle.

    Stellan Skarsgård incarne Nils Dickman, un déneigeur routier nommé citoyen de l’année du petit village norvégien dans lequel il a immigré. Il apprend ce même jour que son fils, Ingvar, a succombé à la suite d’une overdose. Ne pouvant y croire, Nils réfute cette version des faits pour faire sa propre justice. Commence alors une chasse à l’homme vengeresse teintée d’un humour aussi grinçant qu’efficace.
    La route est longue pour Dickman puisque c’est toute une série de sbires qu’il lui faudra abattre pour enfin faire payer le véritable responsable de la mort d’Ingvar. La haine devient alors son unique moteur, il devient tout aussi glacial que son outil de travail et se transforme en machine à tuer. À chaque âme envolée, la toile blanche devient noire et affiche le nom du cadavre surmonté d’un symbole exprimant sa croyance religieuse dans un jingle volontairement stéréotypé. La répétition de ce rituel est caractéristique de l’humour du film, sombre et tranchant. Voyant ses employés tomber comme des dominos, Le Compte, éminent trafiquant de cocaïne responsable de la mort d’Ingvar Dickman, accuse ses concurrents directs. Aux ordres d’un « Papa » interprété par un Bruno Ganz méchamment sage, le gang innocent dans le meurtre se voit contraint de répliquer, honneur oblige, puisque ce film traite aussi des égos, et ceux-ci sont souvent mal placés. On assiste alors à une danse tant absurde que macabre où chacun perd les pédales. L’arrivée de l’avalanche de cruor finale devient imminente et c’est dans une tempête de liquide lacrymal que Moland nous plonge dans un bon gros règlement de compte à la Tarantino, dépeignant l’amour d’un père à son fils, et de paire, de pères à leurs fils.
    Des dialogues touchants, des répliques hilarantes, un cynisme évident et un suspense haletant, voici quelques pistes pour comprendre toute la splendeur de l’oeuvre de Moland qui signe ici un film au suspense singulier, noir dans une Scandinavie blanche, et sombre sous un soleil marmoréen.
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