L’Élan, c'est Emmanuel Curtil... Dès le premier mot de l'élan, on a reposé notre chocolat chaud, stupéfait de retrouver ce si bon doubleur dans un téléfilm hollandais passé sur Gulli. Le Monsieur est vraiment partout, et pour notre part : tant mieux. Il apporte une véritable âme enfantine à ce téléfilm qui n'est pas si niais que l'affiche (et la chaîne qui le diffuse) peut le laisser penser. Les gags sont bons enfants (l'obsession de l'élan pour le foin - "non seulement c'est excellent, mais c'est aussi très nutritif !" -, le voisin qui est un gros lourdaud envers la mère célibataire), les jeunes acteurs sont plutôt bons, le Père Noël est original pour un conte jeunesse (il est carrément imbuvable, un vrai patron autoritaire... Où est le syndic de l'élan ?!), et le film ne dure pas bien longtemps. Évidemment, on ne voit jamais l'animal bouger beaucoup avec l'animatronique (l'animal mécanique) qui est assez limité, les effets numériques ne sont pas fabuleux non plus (lorsqu'il doit bouger, pour le coup), le côté agressif du Père Noël entâche un peu la magie du film, et on ne retient que le principal atout : les répliques mignonnes de l'élan. Sans s'esclaffer de rire, on sourit par moments, et les plus jeunes (à qui le film se destine, évidemment) seront très réceptifs à ce scénario qui évite de tomber dans l'humour de pantalon (pour une fois, on souligne cet effort si rare), pour des petites répliques bons enfants. Si en plus elles sont déclamées par Monsieur Curtil, alors on veut bien reposer le chocolat au profit du foin. Il paraît que c'est excellent et nutritif (clin-d’œil).