Mon roi... On ne s'improvise pas cinéaste, Maiwenn en est la preuve vivante, d'expérience et au fur et à mesure de sa carrière, elle nous sort des long-métrages de plus en plus mauvais... Mon roi nous présente la relation destructrice entre Tonny, avocate trentenaire et Georgio, mystérieux actif de la jet set... Toute leur histoire est vue à travers les souvenirs de Tonny, depuis le centre de rééducation dans lequel elle reconstruit son genou après une rupture des croisés au ski.. En parallèle à sa reconstruction physique, via ses souvenirs de leur histoire, elle se reconstruit en parallèle psychologiquement.. En effet, leur histoire a été tumultueuse, en cause la personnalité perturbée et oppressante de Georgio... Le film part d'une bonne intention, en nous livrant la renaissance douloureuse d'une femme qui a vécu plusieurs années dans l'ombre d'un mari privateur, étouffant et même parfois violent. Maiwenn ne manque pas de mettre en avant le fait que souvent, ces femmes prises d'une dérive du syndrome de Stockholm, ont tendance a rester dans leur malheur et n'osent jamais se détacher d'un homme auquel elles sont prises d'affection malgré elles... Les acteurs portent d'ailleurs ce lourd scénario avec brio... Mais une belle intention de départ ne donne pas toujours une belle oeuvre à la fin, mais surtout lorsque Maiwenn prend les commandes.. Quelle catastrophe... Intéressant dans la première partie, le film devient vite redondant et s’étire... Et ça devient vite mou, mais mou!!!! Les défauts techniques sont légions, et en particulier les faux raccords honteusement énormes! Les plus grands cinéastes en laissent tous toujours passer bien sûr, mais quand on en arrive à avoir un personnage à l'écran blessé à une jambe différente sur chaque plan, alors que c'est un élément scénaristique important, on frôle les bas-fonds de l'amateurisme!!!! Et ça n'est qu'un exemple parmi tant d'autre...Alors de temps en temps on en tire quelques belles images, notamment dans la piscine, mais vu le désastre technique du reste du film, on en arrive à se demander si les quelques beaux plans ne sont pas accidentels... Au final, il n'y a pas la moindre mise en scène, on se contente d'une banale succession de plans à peine demonstratifs. Quid de l'histoire au milieu de tout ça? Intéressante si ce n'est qu'une avocate se laisse complètement embobiner pendant des années sans jamais émettre la moindre réflexion profonde sur son homme,
elle entre dans un cycle permanent de fuite et de retour abusif et navrant vers Georgio, on en perd presque toute empathie pour elle tant sa personnalité de base n'est pas en accord avec son comportement
encore que, aucune femme n'est, dans le fond, réellement à l'abri d'un tel homme... Mais le véritable problème de l'histoire réside dans l'entourage des personnages, qui est parfaitement conscient de la situation mais ne réagit jamais (hormis son frère) et la laisse s'enfoncer dans son malheur... Le scénario en perd toute crédibilité...
On finit sur une scène nous exposant clairement que Tonny, après sa reconstruction, retombe encore et toujours sous le charme de cet homme et le cercle vicieux continue...
Globalement, mon roi part d'une très belle idée et d'un très beau propos, mais le manque évident de talent, et la naïveté niaise de l'univers de la réalisatrice coulent amèrement ce qui aurait pu donner un très beau film au propos très chargé... Toujours est-il, allez dans les salles obscures, et vive le cinéma!