Le film est puissant. Si vous avez connu une relation de codependence, vous percevez que Maiwen mets ici en lumière tous les mécanismes d'un couple qui malgré eux, se détruisent. La violence psychologique de l'un n'est possible que si l'autre est sous son emprise et cherche son amour malgré une profonde détresse. Film maîtrisé de voir en bout, si Cassel excelle dans le rôle du narcissique, Bercot est tout simplement bluffante dans le rôle de celle qui de son intelligence affûtée et sa compression de ce qu'il se passe... est dépassée malgré elle par cette emprise. J'ai pris une claque !
un film déstabilisant et malheureusement criant de vérité quand l amour est là. Le frère tiraillé de voir sa sœur s ombrer dans cet amour toxique est terrible. mais que faire. un jeu magnifique des deux acteurs principaux. Emmanuelle est époustouflante de vérité qui laisse perplexe le détachement du rôle. vraiment bravo.
Après l’excellent «Polisse» : Maïwenn aborde la thématique dans «MON ROI» véritable crève cœur qui aborde la complexité du couple. Comme souvent chez la cinéaste française, le film vous heurte, vous secoue, vous déstabilise, vous prends aux tripes. On en sorte certes rincer mais aussi avec l’impression d’avoir assister à un véritable tour de force.
Mon Roi est un très bon film. La vraisemblance avec laquelle il dépeint une relation amoureuse, qui passe de relation parfaite à relation destructrice… c'est incroyablement émouvant et les acteurs signent une performance inoubliable. A voir absolument !
Du bon cinéma assurément extrêmement captivant, mordant et épuisant, dont la direction d'acteurs d'une intensité rare, est la clé de sa réussite, même si faire le choix de présenter trop souvent, un milieu toujours très riche et bourgeois implique des situations faciles, des solutions échappatoires simples, évidentes toutes trouvées aux problèmes matériels ou existentiels du moment (Deauville, Bruxelles ou Marrakech pour un week-end ?), un aspect provocateur pour l'homme lambda que lui ne pourra pas mettre en œuvre, entre son boulot et les quatre murs de son appartement ou pavillon et avec ses propres perspectives financières bien plus modestes ! Mais même dans les situations de crise les plus graves, il est toujours bien plus simple de vivre au cinéma que dans la vie ! Un peu de part de rêve donc quand même au sein de cette histoire de cœur, tranchante et bouleversante dont le fonctionnement torturé est pourtant celui, à plus ou moins grande échelle, de certains couples ! Amour et haine, attirance et répulsion font parfois "bon" ménage !
Dernière fois que je fais de la pub pour un film à un public spécifiquement concerné par la soit disante problématique soulever par ce film. En fait c'est une offense aux victimes de relaxation toxiques et autres conjugopathie. Je ne comprends pas que simplement parce que c'est Maïwenn, parce que c'est Cassel, parce que c'est Bercot, on ne condamne pas un tel navet dépourvu de réalisme, tant dans le scénario que dans le jeu des acteurs. Je n'étais pas encline à le regarder lors de son passage TV récent de peur d'être déçue et ai hésité avec un bon film de Noël bien ringard qui distrait et met de bonne humeur. Et bien j'aurais mieux fait car je préfère la mièvrerie version bonheur dégoulinant sur fonds de déco de Noël à outrance, que celle de bobos chics censés représenter une relation destructrice pour la victime et surtout les enfants, dont on un voit qu'un excès de tout et de rien et une vision mal fagotée de ce que c'est vraiment. Tout est grossier, inapprofondie, surjoué, surréaliste même. Où est l'aspect insidieux ? Où est la perversion ? Où est la sournoiserie ? Le manque d'émotions et de sentiments ? On démarre avec une "psychologie de comptoir" qui plus est carrément annoncée (la seule honnêteté scénaristique et "dialoguistique" du film) qui n'est absolument pas creusée par la suite alors qu'on nous annonce une forme de manipulation, difficilement crédible ici puisque incompréhensible de par une mise en scène exécrable, du too much en tout point qui en fait un cliché insipide où les victimes ne se retrouveront pas (et les bourreaux non plus...) Bref, vive le vent d'hiver et toutes nos excuses à Ferrat.
Je n 'avais guère aimé Polisse mais Mon Roi m'a bouleversée. Excessif? hystérique? Pas du tout. Qui n'a pas vécu avec ce qu'il est convenu d'appeler un "pervers narcissique" -expression passablement rebattue- ne peut comprendre l'emprise qu'il exerce sur celle -ou celui- qui partage sa vie jusqu'à perdre pied. On est d'abord charmé par son pouvoir de séduction, puis désagréablement surpris par quelques furtives remarques désobligeantes, quelques attitudes méprisantes annonciatrices d'une dépendance mortifère. On ose au départ se rebeller mais ces tentatives sont inutiles car vites démantelées par l'ironie cinglante de l'autre et le sentiment de culpabilité, voire d'infériorité qu'il provoque jusqu'à faire voler en éclats une image de soi déjà écornée par ses propos insidieusement cruels. Il faut lutter âprement pour s'en éloigner...quand on y parvient. Vincent Cassel et Dominique Bercot sont fabuleux. Un film à voir, absolument.
Très très bon film. C'est l'histoire de Tony et Georgio si au départ cela peut ressembler à une histoire d'amour, très vite on voit la manipulation de Georgio sur les femmes. Tony se laissera sans le savoir emporter dans une relation avec un pervers narcissique qui lui fera vivre l'enfer entre les déclarations d'amours, son ex copine qu'il revoit, ses mensonges sur ses tromperies, ses dettes impayées.... L'ex de Georgio est dépressive et Tony qui est bien dans sa peau au départ va se retrouver dans le même état car les pervers narcissiques rendent les gens dépressifs voir suicidaires. Leur emprise est puissante tant ils sont de très bon menteurs, manipulateurs et passent leur temps à souffler le chaud et le froid. Georgio a toutes les caractéristiques du pervers narcissiques et Tony aura dû mal à sortir de cette amour toxique.
2 étoiles, dont : 4 étoiles pour V. Cassel qu'on aime détester, et -2 étoiles pour le scénario et le reste des acteurs. Dommage d'avoir bâclé un sujet pourtant aussi profond. R. Duris aurait été parfait pour le rôle du pervers narcissique.
Maiwenn montre la vie amoureuse de Tony (Emmanuelle Bercot) qui tombe amoureuse de Georgio (Vincent Cassel). Malheureusement pour elle, Georgio se révèle instable, peu présent et volage. Tony en souffre alors qu'elle est follement amoureuse. Maiwenn nous montre la passion amoureuse qui peut se révéler destructrice et rendre très malheureux. Avec Georgio, Tony vit les montagnes russes en permanence, une vie sentimentale bien bancale. La réalisatrice met en images la vie qu'elle a connue avec une mère absente et un premier mari (Luc Besson) occupé à faire du cinéma. Un bon film avec d'excellents acteurs comme Louis Garrel et sa soeur Isild Le Besco.
Un film glaçant, avec un montage parallèle très judicieux pour illustrer comme la perversité peut-être insidieuse... et pourquoi les victimes ne se rendent pas compte qu'elles sont sous l'emprise de personnages manipulateurs... Car ils sont d'implacables séducteurs !
Le film tient énormément de ses comédiens, géniaux, qui rendent le tout crédible, palpable, presque réel.
Emmanuelle Bercot est fantastique, investie et Vincent Cassel est brillant. Louis Garrel est Louis Garrel, drôle et démonstratif. Norman, faux, ne sert à rien.
La mise en scène est plate, mais avec de pareilles performances, c’est pas particulièrement handicapant.
Seul défaut important, on s’ennuie un peu : le récit se répète, le rythme se perd, autant dans la vie de Tony et Georgio que dans l’hôpital.
Et puis outre quelques remarques misogynes banalisées, le montage alterné avec le centre de rééducation ne raconte rien et n’enrichît pas la trame principale.
Bon film, bien réalisé, bien interprété, mais qui m'a mis mal à l'aise. Je ne suis pas un grand fan des films de personnages torturés de l'intérieur ou sous emprise. En plus il y a là un mélange des genres avec des scènes en centre de rééducation qui ressemblent plus à un documentaire. Emmanuelle Bercot est habitée par le rôle, donnant de sa personne pour faire passer à l'écran une multitude d'émotions. Vincent Cassel interprète un homme manipulateur égocentrique qu'on n'a pas envie de rencontrer sur sa route.