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Loïck G.
336 abonnés
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4,0
Publiée le 11 septembre 2015
Un film d’une belle sensibilité qui évoque le sort de réfugiés dans une cité multiraciale autrichienne. Une population quasiment intégrée et que la réalisatrice nous dévoile en suivant les pas d’un jeune garçon de 11 ans en charge d’une famille dont le père a été tué à la guerre en Tchétchénie. Elle évite tous les effets larmoyants du genre pour rester à hauteur de petit homme dont le regard perçoit la vie de manière fulgurante. Partagé entre son enfance et les responsabilités qui lui incombent, le gamin peine à trouver le juste milieu. Un équilibre fragile que la réalisatrice maintient toujours dans la juste proportion des sentiments issus d’une tradition que l’on abandonne peu à peu au bénéfice d’une intégration mesurée et toujours incertaine. C’est la démarche d’un film qui sans tapage, sans esbroufe, revendique lui aussi le droit à l’expression la plus sincère, la plus vraie. Ce film est un récit d’apprentissage qui mérite toutes les attentions. Ramasan Minkailov, dans le rôle-titre, pour la première fois à l’écran, est exceptionnel. Pour en savoir plus
La mise en scène de Sudabeh Mortezai colle au plus près de son petit héros, incarné par le jeune Ramasan Minkailov (non professionnel mais plein d'avenir). Dans des quartiers populaires, il résiste à la tentation de la délinquance et compte bien devenir un mensch. Si l'on pense parfois au cinéma de Ken Loach ou des frères Dardenne, le film se montre souvent maladroit en cédant à un certain conformisme, refusant de se frotter directement à certaines questions délicates (...). Un film parfois maladroit mais touchant.
Tranche de vie d'une famille d'immigrés défunte, vue à travers les yeux d'un pre-ado, parfaite bilingue. La caméra ne quitte presque jamais notre héros Ramasan, campé par un gamin étonnant de maturité et de justesse. C'est un récit d'apprentissage de la vie, au moment où elle est bousculée par l'irruption d'un ami, sensé aider la famille. Le scénario déroule son efficacité, par petites touches. la mise en scène est classique et disparaît derrière son sujet. Il y a pas mal de non dits, souvent les gestes suffisent. Ici réside une certaine réussite.
Le sujet promet d'abord tout l'arsenal classique du pathos, de la musique pontifiante à la violence quotidienne la plus dérageante. Le film lui propose une alternative: conserver intact la dure réalité de cet enfant abandonné sans céder aux sirènes du drame tire-larmes. On remerciera pour cela Sudabeh Mortezai, en permanence à hauteur d'enfant et dans un regard compassionnel empli d'espoirs. Pour en savoir davantage, cliquez sur le lien ci-dessous:
Portrait d'un enfant de 11 ans, immigré de Tchétchénie en Autriche avec sa mère et ses deux petites sœurs, le film joue la carte du réalisme sans misérabilisme, présentant un gamin bien élevé et intégré. Mais quand un homme arrive et rencontre sa mère l’harmonie se brise , l'enfant se sentant menacer, obligé d'abandonner son rôle de "l'homme de la famille" responsable et redevenant un enfant qui fait des bêtises pour attirer l'attention. Si le portrait est juste et authentique, le scénario, bien que sans fausses notes et fluide, manque d’intérêt, le film n'ayant guère de tension dramatique et ne véhiculant aucune émotion. Bref c'est malheureusement un peu plat et sans saveur malgré un jeune acteur irréprochable.
Chronique de la vie quotidienne d'un garçon tchétchène dans une cité autrichienne, Le petit homme est avant tout la révélation du superbe talent d'acteur de Ramasan Minkailov qui, du haut de ses 11 ans, démontre un naturel stupéfiant. Sans excès de dramatisation, le film de Subadeh Mortezai ne quitte pas des yeux cet enfant amené à jouer le rôle de père de famille dans un foyer sans autre présence masculine. Le portrait de ce petit homme est touchant mais la réalisatrice néglige quelque peu son entourage, notamment sa mère, dont elle n'enregistre qu'une esquisse frustrante. La mise en scène, néo-réaliste, ne permet pas de s'élever au-dessus d'un presque documentaire, certes attachant, mais dont les qualités cinématographiques ne s'affirment pas suffisamment.
Jusqu’à présent cantonnée aux documentaires, la réalisatrice Sudabeh Mortezai se lance dans la fiction tout en conservant une grande part de réalisme. Elle s’appuie en effet sur des acteurs non-professionnels issus de ces camps de réfugiés et une histoire inspirée par les expériences personnelles de chacun. Le petit homme c’est donc le portrait d’un adolescent qui a été forcé de grandir trop vite en raison d’événements tragiques. Un garçon dont la vie va se retrouver chambouler lorsqu’il retrouve soudainement une figure paternelle et découvre également une vérité familiale implacable. Comment ne pas saluer la performance de Ramasan Minkailev qui se montre exceptionnel et porte à bout de bras ce film mais qui ne l’empêche pas de tomber dans une certaine monotonie.
(...) LE PETIT HOMME a tout d’un « beau » film, traite d’un sujet riche et passionnant, mais, confronté à sa propre démarche, le film ne parvient pas à convaincre. Sudabeh Mortezai s’enferme en effet dans une mise en scène directement issue du documentaire, qui finit par lasser. La simplicité et la sobriété d’un film sont souvent des atouts, mais il manque ici une pincé de folie pour rendre le film captivant. Les schémas de mise en scène se répètent rapidement, donnant l’impression que le film ne débute jamais vraiment. Finalement, le film n’a ni la spontanéité d’un documentaire ni l’intensité que peut revêtir une fiction, et, par son manque de rythme, le film finit par ennuyer. Coincé par sa volonté d’authenticité le film manque malheureusement de portée (...
L'intégralité de notre critique, sur Le Blog du Cinéma
Portrait d'une famille immigrée en Autriche où la vie d'un enfant se partage entre grandir au sein d'un pays qui l'accueille, se faire des amis et vivre près de l'ami de son père mort qu'il n'a jamais connu mais qui le relie évidemment à son identité. Le film est à hauteur d'enfant et on sent déjà un caractère rebelle en lui: beaucoup de questions l'assaillent auxquels les adultes ne peuvent pas toujours répondre. Je comprends comme ça sa colère.
La façon de filmer est originale à la manière d'un documentaire. Les émotions sont parfaitement transmises, que ce soit l'empathie, la colère, la solitude. L'histoire reste simple mais captivante.