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    La Maison au toit rouge
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    Jack K.
    Jack K.

    13 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2015
    Ce film est un mélodrame délicat et lent. Outre l'histoire d'amour qui fait le fil de la petite histoire, il décrit subtilement dans la grande Histoire, la fin d'un certain art de vivre irrémédiablement détruit par la guerre que cette époque a engendré. Et la petite maison au toit rouge est charmante.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 avril 2015
    En même temps que le Journal d’une femme de chambre que Benoît Jacquot vient d’adapter, Yoji Yamada propose le récit d’une autre bonne, Taki. L’histoire se passe entre 1936 et 1944, dans un Japon qui sort d’un conflit avec la Chine… avant de s’engager contre les Etats-Unis. A l’inverse de Célestine qui a fait le trajet Paris-Province, la douce Taki arrive à Tokyo pour se mettre au service de Tokiko, une maîtresse de maison bourgeoise mais respectée.
    Encore moins que dans le film précédent, le journal de Taki ne verse dans la critique sociale. Il témoigne d’abord d’un art de vivre dans une société corsetée à l’extrême par le poids de la tradition, à une période belliqueuse où domine l’esprit nationaliste. Et c’est cette minutieuse peinture d’un milieu et d’un moment qui intéresse. « Une époque épouvantable ou tous les Japonais ont fait des choix contraires à leur volonté », dit le film.
    Le reste est un journal à l’eau de rose. Qui tourne autour d’un secret qui lie les deux femmes. Leur quotidien est troublé par un jeune collègue du mari qui joue les incruste. Le charme du dandy ne laisse pas Tokiko indifférente. A défaut de pourvoir elle-même succomber à celui qui fait souffler un vent de modernité dans la Maison rouge, Taki gardera le silence sur l’amour chaste de sa maîtresse… La petite histoire est délicate. Mais il manque une bonne dose de saké pour relever ce gentil mélo.
    LBDC
    LBDC

    104 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2015
    (...) En lisant un peu partout le synopsis, il vous est sans doute arrivé de tirer une grimace en parcourant les deux dernières lignes, qui annoncent la mort du protagoniste principal 60 ans après la période dans laquelle est censée se dérouler le film. N’ayez crainte cependant, car cette description n’a rien d’une révélation révoltante au vu de la construction du récit. S’ouvrant sur la sépulture de la défunte tante Taki du jeune Takeshi, ce dernier se déploie autour de trois temporalités différentes et a recours aux flashbacks venant illustrer l’autobiographie de Taki. Une autobiographie qu’elle rédige au crépuscule de sa vie, poussée par l’enthousiasme de son neveu qui lui rendait souvent visite. Nous nous projetons alors en 1936, date à laquelle Taki entre au service d’une famille bourgeoise en tant que bonne et où elle va être le témoin tacite de la romance naissante entre la femme et le nouveau collègue de son mari. Yoji Yamada prend son temps pour nous raconter cette histoire intimiste, qui a pour toile de fond une période difficile et très rarement racontée dans le cinéma japonais : le conflit opposant le Japon à la Chine, suivi de près par son entrée en guerre avec l’Amérique (...

    L'avis de Loris sur Le Blog du Cinéma
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 avril 2015
    Un mélo Japonais qui dépayse, on découvre l'histoire de la guerre au Japon au fil du journal intime d'une servante dévouée à ses patrons aux travers desquels elle vie par procuration tout en étant néanmoins épanouie. C'est une histoire simple, ponctuée de traditions japonaises qui font voyager...
    ER  9395
    ER 9395

    85 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2015
    Voici une petite merveille que nous offre à nouveau le cinéma japonais , nous observons le quotidien d'une famille tokyoïte dans les années 30 ou une jeune femme à été embauché comme bonne et qui
    sera témoin d'un lourd secret .Même après son départ , elle leur restera dévouée en préservant ce secret et leur mémoire et ce jusqu’à sa mort . Une véritable pièce d’orfèvrerie tout en finesse et en délicatesse
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2015
    Quand, après la mort de la vieille tante Taki, l'on retrouve parmi ses affaires des cahiers dans lesquels elle avait rédigé son autobiographie, il en est qui ne sont pas surpris. Son petit-neveu et, dans une moindre mesure, sa petite-nièce avaient été mis dans la confidence depuis longtemps. C'est d'ailleurs à la demande du premier que Taki avait entrepris de faire le récit de sa vie.
    Une vie banale, pourrait-on dire, mais à une époque qui ne l'était nullement. Nous voilà donc transportés dans les années 1930 et dans un Japon belliciste qui, très vite, va basculer dans la guerre, d'abord avec sa voisine la Chine puis avec les Etats-Unis. Pour Taki cependant, la priorité reste de trouver un emploi de domestique. En ces années-là, explique-t-elle, les filles de la campagne n'avaient guère d'autre solution: les plus jolies pouvaient certes être recrutées comme geishas mais, pour les autres, il n'y avait d'issue que dans la domesticité en attendant un éventuel mariage.
    Taki a de la chance: après un passage éclair chez un écrivain, elle entre au service d'une famille bourgeoise de Tokyo composée de trois membres: M. Hirai, sa femme Tokiko et leur fils âgé de 6 ans. Taki prend place dans la maison au toit rouge, celle qui donne son titre au film, elle s'attache très vite à l'enfant et se plaît bien avec ses maîtres. Avec Tokiko s'établit même au fil du temps une relation affectueuse et complice.
    Malgré les bruits de guerre, tout semble paisible et tranquille. Mais la survenue d'Ikatura,un jeune collègue de travail de M. Hirai va perturber ce bel ordonnancement. Le jeune homme devient vite un familier de la maison, si familier et si présent que Tokiko en vient à s'éprendre de lui. Taki, si proche de sa maîtresse, ne peut pas ne pas se rendre compte de ce qui se passe. Elle observe, elle est le témoin malgré elle de cette passion interdite. Mais il faudra compter avec la guerre et avec un Japon qui envoie, l'un après l'autre, ses ressortissants au combat. Dans un temps où, comme l'explique Taki, l'individu est dépouillé de son libre-arbitre, même un jeune homme aussi peu apte à se battre qu'Ikatura risque d'être enrôlé. Quant à Taki, ne sera-t-elle pas dans l'obligation d'être davantage qu'un simple témoin et de devoir prendre de difficiles décisions?
    Réalisé par Yôji Yamada, un cinéaste peu connu chez nous mais très apprécié dans son pays, ce superbe mélodrame prend l'apparence d'un hommage au cinéma de jadis. Quel bel hommage cependant! Certes on retrouve ici beaucoup de codes du mélodrame à la japonaise, mais tout est si bien filmé et mis en scène que c'est comme si on les redécouvrait. Et puis, sous ses apparences de film sage, cette oeuvre laisse paraître aussi, avec subtilité, son esprit critique: elle se perçoit comme une dénonciation de l'aveuglement des politiques menant leur pays au désastre mais aussi du sort réservé aux femmes dans le Japon d'autrefois. Une oeuvre apparemment plus humble et moins subversive que "Le Journal d'une femme de chambre" de Benoît Jacquot qui sort au même moment sur nos écrans, mais une oeuvre bien mieux réalisée et bien plus captivante! 8/10
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 avril 2015
    Deux histoires de bonnes à deux jours d'intervalle.... Eh bien, les bonnes se suivent et ne se ressemblent pas. A l'insolente Célestine succède la docile Taki. Autre pays, autre mœurs? Certes, mais Taki, avec son cœur simple, pourrait bien s'inscrire dans une nouvelle de Maupassant....

    Yoji Yamada est un très vieux monsieur. Son cinéma est vieillot, sur la forme comme sur le fond. Et pourtant..... là où Célestine sera vite oubliée, on garde au cœur Taki. Ce cinéma classique, tout en silences, tout en non dits a un charme extraordinaire, à la manière d'Ozu; on en sort ému, troublé, profondément touché... Et en même temps, soulignons que c'est un vrai documentaire historique et sociologique sur ce Japon nationaliste et belliciste du siècle écoulé, et sur la vie de tous les jours d'un couple aisé, urbain, qui passe d'un jour à l'autre, d'une heure à l'autre de la tenue occidentale au costume traditionnel. J'ai trouvé cet aspect là également passionnant, car entre les films en costume et ceux qui se passent de nos jours, ou qui se passent à la campagne, il y a toute une période que le cinéma a peu exploré et qu'on connait mal.

    On est dans les années trente cinq environ; Taki (Haru Kuroki) arrive de sa lointaine province, au nord -pays pauvre et reculé où la neige est la reine d'un long hiver, où les habitants patoisent avec un accent épouvantable, pour se placer comme bonne à Tokyo. Bonne, ce n'est pas si mal: les jeunes filles apprennent toutes les choses de la conduite d'une maison et, avec un peu de chance, elles peuvent épouser un bourgeois, (surtout si celui ci est veuf et chargé d'enfants comme celui qu'on proposera à Taki...

    Taki est placée chez un couple sympathique et moderne; ils se sont fait construire une belle maison avec un énorme toit de tuiles d'un rouge..... voyant. Enfin, moderne.... c'est le Japon d'avant guerre. les hommes se retrouvent pour diner entre eux, parlant de choses importantes, les affaires, la guerre (sino-japonaise en l'occurrence); la femme a juste le droit de venir remplacer la cruche de saké quand elle est vide.... quant à la petite bonne, elle doit être toujours présente et prête à remplir une tâche, et toujours en retrait..... Les liens qui se tissent entre les deux femmes sont forts. Taki admire éperdument Tokiko (Takako Matsu) sa belle maitresse. Et celle ci est très gentille. Ces liens sont encore renforcés par le fait que le petit garçon de la famille est atteint de poliomyélite, et que Taki exécute avec beaucoup de doigté et de dévouement les massages nécessaires pour qu'il retrouve un bon usage de ses jambes.

    Un jour, au cours d'un de ces diners entre hommes, Masaki (Takatarô Kataoka) amène un nouveau collègue, qui ne ressemble pas aux autres, Itakura (Hidetaka Yoshioka). Bon, avec son bob, ses petites lunettes rondes d'intello à la John Lennon et ses costumes clairs et lâches, il suffirait de lui mettre une lavallière pour qu'il soit le sosie de Cédric Villani.... Il a fait les Beaux Arts; comme Tokiko il aime la musique classique.... Vous imaginez ce qui peut se passer. D'autant plus que la direction a décidé qu'Itakura, réformé pour cause de myopie, doit se marier pour vite donner à la patrie de petits futurs-soldats japonais, et que Tokiko est choisie pour servir d'entremetteuse.....

    Dans l'âme pure de Taki, qui l'imagine aussi, c'est un typhon (comme celui, bien réel, qui nous vaut une séquence très spectaculaire). Elle ne se peut imaginer dans une maison où il se produirait quelque chose d'aussi horrible, d'aussi monstrueux qu'un adultère; en même temps, elle voudrait que Tokiko soit heureuse.... Que peut elle faire, elle, petite bonne, pour qu'il ne se produise rien de mal? Et puis, on se doute que sans même oser se l'avouer, elle est elle même amoureuse d'Itakura....

    Et puis, il y aura la guerre, attendue, espérée par des japonais bellicistes et sûrs de leur victoire (le patron de Masaki est particulièrement gratiné....) et le terrible bombardement de Tokyo qui laisse la ville en ruines....

    Tout cela est raconté, bien des années plus tard, par Taki devenue une très vieille dame (Chieko Baisho); elle ne s'est jamais mariée. Son petit neveu étudiant la pousse à écrire ses mémoires; il comprend qu'il y a chez Taki quelque chose de secret, un remords qu'elle traîne depuis toutes ces années, qui l'a empêchée de vivre sa vie, et que nous découvrirons à la toute fin du film -deux heures quinze qui passent comme un rêve.

    Allez y. C'est film rare, subtil, délicat, comme on n'en fait plus. Un très joli film d'un autre temps. Qui fait du bien. Qui nous lave de tant de vulgarités!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 avril 2015
    Emplis de délicatesse, de subtilité et de poésie, les innombrables flashbacks d'une narration entre une tante et son neveu tissent le portrait poignant d'une bonne, dévouée corps et âme à la famille qui l'emploie. Le tout, sur fond de contexte socio-économique et politique difficile au Japon.
    selenie
    selenie

    6 226 abonnés 6 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2015
    Par flash-backs, Taki aujourd'hui âgée écrit ses mémoires appuyé et encouragé par son petit-fils... En 1935 elle est embauchée comme bonne dans une famille bourgeoise avec qui elle sera heureuse au sein d'une maison au toit rouge. Où comment, mine de rien la grand-mère Taki semble édulcorer le passé. L'adultère dont est témoin Taki est alors le tabou absolu dans cette société très patriarchale et devient un symbole vis à vis du Japon et de leur devoir de mémoire. Un récit particulièrement émouvant, d'abord partagée entre les certitudes de la jeunesse et les souvenirs difficiles d'une génération qui préfère oublier les douleurs du passé. Un joli film à voir et à conseiller.
    traversay1
    traversay1

    3 567 abonnés 4 859 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2015
    Coïncidence de date de sortie : La maison au toit rouge de Yôji Yamada aurait aussi pu s'appeler Journal d'une femme de chambre. C'est au travers de ses souvenirs que le cinéaste nous conte en flashback la vie d'une bonne dans le Tokyo des années 30 à 40. L'octogénaire Yôji Yamada a déjà une très longue filmographie derrière lui bizarrement ignorée en occident. La maison au toit rouge qui finit par se révéler pour ce qu'il est : un mélodrame semblera bien désuet à beaucoup de spectateurs tant son style, élégant et suranné; n'a pas la prétention d'être moderne. On y retrouve comme des échos des films de Sirk ou Naruse, une histoire simple qui cache pourtant un secret. Le cinéaste prend son temps pour capter l'air du temps tokyoïte du conflit sino-japonais jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale. Anti-militariste, très ancré socialement, le film est aussi profondément féministe avec trois superbes portraits de dames emmurées par la tradition et le respect de la norme. C'est d'une beauté cristalline et poignante comme se doit de l'être un bon mélo.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 8 mai 2015
    Joli film, tout empreint de délicatesse, de pudeur, de regrets, au cœur d'une période tourmentée de l'histoire du Japon.
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