Bon, pour être très honnête je n’attendais pas grand-chose de ce Atomic Apocalypse de notre ami Lando, et même si le résultat me conforte assez finalement, je dois dire que j’ai quand même eu quelques surprises. Pour être très franc le scénario essaye d’avoir un minimum d’intelligence, et n’est pas complétement dénué d’intérêt. Atomic Apocalypse est moins bête que sa concurrence, et notamment du même Lando de Tornado Apocalypse, en essayant d’offrir une réflexion sur les dimensions parallèles. Alors c’est maladroit, il y a de gros loupés que le budget faible n’aide pas à éviter toujours, et le film préfère nous assener des discussions dans le bureau d’une psy, et les incessants rabâchages des gens qui ne croient pas le héros, plutôt que des scènes d’action et une réelle intelligence dans le traitement de l’intrigue. J’ai eu le sentiment que les scénaristes avaient été dépassé par leur idée, et ne sachant trop comment la développer ils ont céder un peu au n’importe quoi. Autre point convenable par intermittence, les effets visuels. Je dis bien par intermittence, car autant sur certains plans larges le film parvient à faire illusion, autant sur certains plans c’est d’une mocheté incroyable (l’incrustation de la voiture, mais c’est d’une laideur à vomir honnêtement). Très étrange d’ailleurs d’avoir d’un côté du presque correct et en tout de l’acceptable venant d’une petite production, et de l’autre une horreur pareille. Niveau casting l’acteur principal se débrouille honorablement, en revanche autour de lui c’est la misère. Les interprètes sont complétement largués, le méchant est totalement raté, l’acolyte du héros est tellement versatile qu’on se demande s’il n’est pas croisé avec une girouette, et les personnages sont globalement bien foiré hormis celui du héros. Au passage le manque criant de budget se fait bien sentir avec une absence totale de figurants et un minimum de seconds rôles. La réalisation n’est pas géniale. Si Lando arrive encore à se débrouiller moins mal que prévu avec quelques rares scènes de destruction, il faut avouer qu’il se loupe quand même avec des choses parfois insupportables (le plan rabâché qui suit le fil électrique). Les décors sont très médiocres hormis quelques plans larges en fx acceptables. Franchement c’est le Los Angeles 1997 du pauvre. La photographie n’a aucun relief particulier, surtout à partir du moment où l’on arrive après la catastrophe. Photographie grisâtre pour essayer de faire « apocalyptique » mais c’est juste très laid. Musicalement le film ne s’en tire pas mieux. Bon, il ne faut pas se leurrer Atomic Apocalypse est dans la droite ligne des derniers films de Lando, un franc ratage. Les quelques bons points que j’ai souligné ne pesant pas lourd face au désastre du reste. Je suis gentil pour la note.