Avis sur Happily Ever After

Ah l'amour ! Sa beauté, sa tragédie, son drame, le bonheur et les souffrances qu'il engendre... Un thème universel exploité depuis la nuit des temps sous toutes les coutures, parfois de manière sublime parfois de manière totalement maladroite et niaise. Décidant d'ajouter sa pierre à l'édifice, la cinéaste croate Tatjana Božić aborde le sujet de la manière la plus personnelle qui soit puisqu'elle se met elle-même en scène dans son propre rôle pour le documentaire "Happily Ever After". Totalement autobiographique, le film doit sa naissance aux difficultés que Tatjana rencontre dans son couple avec Rogier. Se remettant en question, la réalisatrice qui n'en est pas à sa première histoire décide d'aller à la rencontre de tous ses ex pour tâcher de comprendre ce qui n'a pas fonctionné. Sans pudeur et sans narcissisme, Tatjana Božić surprend d'abord par la sincérité de sa démarche, loin des artifices que l'on aurait pu y voir. Réellement confuse dans ses relations, véritablement passionnée pour chaque homme qui a croisé sa route, la cinéaste se livre personnellement, donnant à son film une portée universelle ? Qui ne se reconnaîtra pas en Tatjana ? Qui ne s'est jamais demandé pourquoi une relation n'avait pas marché ? Qui n'a jamais connu le délice de la passion amoureuse ? Bien que profondément autobiographique et agrémenté d'images de la vie personnelle de Tatjana, "Happily Ever After" n'en est pas moins une œuvre qui parlera à tout le monde, échappant au piège du documentaire narcissique et égocentrique pour mieux résonner en chacun de nous. Nous donnant un aperçu de ce qu'elle a vécu, la cinéaste ne se pose pas en moralisatrice sur l'amour. Elle-même en est encore à tenter de se comprendre, comment pourrait-elle nous donner des leçons ? A travers ce film simple et touchant qu'est "Happily Ever After", elle se contente de nous montrer sa vie et illustre combien l'amour est complexe et difficile. Mais aussi combien il peut être beau et combien, malgré tout, il mérite d'être vécu.

Tatyana n’hésite pas à se mettre en scène, pour comprendre comment elle vit ces relations amoureuses. Elle est la femme à la caméra, filmant son quotidien et les moments intimes qu’elle partagent avec ses compagnons, de manière décomplexée. Ces images sont entremêlées de séquences esthétiques très diverses, qui donnent au film toute sa dimension poétique. La cinéaste s’interroge sur sa propre responsabilité, celle de sa famille et de l’éducation traditionnelle qu’elle a reçu. Son film marque une rupture. Littéralement d’abord, car c’est une rupture avec un homme qui motive la narration. C’est à partir d’une déception qu’elle décide de s’interroger sur ses relations passées. Mais c’est surtout la rupture avec un idéal qui s’opère pendant le film. Le temps des contes de fée et des princes charmants est révolu, et Tatyana trouve autre chose, de bien plus précieux. (...) Suite sur mon blog ! :)

J'ai adoré ! J'ai pu le voir en avant-première et j'ai ri, j'ai pleuré, etc... en fait, je crois n'avoir jamais vu un film comme ça, rien qu'au niveau de la forme : il mélange des films de famille (super 8, petite caméra..) et des images d'aujourd'hui. Et puis on s'y reconnaît beaucoup :) ça donne envie de se mettre à tout filmer, pour garder des traces de sa vie. Bref, à voir, ça change des comédies romantiques habituelles.