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Sid Nitrik
58 abonnés
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2,0
Publiée le 3 février 2015
Vendue comme une sorte de « Sin City » à la sauce ciné d'auteur, cette première réalisation de la britannique Ana Lily Amirpour reste tout de même assez éloignée dans son style de l'adaptation de la célèbre BD par le duo Miller/Rodriguez. Original, « A girl walks home alone at night » l'est assurément. Esthétique, ou plutôt esthétisant, c'est également le cas. Passionnant, dynamique, renversant, c'est en revanche pas toujours évident. Sur fond de misère humaine, de désespoir et de mal-être identitaire dans une ville imaginaire d'Iran, la réalisatrice tente un mélange, accordons le lui, audacieux, entre fantastique, épouvante et drame humain. L'ensemble se développe à travers un enchaînement bien trop déséquilibré de scènes contemplatives redondantes et de quelques parcimonieux moment de véritable intensité, tant horrifique que dramatique. Il manque une certaine cohésion à ce film, un réel fil conducteur, en gros un véritable scénario digne de ce nom. Les amateurs d'abstrait seront peut-être conquis par la forme du film qui reste, d'un point de vue technique, très bien fait. Les autres verront vite l'ennui se pointer et ressortiront assez frustrés par le manque de piment de ce mélange potentiellement riche et original. Un curieux film, mystérieux et froid, à l'image de la beauté de Sheila Vand, son actrice principale. Peut-être à revoir un jour, pour une seconde chance...
Une œuvre horrifique sombre, limite underground dont la mise en scène impeccable (originale) et l'esthétisme singulier si propre à l'univers de Jim Jarmusch nous feraient presque oublier les faiblesses du scénario. On reste contemplatif devant cette fable onirique et inquisitrice menée par l'envoutante et mortifère Sheila Wand. Enfin, la bande-son oscillant entre pop et "airs morriconiens" résonne harmonieusement tout au long de ce petit ovni ...
Stylisé et mystérieux, cet extraordinaire film tout en lenteur et en profondeur nous livre une version moderne de dracula en Iran. Le jeu des acteurs accompagné magnifiquement les scènes ou se mêlent morale et principes, enjeux et passé ! A voir à tout prix !
L’affiche sanguinaire et mystérieuse annonçait déjà un film unique. A Girl Walks Home Alone At Night est une petite révélation dans le cinéma américain indépendant. Etrange, sombre et poétique à la fois, l’histoire nous emmène dans une ville triste et lugubre où règne discrètement une vampire. Jouée par une Sheila Vand trop méconnue, cette dernière se joue des métaphores de l’amour et du sang. Filmé dans un noir et blanc graphique, on se plait dans une lenteur au style hypnotique. Ana Lily Amirpour varie les registres avec brio et en fait un film fantastique et féministe qui ne se raconte pas mais qui se ressent. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Malheureusement, "A girls walks alone at night" est une oeuvre uniquement contemplative, et heureusement d'ailleurs, vu la platitude et l'ennui total dans lequel cette dernière nous plonge. Quel dommage ! L'esthéthique et le style était pourtant très élégant, à la limite old school, presque Tarantinesque, avec ce noir et blanc qui est un très bon choix ! Le travail du réalisateur est vraiment à saluer, il mériterait presque un prix pour ça, mais on attend autre chose qu'une sorte de peinture morte.
Je n'avais encore jamais vu un tel genre de film issue d'un domaine orientale. Bien sur, tout est faux car en Iran , toute cette débauche d’excentricité des personnages est hautement prohibé, alors les décors sont faux, la fausse ville est montée...en Amérique, le pays de la Liberté. Revenons à l'histoire qui reste très légère, sans rebondissements et par dessus tout, est plombée par des lenteurs catastrophiques. Malgré un film en noir et banc, du plus bel effet, une très bonne bande son (étonnante d'ailleurs par rapport au contexte), des longueurs sur ces nombreuses scènes sont une erreur considérable. Les personnages sont intéressant , sans plus, bref on regarde , on attend la surprise...que nenni ! C'est long, lent, les dialogues rares, dommage.
Un film assez difficile d'accès à cause d'un rythme particulièrement lent mais qui s'avère brillamment mis en scène avec un subtil mélange entre le film d'épouvante, le film noir et le western mais aussi entre les cultures américaine et iranienne. Une atmosphère prenante, une photographie en noir et blanc très riche et une interprétation de qualité. Plutôt satisfaisant dans l'ensemble malgré pas mal de longueurs.
Un film prétentieux, esthétisant et pour tout dire très ennuyeux. Les belles images en noir et blanc et la compilation de références lassent très vite en l'absence d'un scénario digne de ce nom. Bref, cette variation sur les films de vampire n'est guère convaincante. Un point amusant à noter néanmoins : l'un des comédiens a de faux airs de famille avec Christopher Lee, mais il interprète une victime. On peut supposer qu'il s'agit d'une private joke de cette réalisatrice qui recherche désespérément l'originalité...
Premier jour du Festival de Deauville, 9H45. Après avoir acheté mon pass journalier à l'office de tourisme du coin, j'observe le programme et voit affiché "A Girl Walks Home Alone At Night" pour la séance de 11H00. N'y connaissant rien de cette oeuvre, j'écoute les discussions dans la file d'attente permettant d'accéder à la salle de 1497 places. J'apprends ainsi que c'est un film d'épouvante en noir et blanc d'une heure et demi, parlant de vampires mais aussi d'amour. La réalisation de Amirpour est magnifique, tout comme ses acteurs, certes qui sur-jouent parfois, mais par contre assez justes niveau interprétation. Là où ça déçoit, c'est du côté du scénario : passé la première scène d'horreur, ce dernier ne livre que de l'attendu, dévalorisant la mise en scène ancestral et l'actrice sublime. Pire : on tombe dans le contemplatif et dans le n'importe quoi (la scène de la discussion avec la prostituée aigrie, limite caricatural) et la mise en scène perd tout son sens mais surtout tout son charme, pour laisser place à une production minimaliste et plus très amusante, tellement qu'elle est longue. Mais ça passionne quand même. Intéressant à suivre.
Si rare de voir un premier film d'une telle originalité. On pense aux débuts de Jarmush, on pense à James Dean, à Sergio Leone, une musique indie d'enfer. Une ambiance, un look d'enfer, mais pas un film de vampire pure, beaucoup plus intelligent que du simple genre. C'est d'un premier film à la hauteur de Tarantino. Courrez voir cet beauté vous ne serez pas déçu ! Ana Lily Amirpour: a star is born.
4 561 abonnés
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0,5
Publiée le 16 mai 2020
Les personnes qui consomment des drogues et font d'autres choses perverses sont brutalement punies par une femme qui porte des vêtements religieux. Un film long, ennuyeux, prétentieux (le noir et blanc) sans arguments ou réflexions. La bande-annonce avait l'air intéressante mais le tout est ennuyeux. Un complot de papier a cigarette couplé à un mauvais jeu des acteurs et plein de moments de RIEN. Ce film était long, ennuyeux, fade, prétentieux et manquait d'intensité ou de suspense ou quoi que ce soit d'autre. Le grand problème est que A Girl Walks Home Alone At Night n'est tout simplement pas divertissant. Ce film est un mauvais projet de lycée déguisé en long métrage. Vous voulez un bon film de vampire étranger ? regardez autre chose...
La réalisatrice a du talent avec un sens de la photographie, de l’éclairage et un sens du rythme grâce à une bande son travaillée. Par contre, comme souvent, le scénario est le point faible : l’époque et le lieu ne sont pas mentionnés mais cela pourrait se passer au Moyen-Orient à Bad City (tout un programme !) gangrénée par la drogue et la prostitution (quelle originalité !). Une jeune femme vampire (si ! si !) veille, supprime les méchants (et même un clochard !) et tombe amoureuse d’un gentil. Un court métrage ou un vidéo clip auraient suffi !
Outre son joli titre et sa superbe affiche —fait assez rare pour le noter— rien n’incite forcément à y jeter un œil, or il s’agit bien du premier film d’Ana Lily Amirpour (avant l’étonnant The Bad Batch). Autant dire que les qualités plastiques et musicales sont les principaux attraits du film. On pense à l’ironie romantique d’un Jim Jarmusch à ses débuts, ou —pour le meilleur— à l’étrange The Addiction d’Abel Ferrara. La réalisatrice flirte ici avec le cinéma de genre, l’intrigue superficielle n’accroche pas des masses, mais le charme opère, un peu comme un parfum discret, sombre et entêtant.